Les incendies en Russie devraient nous faire réfléchir
La vitesse de propagation peut aller de 20 à 50 mètres par minute selon le vent et le type de végétation.
Tout comme l’Espagne, le Portugal, la Grèce, la Californie et l’Australie avant elle, la Russie fait face à une vague de chaleur exceptionnelle et se trouve confrontée aux pires incendies de son histoire.
Pourtant cette catastrophe était prévisible et les experts avaient tiré le signal d’alarme face à la mauvaise gestion des forêts et à l’absence de politique de surveillance des forêts et tourbières.
En 2006, une nouvelle législation régissant les forêts avait été mise en place désengageant l’Etat Fédéral et provoquant la disparition de 70 000 gardes forestiers.
La canicule a changé la donne et les conséquences sont gravissimes :
- 800 000 hectares de forêts calcinés
- 600 000 hectares de céréales détruits
- 229 hectares de tourbières brûlaient encore, il y a peu, aux portes de MOSCOU
- 4 000 hectares de zones contaminées par des éléments radioactifs ravagés par les incendies
- Des villages entiers dévastés
- 54 personnes décédées par les flammes (source officielle)
- Une mortalité multipliée par 2 à MOSCOU suite à l’épais brouillard de monoxyde de carbone dû aux incendies avoisinants
- Sans compter l’impact écologique et économique de ce désastre
Cette catastrophe devrait nous faire réfléchir. Nous possédions dans notre région un Service d’Incendie et de Secours exceptionnel (Corps Interdépartemental des Sapeurs-pompiers forestiers professionnels de Gironde, des Landes et du Lot-et-Garonne) qui avait fait ses preuves. La loi de Départementalisation de 1996 a démantelé ce service et spolié le milieu rural de ces hommes de métier expérimentés, à la parfaite connaissance du terrain et des feux si particuliers qui peuvent ravager nos forêts. Rappelons qu’il ne fait aucun doute que la forêt des Landes Gascogne est plus sensible et vulnérable que toute autre forêt du monde entier.
N’attendons pas de nous retrouver devant une telle situation pour réagir.
Mieux vaut prévenir que guérir
La Russie avait été mise en garde par des professionnels et n’a rien fait, ne commettons pas la même erreur. Après, il sera trop tard.
Christiane AUCANT, Secrétaire
Pour stopper un incendie, un seau d'eau suffit la première minute, mais au bout de dix minutes, il faut une tonne d'eau.
SO_du_14_août_2010_Russie_les_flammes_avancent_vers_le_nucléaire