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15 juin 2022

Vague de chaleur

Sud-Ouest du 15 juin 2022

2022 06 15 SO Chaleur attention à la vague

 

Sud-Ouest du 15 juin 2022 

Déjà en juin, les températures dépassent les normes de saison 

La vague de chaleur exceptionnelle et précoce qui frappe la France s’est amorcée hier par le Sud-Ouest, mais concerne toute la France. Elle devrait durer jusqu’à ce week-end

2022 06 15 déjà en juinLa Ville de Bordeaux a activé hier ses brumisateurs, comme ici place de la Victoire. THIERRY DAVID/« SUD OUEST » 

Avec l’arrivée d’air chaud venu du Maghreb en passant par l’Espagne qui suffoque déjà, le sud-ouest du pays a été touché en premier dès hier avec des températures allant jusqu’à 36°C. Dans la région, on attend localement, comme à Mont-de-Marsan ou dans le Pays basque, des températures pouvant aller jusqu’à 40°C. Mais c’est toute la France qui sera frappée progressivement d’ici le week-end, avant une baisse des températures attendue probablement dimanche. 

1 Vague de chaleur ou canicule ? 

Le terme « vague de chaleur » est un terme générique désignant une période au cours de laquelle les températures peuvent entraîner un risque sanitaire pour la population. Le mot « canicule » désigne un épisode de température élevée, de jour comme de nuit, sur une période prolongée. Cela correspond à une température ne descendant pas la nuit en dessous de 21°C, et atteint ou dépasse le jour 35°C, pendant trois jours et trois nuits consécutifs. Le niveau de veille saisonnière du plan national canicule est activé du 1er juin au 15 septembre. Il a pour objectif d’anticiper l’arrivée d’une canicule, de définir les actions à mettre en œuvre pour prévenir et limiter les effets sanitaires de celle-ci. Il est probable que le seuil de « canicule » soit atteint dans plusieurs départements à partir de jeudi, enclenchant la mise en place de vigilances orange. Douze départements, principalement du Sud-Ouest, étaient hier soir en vigilance « jaune » canicule, premier stade de l’alerte, dont la Gironde, les Pyrénées-Atlantique, les Landes et le Lot-et-Garonne. 

2 Incendies : un été de tous les dangers 

Les pompiers de France ont tiré la sonnette d’alarme concernant les feux de forêt. « Nous sommes sur une véritable poudrière », indique à Franceinfo, Éric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale. Les conditions sont effet propices aux incendies. « C’est ce qu’on appelle la règle des 30 : un vent supérieur à 30 km/heure, un taux d’humidité inférieur à 30 % et une température supérieure à 30 degrés », prévient-il, déplorant des départs de feux « de plus en plus tôt ». 

3 Transports : la SNCF sur le qui-vive 

Il n’est pas question de déconseiller de prendre le train comme le gouvernement l’avait fait en juillet 2019, mais la vague de chaleur particulièrement précoce qui touche la France en cette mi-juin met déjà les cheminots sur les dents. Les rails sont particulièrement sensibles, d’autant qu’ils accumulent la chaleur. Si la température extérieure est de 37°C, celle d’un rail peut dépasser les 55°C et même atteindre 70°C en plein cagnard… Or, la dilatation de l’acier risque de déformer la voie. Sur les lignes électrifiées, les câbles d’alimentation des trains, eux aussi, ont la fâcheuse manie de se détendre sous l’effet de la chaleur. D’ores et déjà, des ralentissements sont à prévoir sur les lignes de TER en Nouvelle-Aquitaine. Pour porter assistance aux voyageurs si les choses devaient tourner mal, la SNCF a placé des stocks stratégiques dans des gares réparties dans tout le pays ainsi qu’à bord des trains. 

4 Les villes souffrent encore davantage 

En ville, les surfaces largement imperméables emmagasinent l’énergie solaire. Et pendant la nuit, ces bâtiments, routes en bitume et trottoirs relâchent dans l’air la chaleur accumulée. Résultat, il fait souvent plus chaud dans une ville qu’en périphérie, avec des écarts encore plus marqués pendant les canicules et la nuit, qui peuvent aller jusqu’à plusieurs degrés de plus que dans la campagne environnante. Ce mécanisme est connu sous le nom d’« îlots de chaleur urbains » (ICU), mais il devient « surchauffe urbaine » lorsqu’on y ajoute l’inconfort thermique des habitants, qui dépend aussi de paramètres plus individuels (âge, logement sous les toits mal isolés, métabolisme…). 

Le gouvernement a, d’ailleurs, annoncé une enveloppe de 500 millions d’euros pour la « renaturation » des villes. Au delà des mesures à moyen et long termes (urbanisme, plantation d’arbres, végétalisation de bâtiments...), certaines villes adoptent des solutions provisoires, comme à Bordeaux, ou la mairie réinstalle les brumisateurs qu’elle avait disposés l’an dernier dans plusieurs parcs et places. 

5 Des mesures de précautions à prendre 

Coup de chaleur, épuisement, déshydratation... Pour éviter que les salariés ne soient exposés aux effets néfastes des fortes chaleurs, les employeurs doivent prendre en considération les « ambiances thermiques » selon le Code du travail, avec à la clef toute une série de recommandations. D’une manière générale, l’employeur doit « limiter l’exposition des travailleurs aux fortes chaleurs » (horaires décalés, pauses plus fréquentes...) et « privilégier le télétravail lorsque cela est possible ». À la maison, les jeunes enfants et les personnes âgées sont les plus exposés, notamment au « coup de chaleur », ou à la déshydratation. Dans la pratique, il faut s’hydrater avant même de ressentir la soif, et rester au frais. Ces précautions sont détaillées sur le site de Santé publique France : www.santepubliquefrance.fr. L’Agence régionale de Santé rappelle le numéro vert dédié à la canicule : 0 800 06 66 66 (appel gratuit de 9 heures à 19 heures).

2022 06 15 SO Episode de très forte chaleur

2022 06 15 SO La Nouvelle-Aquitaine exposée au risque de sécheresse

2022 06 15 SO La Nouvelle-Aquitaine exposée au risque de sécheresse2

2022 06 15 SO La Nouvelle-Aquitaine exposée au risque de sécheresse3

2022 06 15 SO Chaleur La Gironde passe en vigilance jaune

2022 06 15 SO Chaleur La Gironde passe en vigilance jaune2

Sud-Ouest du 15 juin 2022 

Vague de chaleur : A Bordeaux, on cherche le frais 

Alors que le Sud-Ouest doit affronter plusieurs jours de forte chaleur, à Bordeaux, les habitants comme les touristes cherchent la fraîcheur

2022 06 15 bordeauxDes lycéens profitent du miroir d’eau. Certains ont opté pour la plage du Lac, quand d’autres ont étrenné la pergola végétalisée avec brumisateurs de la Victoire. THIERRY DAVID, STÉPHANE LARTIGUE ET GUILLAUME BONNAUD / « SUD OUEST »

«La chaleur est intenable. » L’expression du jeune Antoine sonne comme un refrain entonné dans toutes les rues de Bordeaux. Le lycéen bordelais est allé au miroir d’eau avec des amis venus lui rendre visite. L’objectif est très clair : supporter aux mieux la vague de chaleur. « On est arrivé en jeans mais il n’est pas resté sec très longtemps et c’est ce qui fait du bien », confie son amie Lena. Le groupe d’une demi-douzaine d’adolescents s’est entièrement baigné dans l’eau du miroir. 

Hier, la capitale girondine a atteint la plus haute température enregistrée en France avec plus de 37 degrés à l’ombre. Face à la vague de chaleur, tout le monde cherche un endroit pour se rafraîchir. Le miroir d’eau de la place de la Bourse reste évidemment un lieu incontournable pour tous les touristes en manque de fraîcheur. Des sorties scolaires aux étudiants en vacances en passant par des retraités, tous sont venus en profiter. 

Sandra, originaire d’Espagne, ne pensait d’ailleurs pas possible de marcher sur l’eau du célèbre miroir. « J’ai vu tout le monde avec les pieds nus donc j’en ai profité pour me rafraîchir moi aussi », se réjouit-elle. Si certains touristes tombent par hasard sur le miroir, d’autres viennent volontairement sur la place. « On est venu ici exprès pour profiter de l’eau. Cela nous permet aussi de rafraîchir notre chien qui n’est pas accepté à la plage du Lac », expliquent Claire et Arthur, un jeune couple venu rendre visite à de la famille. 

Se cacher du soleil 

Pour supporter au mieux les températures des prochains jours, de nouveaux espaces extérieurs sont proposés. C’est notamment le cas de la pergola végétalisée installée l’année dernière sur la place de la Victoire. La Ville de Bordeaux a réactivé le brumisateur hier. Les habitants ont donc découvert l’équipement, parfois par surprise. « On connaissait l’endroit mais on ne s’attendait pas à se faire asperger. Il faudrait en mettre un peu partout, par exemple aux arrêts de tramway », demande Louison, venue accompagnée d’amis. « Je pense que l’on va repasser par là, surtout avec les 41 degrés annoncés vendredi », abonde Lorenzo. 

Le succès ne s’est pas fait attendre pour le brumisateur, dès ce mardi : les habitants défilent sous les gouttelettes d’eau. « Je suis passé à côté et il m’a paru plus agréable d’être ici que de chauffer sous le parasol d’une terrasse. En restant quelques minutes, on peut voir beaucoup de gens venir en profiter », raconte Sylvie, venue attendre son mari à la sortie du travail. 

Jusqu’à vendredi, les brumisateurs des huit autres parcs et places équipés l’année dernière seront remis en service : jardin de la Béchade, jardin des Barrières, parc Pinçon, parc aux Angéliques, Ginko, Jardin public, parc Cerey et Grand-Parc. Quatre nouveaux sites devraient aussi voir le jour durant l’été 2022. 

Îlots de fraîcheur 

Les brumisateurs mis en place à la fin de l’été 2021 font donc leur retour dans la ville. L’opération s’inscrit dans le cadre du programme Bordeaux grandeur nature. La plupart sont installés dans les parcs. La pergola végétalisée construite sur la place de la Victoire est la première structure de ce type à Bordeaux. « La place de la Victoire repose sur une dalle de béton qu’on ne peut pas végétaliser, donc on teste ce concept pour y amener de la fraîcheur pour les habitants », explique Didier Jeanjean, adjoint au maire chargé de la nature en ville et des quartiers apaisés. 

Trois structures de ce type doivent être construites cette année : ponton Yves-Parlier, place Sainte-Croix et place Paul Doumer. Selon l’adjoint au maire, les pergolas n’ont cependant pas vocation à s’installer durablement. « La lutte contre les canicules se développe en deux temps. Il y a un programme de végétalisation sur dix ans mais, en attendant que ce travail se fasse, on met en œuvre un aménagement transitoire. Les pergolas font partie de cet axe qui doit permettre aux Bordelais de supporter les chaleurs de l’été », confie-t-il. 

D’autres actions ont aussi été mises en place par la Ville pour lutter contre la canicule. Depuis hier, les parcs de la ville sont ouverts au public jusqu’à 21 heures. Les horaires de cinq d’entre eux seront étendus à 23 heures pour permettre à ceux qui souhaitent profiter d’espaces de fraîcheur : Jardin public, Parc bordelais, jardin des Dames de la Foi, jardin de la Béchade, jardin des Barrières.

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