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14 juin 2022

Sécheresse

Franceinfo du 14 juin 2022

Sécheresse : "Le mot d'ordre, aujourd'hui, c'est la sobriété" dans notre usage à l'eau, alerte le directeur de Suez

Les nappes sont au plus faibles, indique Maximilien Pellegrini, directeur général délégué du groupe Suez et président de la FP2E, la fédération professionnelle des entreprises de l’eau qui rappelle qu'en 2019, des camions-citerne avaient dû approvisionner en eau certains territoires.

"La situation peut être critique", avertit Maximilien Pellegrini, directeur général délégué du groupe Suez et président de la FP2E, la fédération professionnelle des entreprises de l’eau, mardi 14 juin sur franceinfo, concernant les réserves d'eau en France. "Les nappes sont au plus faible et le taux de précipitation a diminué de 20% entre septembre 2020 et avril 2021", déplore-t-il, alors que "les températures sont élevées" et vont l'être encore davantage en raison de la vague de chaleur qui gagne le pays. "Je crois que le mot d'ordre, aujourd'hui, c'est la sobriété", résume Maximilien Pellegrini, selon qui "la vigilance s'applique sur tout le territoire".

La France va-t-elle manquer d'eau dans certaines zones ?

Maximilien Pellegrini : Oui, c'est un risque. Nous pensons que la situation peut être critique comme nous l'avons connu en 2019, lorsque des camions-citernes avaient dû approvisionner en eau certains territoires, pour faire face à des situations extrêmement tendues. Aujourd'hui, les nappes sont au plus faible. Le taux de précipitation a diminué de 20% entre septembre 2020 et avril 2021 et les températures sont élevées. On attend plus de 80 millions de touristes cet été, donc il faut anticiper au maximum. Je crois que le mot d'ordre, aujourd'hui, c'est la sobriété.

Quelles sont les régions où le risque est le plus important ?

La vallée du Rhône est toujours extrêmement concernée, la Bretagne également. Mais beaucoup de départements sont frappés par des restrictions d'usage de l'eau donc la vigilance s'applique sur tout le territoire. C'est pour cela qu'on travaille avec le monde agricole, pour assurer des approvisionnements dans des quantités suffisantes, avec des irrigations efficaces, goutte à goutte, pour anticiper au maximum et éviter qu'il se retrouve en conflit avec les usagers. Par ailleurs, on a mis en place un certain nombre de dispositifs qui permettent à chacun de tracer sa consommation d'eau.

Est-ce qu'il y a d'autres solutions, techniques, notamment pour éviter les fuites dans le réseau de distribution ?

Dans les réseaux de distribution d'eau, on perd 1 litre pour 5 litres. Les dispositifs existent pour rechercher plus activement les fuites et les réparer. On est capable d'augmenter ce rendement de réseau. Mais les réseaux sont vieillissants donc il faudra aussi faire face à des programmes d'investissements. Et puis il y a des solutions plus structurelles qu'on propose de mettre en œuvre. Nous, on croit que l'eau peut avoir une seconde vie. Grâce à des traitements adaptés l'eau peut être réutilisée pour certains usages, comme le nettoyage de la voierie, l'arrosage, l'irrigation du monde agricole, de manière à ce qu'elle évolue en circuit fermé.

Va-t-on voir le prix de l'eau augmenter ?

1 litre d'eau du robinet en France coûte 0,0004 euro. Ça fait 4 euros le mètre cube donc le tarif n'est pas un sujet majeur. Néanmoins, il manque des investissements. On estime aujourd'hui que pour anticiper les effets du changement climatique, il manque 3 milliards d'euros sur les cinq prochaines années. On investit six milliards d'euros par an, il faudra certainement augmenter encore d'un milliard donc cela devra être intégré dans les tarifs. Ce sera à la collectivité territoriale de décider de ce qu'elle veut faire.

 

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