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GIRONDE VIGILANTE
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10 juin 2020

Le moustique vecteur de maladies

Sud-Ouest du 9 juin 2020 

Moustique tigre en Nouvelle-Aquitaine : comment lutter contre sa prolifération ?

2020 06 10 moustique tigreTrois nouveaux départements néo-aquitains ont vu apparaître le moustique tigre en 2019. © Crédit photo : James Gathany/Centers for Disease Control 

Presque toute la région est concernée par ce fléau. Des solutions simples existent pour lutter contre cet insecte, vecteur de maladies. 

Il est minuscule mais redoutable. Nombreux sont ceux dans la région qui témoignent de ne plus pouvoir profiter de leur terrasse ou de leur jardin à cause du moustique tigre. L’Aedes albopictus – c’est son nom scientifique – ne cesse de proliférer en France, y compris en Nouvelle-Aquitaine.  

En 2019, le moustique tigre était présent dans 58 départements, contre 51 en 2018, essentiellement dans le sud de la France et en Ile-de-France. L’invasion a débuté en 2004 dans les Alpes-Maritimes, pour s’étendre petit à petit. En Nouvelle-Aquitaine, seules la Haute-Vienne et la Creuse semblent épargnées. Trois nouveaux départements sont même officiellement concernés depuis 2019 : les Deux-Sèvres, la  Vienne et la Charente.

2020 06 09 moustique tigre

La saison active du moustique tigre s’étend des mois de mai à novembre, l’occasion de refaire le point sur la lutte contre sa prolifération. 

Comment reconnaître le moustique tigre ? 

L’Aedes est reconnaissable surtout par ses rayures noires et blanches sur le corps mais aussi sur ses pattes. Il est aussi très petit, pas plus de 5 mm, et son envergure ne dépasse pas un centimètre. C’est un insecte diurne, vous le verrez donc surtout le matin et en fin de journée, essentiellement en milieu urbain. Enfin, sa piqûre est très douloureuse et peut être imposante. 

Si vous pensez en reconnaître un, sachez qu’il est possible de le signaler sur un site Internet dédié. Un questionnaire à remplir permettra de savoir s’il s’agit vraiment d’un moustique tigre.

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Le moustique tigre n’est pas plus grand qu’une pièce de 1 centime.  © Crédit photo : Istock/reproduction sud Ouest

Quels sont les risques ? 

L’espèce est vectrice de maladies comme la dengue, le chikungunya ou encore Zika, c’est-à-dire que le moustique n’est pas porteur du virus mais il présente un risque s’il a piqué, au préalable, une personne déjà infectée, revenant d’un pays ou d’une zone où sévissent ces maladies. 

Pour le professeur Michel Marjolet, spécialiste d’entomologie médicale, le moustique est "l’animal le plus dangereux pour l’homme à l’échelle mondiale, en raison de toutes les maladies qu’il peut transmettre". 

Comment prolifère-t-il ? 

Le moustique tigre adore les eaux stagnantes et c’est de là que vient le problème. La femelle moustique peut pondre 200 œufs tous les 12 jours dans l’eau. Sachant que la bestiole peut vivre un mois, ça fait potentiellement beaucoup de larves. L’Agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine précise qu’une toute petite quantité d’eau – l’équivalent d’un bouchon – peut lui suffire. 

Quelles solutions ?

Il n’y a pas de remèdes miracles, le plus simple à faire est d’éviter les eaux stagnantes dans vos jardins, sur les balcons mais aussi dans les cimetières. Cela passe par les récupérateurs d’eau de pluie, gouttières, coupelles de pots de plantes, bâches, bidons, citernes, pneus usagés… 

>>> Lire aussi : "Les oeufs de moustiques pondus il y a des années peuvent se réactiver avec la pluie" 

L’ARS conseille des gestes simples comme tendre une moustiquaire au-dessus d’un réservoir d’eau, ou simplement un voile ou un tissu. Il faut aussi penser à vérifier et supprimer toutes les semaines les larves installées ou vider l’eau. Vous pouvez aussi vérifier le bon écoulement des eaux usées et de pluie dans les gouttières, mettre du sable dans les soucoupes de pots de fleurs pour absorber l’humidité, entretenir les sépultures…

En revanche, inutile de tailler un buisson infesté de moustiques, ils continueront à se reproduire dans le moindre petit contenant d’eau stagnante. De même, l’ARS met en garde : la démoustication n’est pas une solution à long terme. "Cela tuerait les moustiques qui volent à un instant T, mais de nouveaux moustiques naîtront des larves, à l’abri dans leurs réserves d’eaux stagnantes." 

Les opérations de démoustication ne sont engagées par l’ARS qu’en cas de risque de contamination : si une personne revient en métropole avec un virus transmissible par le moustique tigre, sa zone d’habitation sera alors traitée pour éviter que le virus soit transmis. 

Des initiatives locales 

Chaque année, communes et collectivités mettent en place des opérations de démoustication. Certaines, en Lot-et-Garonne et en Gironde, ont opté pour des solutions plus naturelle comme les chauves-souris, particulièrement voraces de moustiques ; d’autres ont préféré des nichoirs à oiseaux.

2020 06 09 moustique tigre3

 

 La chauve-souris raffole des moustiques.  © Crédit photo : Vincent Isore/IP3 

Parfois, le ras-le-bol est tel que des particuliers lancent des pétitions. C’est le cas cette année à Bordeaux où Virginie de Kerhor a publié sur Change.org une pétition adressée au maire de la ville, Nicolas Florian : "Engagez-vous à traiter les moustiques sur la ville de Bordeaux". Ce mardi, elle avait recueilli plus de 1000 signatures. Problème : ce n’est pas la municipalité qui est compétente en la matière.

 

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