Covid-19
Ouest-France du 2 mai 2022
Covid-19 : le recul de l’épidémie se confirme en France, voici ce que disent les derniers chiffres
Les nouvelles contaminations et le nombre de patients hospitalisés liés au coronavirus baissent nettement en France ces derniers temps. Chiffres à appui, on fait le point sur l’état actuel de l’épidémie dans le pays.
Une infirmière règle un appareil d’oxygénothérapie nasale à haut débit dans la chambre d’un malade du Covid-19, dans le service de réanimation du centre hospitalier de Laval (Mayenne), le 20 janvier 2022. | ARCHIVES MARC OLLIVIER/OUEST-FRANCE
L’épidémie du Covid-19 recule désormais de jour en jour sur le sol français. Lundi 2 mai, Santé publique France a fait état de 8 737 nouveaux cas positifs dénombrés en 24 heures. En diminution de 38 % contre près de 13 984 cas enregistrés une semaine plus tôt, le 25 avril. Les chiffres de contamination de lundi sont toujours artificiellement bas par rapport à la réalité, en raison de la fermeture des laboratoires le dimanche.
Afin de lisser les nouveaux cas qui varient en fonction des tests réalisés dans la semaine, il faut se pencher sur l’indicateur de la moyenne des cas pour se rendre compte plus clairement de la tendance.
En moyenne, sur les sept derniers jours, la France enregistre un peu plus de 53 000 nouvelles contaminations chaque jour. Un chiffre divisé en deux semaines : la moyenne des cas s’établissait à 117 000 nouveaux cas par jour le dimanche 18 avril.
La courbe baisse nettement depuis la mi-avril, à l’exception des jours perturbés par le lundi de Pâques, jour férié.
Pour se rendre compte de la vitesse de la diminution des contaminations, voici la comparaison entre le nombre de cas annoncé chaque jour et celui enregistré sept jours plus tôt :
Taux d’incidence en baisse pour toute la France métropolitaine, mais les niveaux restent élevés
Logiquement, le taux d’incidence, qui correspond au nombre de cas positifs pour 100 000 habitants sur sept jours glissants, recule aussi ces derniers temps dans le pays.
Dans tous les départements de France métropolitaine, l’indicateur tend à diminuer en ce moment, selon les derniers chiffres de Santé publique France du 29 avril. Dans la plupart des territoires, il s’agit d’une baisse du taux d’incidence de plus de 20 % en une semaine.
Mais attention, même si la baisse s’est amorcée ces derniers temps, le taux d’incidence dans la quasi-totalité des territoires de l’Hexagone demeure supérieur à plus de 500 cas positifs pour 100 000 habitants, soit un niveau très élevé.
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À l’hôpital, la baisse des patients se confirme
Du côté de l’hôpital, le pic de la dernière vague épidémique a été atteint le 19 avril, avec près de 25 000 malades hospitalisés ce jour-là. Depuis, la courbe a entamé une décrue. Ainsi, un peu plus de 23 200 malades du Covid-19 étaient toujours hospitalisés en France, lundi 2 mai.
Concernant les patients admis dans les services de soins critiques, le nombre recule modérément : 1 511 personnes s’y trouvaient le 2 mai, en diminution de moins de 9 % en une semaine.
Le nombre de décès tend à se stabiliser ces derniers jours, après une légère hausse fin avril. En moyenne sur sept jours, environ 120 décès supplémentaires dus au coronavirus ont été recensés chaque jour dans les hôpitaux, selon les chiffres de ce lundi 2 mai.
En ce moment, c’est le variant BA.2, un sous-variant d’Omicron, qui est le variant dominant en France et a causé ce dernier épisode épidémique. Mais d’autres sous-variants d’Omicron circulent et sont surveillés de près par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), notamment BA.4 et BA.5. Ces derniers circulent majoritairement en Afrique du Sud à ce jour et ont provoqué une augmentation des contaminations dans ce pays.
« Au 26 avril, un cas de BA.4 et deux cas de BA.5 ont été identifiés en France », rapporte Santé publique France, dans son point épidémiologique du 28 avril.
À ce stade, il n’y a pas encore de données consolidées sur la contagiosité et la virulence de ces deux nouveaux sous-lignages.