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24 juin 2022

Don d'organes

Ouest-France du 22 juin 2022 

Don d’organes : pourquoi les refus sont en augmentation dans certaines régions françaises

Les régions les plus touchées par la mortalité liée au Covid-19 sont particulièrement concernées par le refus de don d’organes. Un meilleur relais avec les familles est une solution.

2022 06 22 of don organeUne greffe du foie, au CHU de Rennes (Ille-et-Vilaine). | ARCHIVES JOËL LE GALL, OUEST-FRANCE

Nous sommes tous donneurs d’organes à notre mort, dit la loi. Sauf si nous avons exprimé de notre vivant notre refus de donner. Les refus relayés par la famille, sans que le plus souvent elle connaisse la position du donneur, sont en augmentation, reconnaît l’Agence de biomédecine.

« Le taux de refus atteignait 37 % en avril 2022 »

Le Pr Michel Tsimaratos, directeur-général adjoint de la politique médicale de l’agence, constate : « Le taux de refus atteignait 37 % en avril 2022 (33 % en 2020). Mais la situation est très hétérogène. Le taux est très élevé en Île-de-France. Mais aussi dans le Sud-Est et le Grand-Est. » Soit les régions les plus durement touchées par la mortalité liée au Covid-19. Autre constante : « Plus la personne décédée est jeune, plus le taux de refus augmente. »

Pour contrer cette tendance, l’Agence de biomédecine compte notamment sur l’engagement des infirmiers en pratique avancée, qui vont être de plus en plus le pivot entre « la famille du donneur et les équipes de prélèvement ». Un rôle organisationnel et psychologique essentiel, prévu par un plan d’action ministériel annoncé au printemps. Ce même plan prévoyait un référent « prélèvement et greffe » dans chaque ARS.

« Il faut en parler avec ses proches »

Les prélèvements, et donc les greffes, en berne au plus fort du Covid, sont pourtant repartis à la hausse depuis l’an dernier. « Mais à fin mai, nous avons près de 100 greffes de plus que l’an dernier » , souligne Emmanuelle Cortot-Boucher, directrice générale de l’Agence.

« Il doit devenir naturel de s’imaginer en position de donneur » , plaide Mme Cortot-Boucher. Selon un sondage commandé par l’agence, 17 % des Français connaissent la loi de manière spontanée, mais 78 % savent ce qu’elle dit si on leur demande de choisir entre plusieurs propositions : « Ils n’étaient que 40 % en 2015. »

« Le prélèvement et le don, il faut en parler avec ses proches », insiste-t-elle. La Journée de réflexion sur le don d’organes et la greffe se tient ce mercredi.

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