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8 juillet 2022

Covid-19

Sud-Ouest du 8 juillet 2022 

Covid-19 : Pourquoi les enfants sont-ils plus résistants ? Des chercheurs bordelais trouvent une piste

2022 07 08 pourquoi les enfants

Depuis le début de l’épidémie de Covid, il est clair que les enfants font nettement moins de formes graves que les adultes. Pourquoi ? La réponse se trouverait au niveau des cellules qui tapissent les bronches

Il y a deux ans et demi maintenant, alors qu’il déferlait sur la planète à une vitesse fulgurante, nous ne savions rien du Covid. Depuis, les scientifiques du monde entier se sont penchés dessus et nous en apprenons toujours un peu plus. Même si de nombreuses questions demeurent, parmi les découvertes récentes, celle de chercheurs de l’université de Bordeaux, publiée dans la revue américaine « Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), pourrait expliquer pourquoi les enfants sont moins touchés par les formes sévères.

Le Sars-CoV-2 étant un virus respiratoire, Thomas Trian, du Centre de recherche cardio-thoracique de Bordeaux, Marie-Line Andreola et Harald Wodrich, du Laboratoire de microbiologie fondamentale et pathogénicité, se sont intéressés à l’épithélium bronchique, la couche de cellules qui recouvre les bronches et a pour rôle principal de protéger les poumons contre les corps étrangers.

Des « sacs de virus »

À partir de prélèvements provenant de douze adultes et, fait inhabituel, sept enfants, ils ont reconstitué in vitro (c’est-à-dire en laboratoire) des épithéliums bronchiques qu’ils ont infectés avec le Sars-CoV-2. En suivant l’évolution de l’infection « nous avons observé qu’en trois ou quatre jours, les épithéliums infectés libèrent de grandes quantités d’amas de cellules infectés, appelés syncytia », explique Harald Wodrich. La libération compacte de ces sortes de « sacs de virus » pourrait contribuer à la gravité du Covid-19.

Plus intéressant encore, en comparant les infections, les scientifiques se sont rendu compte que certains épithéliums, principalement ceux des enfants, y étaient partiellement résistants. Ces épithéliums sécrétaient rapidement de l’interféron de type III, « un facteur soluble qui peut alerter et protéger les cellules épithéliales contre l’infection par le Sars-CoV-2 », expliquent les chercheurs.

En utilisant la technique du CRISPR-Cas9, sorte de ciseau moléculaire, ils ont ensuite supprimé le gène responsable de la production d’interféron dans les épithéliums résistants, ce qui a eu pour effet de rétablir l’infection. À l’inverse, traiter les épithéliums bronchiques infectés avec de l’interféron de type III permettait de contrôler la propagation du virus et protégeait partiellement ces épithéliums de l’infection.

La libération d’interféron de type III au tout début de l’infection semble donc être un élément clé expliquant pourquoi certains patients, en particulier les enfants, se débarrassent en un temps record de formes peu sévères du Covid, tandis que d’autres patients font des formes bien plus graves pouvant aller jusqu’à provoquer des insuffisances respiratoires.

Pourquoi de telles différences ?

Comprendre ce mécanisme ne résout pas tout pour autant. « On ne peut pas mettre tout le monde sous interféron préventivement », tempère Thomas Trian. Les chercheurs vont plutôt essayer de comprendre quel est le mécanisme à l’origine de ces différences entre les épithéliums bronchiques des enfants et des adultes. Sachant que certains adultes présentent des réponses cellulaires similaires à celles des enfants. Et sachant aussi que cette immunité des épithéliums bronchiques des enfants, si elle vaut pour le Covid, ne vaut pas pour tous les virus.

« En biologie rien n’est jamais blanc ou noir, on navigue dans les nuances de gris », commente Thomas Trian, qui cite l’exemple de la bronchiolite. Cette infection respiratoire qui, à l’inverse du Covid, passe généralement totalement inaperçu chez les adultes et les grands enfants, peut en revanche se compliquer chez les nourrissons et éventuellement entraîner une insuffisance respiratoire.

Pourquoi de telles différences entre les individus ? Et pourquoi de telles différences dans la réponse cellulaire d’un virus à l’autre pour un même individu ? C’est ce que tentent de comprendre depuis janvier 2022 les chercheurs bordelais avec le projet VIRCHILLD, financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR). Pendant encore trois ans, ils vont s’atteler à identifier « les modifications liées à l’âge de l’épithélium bronchique et de sa physiologie afin d’expliquer les différences observées dans la réponse à l’infection de certains virus respiratoires » (Sars-CoV-2, adénovirus et rhinovirus). L’objectif à terme : « Mettre en évidence de nouvelles cibles d’intervention thérapeutique liées à l’âge afin de mieux gérer les infections virales respiratoires ».

Ouest-France du 7 juillet 2022 

Covid-19. L’épidémie rebondit en France, plus de 3 millions de tests en une semaine

Alors que plus de 150 000 nouveaux cas positifs ont été enregistrés en 24 heures, le nombre de tests a de nouveaux franchi la barre des 3 millions en une semaine.

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Les tests de dépistage du coronavirus repartent à la hausse en France. | MARC ROGER / OUEST-FRANCE

Le nombre de tests a de nouveau franchi la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi 7 juillet 2022 par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l’épidémie de Covid-19.

Avec plus de 3 millions de tests PCR et antigéniques validés entre le 27 juin et le 3 juillet contre un peu plus de 2,1 millions la semaine précédente, la direction des statistiques (Drees) observe dans un communiqué une forte augmentation​.

Tombé à un peu plus d’un million fin mai, le nombre de tests ne cesse de remonter depuis, un peu plus nettement chaque semaine. Si le nombre de tests est en hausse pour l’ensemble des tranches d’âge ​(+41 %), il est encore plus marqué chez les 16-25 ans (+58 %).

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154 600 nouveaux cas en 24 heures

Cette hausse des tests suit le fort rebond de l’épidémie en ce début d’été, porté par des sous-variants d’Omicron. Plus de 154 600 nouveaux cas ont été comptabilisés mercredi soir par Santé publique France, 45 % de plus qu’une semaine auparavant et au plus haut niveau depuis fin avril.

Lire aussi : Covid-19. Plus de 200 000 cas ce mardi, quand atteindra-t-on le pic de la septième vague ?

L’épidémie repart. Donc moi j’appelle chacun à la vigilance. […] Quand on est dans des espaces fermés, où il y a beaucoup de monde, il faut porter le masque, notamment dans les transports, mais nous n’avons pas l’intention d’avoir une mesure nationale d’obligation parce que les Français connaissent aujourd’hui les bons gestes​, a déclaré mercredi soir la Première ministre Elisabeth Borne sur TF1.

Ouest-France du 7 juillet 2022 

Covid-19. Les hospitalisations vont encore monter les prochains jours, selon l’Institut Pasteur

Dans les prochains jours, les hospitalisations liées au Covid-19 devraient encore augmenter en France, si l’on en croit les projections de l’Institut Pasteur publiées ce jeudi 7 juillet 2022. La date du pic de cette septième vague demeure toutefois incertaine.

2022 07 07 of hospitalisationLes urgences de du CHP Saint-Grégoire, le 2 juin 2022. Photo d’illustration | VINCENT MICHEL / OUEST-FRANCE

Les hospitalisations liées au Covid-19 vont encore monter dans les jours qui viennent​, selon de nouvelles projections publiées jeudi 7 juillet par des chercheurs de l’Institut Pasteur, qui notent un ralentissement de certains indicateurs mais jugent incertaine la date du pic épidémique.

Lire aussi : Covid-19. L’épidémie rebondit en France, plus de 3 millions de tests en une semaine

1 700 hospitalisations à l’horizon du 18 juillet, selon ces projections

Au niveau national et dans les régions métropolitaines​, ces projections, mises à jour pour la première fois depuis plusieurs semaines, anticipent une hausse des admissions à l’hôpital dans les jours qui viennent​.

Les projections, qui datent de mardi et qui vont jusqu’au 18 juillet, tablent sur quelque 1 700 admissions quotidiennes à l’hôpital à cet horizon, contre autour d’un millier ces jours-ci.

En soins critiques, les admissions grimperaient jusqu’à 160 par jour environ, là où elles avoisinent 100 actuellement.

Dans certaines régions comme l’Ile-de-France, l’équipe de Simon Cauchemez, modélisateur à l’Institut Pasteur et membre du conseil scientifique, note toutefois un ralentissement de la croissance des hospitalisations et du nombre de cas​.

Lire aussi : Covid-19. Plus de 200 000 cas ce mardi, quand atteindra-t-on le pic de la septième vague ?

La date du pic toujours incertaine

Ce type de ralentissement peut être un indicateur précurseur du pic de l’épidémie, dont la date reste néanmoins incertaine​, selon les chercheurs de Pasteur. Leur modèle d’analyse comporte cependant certaines limites, pointent-ils.

Lire aussi : Covid-19. Quel est le profil des personnes hospitalisées durant cette septième vague ?

Non seulement les projections à 14 jours risquent d’être surestimées dans les régions où il y a un changement de dynamique (arrivée possible d’un pic épidémique)​, mais le modèle surestime sans doute la dynamique des admissions en soins critiques.

Notant l’augmentation des admissions dans les services hospitaliers conventionnels et, dans une moindre mesure, en soins critiques, le nouveau ministre de la Santé, François Braun, a souligné mardi 5 juillet qu’elle était jusqu’alors « très en deçà du pic de janvier » ​et sans comparaison avec les vagues précédentes, d’une ampleur encore plus importante.

Pour autant, nous sommes extrêmement attentifs à l’évolution de la situation dans le contexte que nous connaissons sur l’hôpital, a poursuivi M. Braun, urgentiste de profession.

Plus de 154 600 nouveaux cas de Covid-19 ont été comptabilisés mercredi soir par Santé publique France, 45 % de plus qu’une semaine auparavant et au plus haut niveau depuis fin avril.

La Première ministre Élisabeth Borne a appelé mercredi soir à la vigilance ​face à la septième vague de l’épidémie, et au port du masque dans les « espaces fermés où il y a beaucoup de monde » tout en soulignant que cela ne redeviendrait pas une obligation nationale.

Ouest-France du 7 juillet 2022 

Covid-19. Le masque va-t-il de nouveau être obligatoire en France ? On vous répond

Le nombre de contaminations au Covid-19 s’est élevé à plus de 206 000 en début de semaine, selon les données de Santé publique France publiées mardi 5 juillet 2022. Face à une septième vague épidémique qui augmente ces derniers jours, le masque va-t-il redevenir obligatoire en France ? On vous répond.

2022 07 07 masqueCette photo a été prise le 11 mai 2020 à Paris, dans le métro de la ligne 14, au premier jour du déconfinement. Photo d’illustration. | YANN CASTANIER / ARCHIVES OUEST-FRANCE

La France enregistre le démarrage d’une septième vague de contaminations de Covid-19. Plus de 206 000 cas positifs au Covid-19 ont été détectés en vingt-quatre heures en France a annoncé, mardi 5 juillet 2022, le nouveau ministre de la Santé, François Braun, lors d’une audition à l’Assemblée nationale sur le projet de loi « de veille et de sécurité sanitaire ». Dans ce contexte de flambée épidémique, le masque peut-il redevenir obligatoire en France ?

Face à la multiplication des cas positifs au virus, le gouvernement mise sur la vaccination et la responsabilité citoyenne, excluant à ce stade le retour de mesures sanitaires. Mercredi 6 juillet, Élisabeth Borne a recommandé le port du masque dans les lieux clos et bondés, mais a exclu pour l’heure d’imposer « une mesure nationale d’obligation ».

« L’épidémie repart. Donc moi j’appelle chacun à la vigilance. Quand on est dans des espaces fermés, où il y a beaucoup de monde, il faut porter le masque, notamment dans les transports », mais « nous n’avons pas l’intention d’avoir une mesure nationale d’obligation » parce que « les Français connaissent aujourd’hui les bons gestes », a déclaré la Première ministre sur TF1. Pour le moment, la Haute Autorité de santé (HAS) n’a d’ailleurs pas émis de nouvelle recommandation sur le port du masque.

Même s’ils sont nettement relâchés depuis la levée de toutes les restrictions, les gestes barrières demeurent encouragés. Le masque, « il faut vraiment que cela devienne un réflexe » dans chaque « situation à risque », a exhorté Isabelle Bonmarin, responsable de l’unité de prévention des risques infectieux chez Santé publique France (SPF).

Un retour du masque dans les transports ?

Car si beaucoup semblent l’avoir abandonné, le masque reste recommandé, notamment dans certains lieux particulièrement à risque. Raison pour laquelle plusieurs voix dans la communauté médicale, dont celle d’Alain Fischer, président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, à titre personnel, ou de la fédération des hôpitaux publics, plaident pour un retour du masque obligatoire dans les transports. Une mesure levée depuis le 16 mai 2022.

Et cette recommandation, Christian Estrosi l’a suivie. Le masque sera effectivement de nouveau exigé dans les transports en commun de la métropole de Nice (Alpes-Maritimes) à compter de lundi [11 juillet], a annoncé le maire. « J’ai pris mon arrêté avec d’autres maires de la métropole de Nice […] pour que chacun à partir de lundi porte le masque de manière obligatoire », sur les 2 500 km du réseau de bus et de tramways, a déclaré l’ancien LR, qui a rejoint Horizons, le parti d’Édouard Philippe.

Le maire de Nice va ainsi plus loin que le gouvernement qui, pour le moment, ne fait que recommander le port du masque dans les transports publics. Selon Christian Estrosi, le gouvernement « sera obligé d’y venir, parce que 200 000 cas de plus en moins de vingt-quatre heures, on voit bien que nous sommes sur une septième vague qui monte en flèche et qui nous amène vers une rentrée scolaire à haut risque ».

S’il faut « considérer un retour du masque dans les transports, on ne s’interdit rien », assurait justement Olivia Grégoire fin juin, alors porte-parole du gouvernement, avant de passer la main à Olivier Véran après le remaniement du gouvernement.

Lire aussi : Voici les mesures anti-Covid qui pourraient être mises en place en France face à la septième vague

Les recommandations fusent

Alors que les vacances estivales ont déjà commencé pour certains Français, le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou a aussi appelé les voyageurs à porter de nouveau le masque dans les gares et les trains. « On est complètement dans la logique d’une vive recommandation, à la fois pour nos personnels comme pour les voyageurs, de porter le masque », a-t-il déclaré sur France Inter « On voit bien qu’il y a un rebond de l’épidémie. Porter le masque dans les gares, porter le masque dans les trains, je pense que c’est la meilleure façon de se protéger », a-t-il ajouté.

Patrick Pelloux, le président de l’association des médecins urgentistes de France a d’ailleurs jugé, mercredi 6 juillet, au micro d’ Europe 1 que le choix d’enlever le port du masque obligatoire dans les transports est « une erreur » .

« Dire : “On fait appel au bon sens des Français”, je n’y crois pas. Il vaut mieux dire : “On remet le masque dans les transports, on remet le gel hydroalcoolique partout”, plutôt que de se dire qu’au mois de septembre, s’il y a un nouveau variant, on ressort cette horreur du confinement », a-t-il déclaré.

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