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GIRONDE VIGILANTE
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2 octobre 2019

Sauver l'hôpital

Le Parisien du 2 octobre 2019 

L’appel des 108 célébrités à Emmanuel Macron pour sauver l’hôpital 

Des stars, qui ont été confrontées à l’hôpital, soutiennent des patients anonymes, excédés par les carences du système, et adressent une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour lui demander un plan d’urgence. Un appel inédit que nous dévoilons.

l'appel de personnalitésCharlotte Gainsbourg, Véronique Sanson, Florence Foresti, Clara Luciani, Pierre Arditi, Lomepal, Valérie Bonneton et Vincent Lindon font partie des signataires. LP/Frédéric Dugit et Olivier Corsan; Panoramic/Stéphane Allaman; AFP/Ludovic Marin; Getty Images/Pascal Le Segretain; Cyril Entzmann 

SOS Monsieur le Président. Comédiens, humoristes, réalisateurs, chanteurs, écrivains… Ils sont 108 célébrités à apostropher Emmanuel Macron dans nos colonnes. L'hôpital public craque. Et maintes fois pourtant, il leur a porté secours. 

Dans une lettre ouverte inédite que nous publions (bientôt disponible sur le site de pétitions Change.org ), Véronique Sanson, Florence Foresti, Charlotte Gainsbourg, Vincent Lindon, Thomas Piketty, Clara Luciani et tant d'autres mêlent leur nom à ceux d'une quarantaine de représentants de patients en France en soutien aux blouses blanches au bord de la crise de nerfs. (Lire ci-dessous la liste des signataires)

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Ouverture de lits, hausse des salaires, embauche de personnels… Les signataires de cet appel attendent du concret pour sauver l'hôpital. « Nous n'avons pas eu besoin de les convaincre, ils sont souvent très reconnaissants et conscients des difficultés que nous rencontrons, confie Antoine Pelissolo, psychiatre très engagé de l'hôpital Mondor, à Créteil (Val-de-Marne), membre du collectif Inter-hôpitaux, né en septembre. Cette démarche commune est inédite. »

« On alerte depuis des années sans écho majeur, témoigne la neurologue Sophie Crozier qui exerce à la Pitié-Salpêtrière à Paris. C'est peut-être l'une des dernières tentatives alors que l'on nous annonce encore des restrictions budgétaires », soupire la médecin, qui avoue rentrer le soir, parfois « malheureuse » de pas accorder le temps voulu à ses patients. « Je n'ai jamais été syndiquée, ni militante. Mais là, je le deviens ». Alors que la ministre de la Santé a annoncé un plan de 750 millions d'euros pour les urgences sur trois ans, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2020 ne donne pas plus de moyens à l'hôpital, ce qui suscite la colère. 

LIRE AUSSI > Budget 2020 de la Sécu : pas de coup de pouce pour l’hôpital 

En attendant, les patients, aux premières loges, paient le prix fort de cette crise sans fin. « Cet appel, c'est celui de monsieur et madame tout le monde qui constate qu'il est de moins en moins bien soigné correctement à l'hôpital public, parce que les personnels, noyés sous les réorganisations, les pénuries d'effectif et de matériel, n'en ont tout simplement plus les moyens » explique Marie Citrini, l'une de ses signataires qui défend les droits des patients à l'AP-HP. 

Médecins inaccessibles, personnels surmenés et agressifs, hygiène des chambres parfois délétère, examens médicaux inutiles facteurs de stress et d'angoisse, manque de matériels les plus rudimentaires comme des couvertures, « les patients sont perdus, déboussolés. Ils n'en peuvent plus d'être trimbalés, réduits à un organe malade ! C'est le foie de la chambre 32, le cœur de la 18, la hernie de la 212 qu'on soigne, nous disent-ils, l'écoute, l'humain n'y est plus » se désole Marie Citrini, qui qualifie de « vertigineuse » la déshumanisation en cours. 

Les patients aussi invités à écrire au Président 

Et dans cet univers à la Kafka, ce sont les personnes âgées qui sont les plus vulnérables, alerte-t-elle en citant le cas de cette dame souffrant de la maladie d'Alzheimer. Arrivée aux urgences en avril pour une douleur au bras, elle a été reconduite dans son Ehpad sans que son accompagnatrice, qui l'attendait, en soit informée. Ne la trouvant plus, cette dernière a fini par alerter la famille, morte d'inquiétude.

 

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