Surveillance des plages

Sud-Ouest du 18 août 2018 

Dernière année pour les CRS ? 

Le débat sur la possible fin de la présence des policiers nageurs sauveteurs sur les plages est relancé. En Gironde, ils sont 42 cette année

 

2018, 60e anniversaire de leur présence dans les postes de surveillance des plages françaises, sera-t-elle la dernière année pour les CRS nageurs sauveteurs ? Les craintes de voir disparaître ces policiers du littoral se sont réveillées depuis que le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a répondu à un député des Landes, Fabien Lainé, que «de nouvelles évolutions ne doivent pas être exclues par principe pour permettre aux forces de l’ordre de se concentrer sur leurs missions régaliennes, notamment en période estivale». 

La présence des CRS sur les plages est sur la sellette depuis des années. À deux reprises, en 2012 et l’an passé, la Cour des comptes a recommandé de mettre un terme à ce dispositif jugé trop onéreux pour l’État. Le nombre de policiers nageurs sauveteurs a d’ailleurs considérablement baissé, passant de près de 800 au début des années 1980, à 466 en 2015 et 297 cette année. Constante jusqu’en 2015, leur diminution a été stoppée à l’été 2016. Les attentats n’y sont pas pour rien. Afin de lutter contre la menace terroriste, les CRS déployés sur les plages sont armés depuis 2016.

Lutte contre la délinquance 

« Cette menace existe toujours », souligne le maire de Lacanau, Laurent Peyrondet. Il fait partie des élus qui plaident pour le maintien des CRS sur les plages. «Leur disparition serait incompréhensible, notamment sur des plages urbaines comme la nôtre qui accueille 30 000 personnes par jour, dont de nombreux habitants de la métropole bordelaise. Outre leur mission de sauveteurs, les CRS sont des policiers. Nous avons besoin de ce pouvoir de police sur nos plages. On n’imagine pas un stade avec 30 000 personnes sans policier. On ne doit pas l’envisager pour une plage», insiste l’édile."...

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