Réduction des émissions de gaz à effet de serre
Sud-Ouest du 14 décembre 2018
La COP24 engluée dans le train-train du défaitisme
CLIMAT La conférence annuelle doit prendre fin aujourd’hui. Sans avancées notables, sauf miracle. Elle aura surtout démontré le pouvoir de nuisance des États producteurs de pétrole
"Si l’emploi du temps est tenu, la COP24 devrait s’achever aujourd’hui à Katowice, en Pologne. Sans tambours ni trompettes. Sauf miracle, il n’y aura pas de quoi plastronner à l’heure du bilan de cette 24e conférence annuelle des signataires de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
Pour dire vite, aucune action concrète – et encore moins ambitieuse – n’était esquissée hier soir afin de contenir le réchauffement global à 2°C, et encore moins à 1,5°C (depuis l’ère pré-industrielle, vers 1800). Pour ne pas dépasser l’un de ces deux plafonds, il faudrait orchestrer la baisse rapide des émissions de gaz à effet de serre à l’échelon mondial. Et se doter d’outils puissants à l’appui d’une telle volonté, comme la fixation d’un prix mondial du carbone.
Les cendres sont froides
Selon le rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) publié en octobre, le respect de la cote 1,5°C passerait par une réduction de 45% des émissions planétaires de gaz à effet de serre d’ici 2030 (par rapport à leur niveau de 2010). Quand on sait qu’elles atteindront un record cette année, on mesure l’ampleur du chantier, ou de la fable, suivant la façon dont on considère la question."...
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