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1 juillet 2022

Covid-19

Franceinfo du 1er juillet 2022 

Covid-19 : quelles mesures le gouvernement peut-il imposer face à la septième vague (et jusqu'à quand) ?

Pour enrayer la récente flambée épidémique, l'exécutif dispose d'un arsenal de mesures prévues par le régime de sortie de l'état d'urgence sanitaire. Mais ce dernier prend officiellement fin le 31 juillet.

2022 07 01 franceinfo

Les spéculations vont bon train. Alors que les voyants de l'épidémie de Covid-19 repassent au rouge en France, avec plus de 133 000 nouveaux cas sur la seule journée du jeudi 30 juin selon Santé publique France et une hausse du nombre d'hospitalisations, une question plane : le gouvernement va-t-il ressortir les mesures sanitaires prises lors des précédents pics épidémiques ?

>> Chiffres du Covid-19 : suivez l'évolution de l'épidémie en France et dans le monde

Dans l'immédiat, l'exécutif s'en tient à de simples conseils face à la septième vague qui accélère en France. La Première ministre, Elisabeth Borne, recommande le port du masque dans les lieux clos et de "promiscuité". Mais la locataire de Matignon pourrait aussi, dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire, décider d'imposer à nouveau certaines mesures – et ce malgré un calendrier resserré. Franceinfo revient sur les options du gouvernement face au regain de l'épidémie.

L'interdiction de circulation de personnes ou de véhicules

La loi sur la gestion de sortie de la crise sanitaire, en place depuis le 31 mai 2021, est très claire à ce sujet. Elle laisse à la Première ministre les coudées franches pour instaurer des mesures ponctuelles et les lever, tout cela par décret, jusqu'au 31 juillet, date de fin définitive de l'état d'urgence sanitaire. Ces décrets doivent toutefois être "pris sur le rapport du ministre chargé de la Santé, dans l'intérêt de la santé publique et aux seules fins de lutter contre la propagation de l'épidémie de Covid-19", précise le texte.

Si la situation sanitaire le justifie, Elisabeth Borne peut donc interdire la circulation des personnes et des véhicules ainsi que l'accès aux moyens de transport collectif, "sous réserve des déplacements strictement indispensables aux besoins familiaux, professionnels et de santé".

La réglementation de certains établissements recevant du public

Elle a aussi le pouvoir de réglementer l'ouverture de certains lieux recevant du public, comme les restaurants ou les cinémas par exemple. Le gouvernement peut théoriquement élargir le recours au pass sanitaire (qui est encore demandé dans les services de soins), aux lieux ou événements accueillant du public pour des activités culturelles, sportives ou de loisirs. Les foires ou salons professionnels sont également concernés, précise la loi.

L'obligation du port du masque

Parmi les options du gouvernement, le port du masque est sûrement la mesure la plus mentionnée dernièrement. Après la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, puis la Première ministre, c'est le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, qui a invité mercredi matin les voyageurs et le personnel de la SNCF à "porter le masque dans les gares et dans les trains". Un appel au "civisme" qui fait écho aux recommandations de nombreux médecins, comme Alain Fischer, président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale contre la pandémie, qui juge cette mesure "raisonnable (...) pour les personnes fragiles et probablement pour l'ensemble de la population"expliquait-il le 22 juin sur le plateau de "Télématin".

De là à revenir au masque obligatoire dans les transports ou les magasins, il y a encore un grand pas. Le professeur Jean-François Delfraissy, qui préside le Conseil scientifique, choisit la recommandation "plutôt que l'injonction" a-t-il déclaré jeudi sur RTL. La Haute Autorité de santé (HAS), qui continue de préconiser le respect strict des gestes barrières, n'a par ailleurs émis aucune recommandation récente sur le port du masque.

L'instauration d'un pass aux frontières à partir du 31 juillet ?

S'il veut muscler son dispositif sanitaire, le gouvernement va devoir faire vite, et ne pourra pas agir longtemps. Après plusieurs prolongations et un assouplissement en novembre 2021, le régime d'exception sous lequel la France est placée depuis mars 2020 doit prendre fin le 31 juillet à minuit. Passé cette date, il lui faudra un nouveau cadre légal pour prendre des mesures sanitaires.

"Il n'est pas aujourd'hui question de prolonger le régime d'urgence sanitaire"assurait mi-juin Olivia Grégoire, porte-parole du gouvernement. "On n'est pas sur le pass vaccinal, l'état d'urgence, détaillait-elle. Ce qui nous importe est de nous assurer qu'on est en mesure d'intervenir si nécessaire, avec la mise en place de mesures de freinage si la situation était amenée à évoluer, voire à dégénérer post-31 juillet". Un nouveau projet de loi en ce sens "a été transmis au Conseil d'Etat ces derniers jours" précise la ministre de la Santé. Le texte devait être étudié en Conseil des ministres le 22 juin, mais sa présentation a finalement été reportée.

Selon un avant-projet de loi, publié par le site Atlantico et dont l'authenticité a été confirmée à l'AFP par le ministère de la Santé, le gouvernement envisage d'instaurer un pass aux frontières à l'arrivée dans l'Hexagone, en Corse et dans les territoires d'outre-mer. Concrètement, la Première ministre pourrait tout à fait imposer par décret la présentation d'un pass sanitaire (test négatif, justificatif de vaccination ou certificat de rétablissement) à partir de 12 ans pour "se déplacer à destination ou en provenance du territoire hexagonal, de la Corse ou de l'une des collectivités" ultra-marines. Les "personnels intervenant dans les services de transport concernés" pourraient également être contraints de s'y soumettre.

Dans ce même document, on apprend que le gouvernement envisage aussi de proroger jusqu'au 31 mars 2023 les fichiers informatiques SI-DEP (résultats des tests de dépistage) et Contact Covid (personnes infectées et cas contacts). Dernière piste : l'exécutif souhaite créer un "comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires".

Sud-Ouest du 30 juin 2022 

Covid-19 : « l’été ne sera pas gâché », un pic attendu fin juillet estime Jean-François Delfraissy

2022 06 30 delfraissy

Alors que les contaminations continuent d’augmenter en France, le président du Conseil scientifique reste optimiste mais appelle les plus fragiles à se faire vacciner

En ce début d’été, les cas de contaminations explosent de nouveau. Près de 125 000 nouveaux cas ont été comptabilisés mercredi par Santé publique France. Ce fort rebond, lié à l’apparition de nouveaux sous-variants d’Omicron particulièrement contagieux, est généralisé à toute l’Europe.

Nouveaux variants

Toutefois, Jean-François Delfraissy reste optimiste. Pour le président du Conseil scientifique, interrogé sur RTL ce jeudi matin, cette septième vague « ne va pas gâcher l’été parce que nous sommes vaccinés ». D’après lui, le pic des contaminations est attendu pour fin juillet, un peu comme en 2021 avec le variant Delta. « Ce qui veut dire que le retentissement sur le système de soins n’est pas encore à son maximum », analyse-t-il.

« On s’attend à 1 500 admissions quotidiennes à l’hôpital d’ici une semaine - c’est-à-dire comme au mois de mars, alors que l’offre de soins est plus faible », a toutefois relevé le professeur. « Il suffit qu’il y ait une bascule d’un nombre d’hospitalisations plus grand lié au Covid sur un système de soins fatigué et il va y avoir une balance difficile fin juillet-début août » au moment du pic, a-t-il prévenu.

« Les choses vont ensuite probablement se calmer », prédit Jean-François Delfraissy pour qui il y aura de nouveaux variants à l’automne.

En attendant, le président du Conseil scientifique invite les plus de 60 ans et les personnes fragiles à se faire vacciner. Un quart des personnes éligibles ont reçu leur second rappel vaccinal contre le Covid, taux « clairement insuffisant », selon le gouvernement. « Il faut se faire vacciner avec la quatrième dose dès maintenant », préconise Delfraissy. « Les vaccins que l’on a aujourd’hui sont efficaces contre BA5 » et les nouveaux vaccins, plus adaptés pour lutter contre les nouvelles formes du virus, « ne seront disponibles qu’à l’automne. »

Même sentiment chez Alain Fischer. Le président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale français a lui aussi incité les plus fragiles, sur France Inter, à faire un rappel de vaccin. Parmi les plus jeunes, « un certain nombre n’ont toujours pas reçu de 3e dose, il faut au minium un premier rappel », a-t-il plaidé.

Le masque dans les lieux clos

Mardi, face à la flambée des cas, Élisabeth Borne a demandé aux préfets et autorités sanitaires d’encourager le port du masque « dans les lieux de promiscuité » et « espaces clos », notamment « les transports en commun ». Jusqu’à présent, il s’agit de « recommandations », sans obligation. Une bonne chose pour le président du Conseil scientifique : « Le gouvernement a raison de ne pas rendre le masque obligatoire. Il faut être évolutif. » Le professeur recommande le port du masque pour les plus âgés et les plus fragiles ainsi que dans les lieux clos, comme les transports en commun.

Jean-François Delfraissy a par ailleurs annoncé qu’il allait quitter le Conseil scientifique, instance qui guide le gouvernement depuis le début de la crise sanitaire, une fois que la loi de crise sanitaire aura été discutée au Parlement. « C’est le moment de passer la main. »

Franceinfo du 30 juin 2022 

Covid-19 : l'OMS s'attend à des "niveaux élevés" de contaminations cet été en Europe

L'Organisation mondiale de la santé a de nouveau appelé à vacciner plus largement les populations. La quasi-totalité des pays européens affichent une hausse du nombre de cas ces dernières semaines, portée par le sous-variant Omicron BA.5.

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La recrudescence de l'épidémie n'est pas spécifique à la France. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré à l'AFP qu'elle s'attendait à "des niveaux élevés" de contaminations au Covid-19 cet été en Europe, jeudi 30 juin.

"Le virus ne va pas disparaître juste parce que des pays arrêtent de le surveiller. Il continue à contaminer, il continue à changer et il tue toujours", a souligné le directeur pour l'Europe de l'organisation de l'ONU, Hans Kluge. Il a appelé à surveiller le virus de près après un triplement des cas quotidiens depuis un mois, et a affirmé que "comme les pays à travers l'Europe ont levé les mesures sociales qui étaient en place, le virus va circuler à des niveaux élevés au cours de l'été".

Vaccination, isolement, port du masque

La quasi-totalité des pays européens affichent une hausse du nombre de cas ces dernières semaines, portée par le sous-variant Omicron BA.5, plus contagieux et dont les symptômes durent plus longtemps. La zone de l'OMS Europe a comptabilisé près de 500 000 cas quotidiens cette semaine, et le nombre de morts quotidiens reste quant à lui à un niveau bas d'environ 500, après avoir dépassé les 4 000 pendant l'hiver. Le Portugal, le Luxembourg, la France, la Grèce, Chypre, l'Allemagne et l'Autriche sont particulièrement touchés.

L'OMS espère que l'expérience et les niveaux de vaccination actuels permettront d'"éviter les conséquences les plus graves que nous avons observées plus tôt dans la pandémie". Mais ses recommandations précédentes "restent en place" : l'isolement en cas de symptômes respiratoires, le port du masque dans les endroits fréquentés et la vaccination la plus large possible. La ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, a demandé aux Français de porter le masque dans les transports en commun, sans obligation mais par "devoir citoyen", lundi 27 juin. "Nous devons continuer à traquer le virus parce que ne pas le faire nous rend de plus en plus aveugles aux modes de transmission et à [son] évolution", a déploré le directeur de l'OMS Europe.

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