Covid-19

Sud-Ouest du 27 février 2022

Ouest-France du 26 février 2022 

Café et restaurants, cinémas… Où le masque ne sera-t-il plus obligatoire à partir de lundi ?

Dès lundi, il ne sera plus obligatoire de porter le masque dans les lieux de loisirs et de restauration, qui restent soumis au passe vaccinal. Une bouffée d’air frais, mais les personnes immunodéprimées s’inquiètent de ce qu’elles perçoivent comme une menace.

Enfin, de l’air ! À partir de lundi 28 février 2022, le masque ne sera plus obligatoire dans les musées, les cinémas, les restaurants, les cafés, les gymnases, les piscines, les établissements de loisirs, les foires et salons… À savoir les endroits soumis au passe vaccinal. Le gouvernement l’avait promis le 11 février, se basant sur un avis du Haut conseil de la santé publique. Exception, l’obligation reste en vigueur dans les transports en commun, bus, trains et avions.

Attention, à l’inverse, dans les endroits où le passe n’est pas en vigueur, il faudra garder le masque. C’est le cas dans les magasins, les administrations, les services publics, les entreprises… Mais cette obligation ne va peut-être pas durer. « Si les conditions sont réunies, nous pourrons enlever les masques pour les adultes et les enfants, pour tout ou partie des lieux fermés, y compris sans passe, à partir de la mi-mars », annonçait le ministre de la Santé Olivier Véran dès le 16 février. Il l’a répété jeudi devant les députés, envisageant même un « retour à la normale » dans les prochaines semaines, sous réserve que la décrue du nombre de cas se poursuive. Vendredi, 25 484 personnes atteintes du Covid-19 étaient hospitalisées, soit 634 de moins que la veille.

Et rappelons que le port du masque n’est plus obligatoire en extérieur depuis le 2 février.

Les immunodéprimés protestent

Si beaucoup de Français respirent, ce n’est pas le cas de tout le monde. Notamment pas des personnes immunodéprimées qui, à cause des traitements ou de la maladie, ne peuvent pas compter sur l’efficacité du vaccin et risquent de développer une forme grave de Covid-19. Ces personnes, dont le système immunitaire est défaillant à cause d’un cancer, d’une greffe, d’une dialyse, d’une transplantation ou de traitements, seraient environ 300 000 en France.

Certains expriment donc leur vive inquiétude, notamment sur les réseaux sociaux où sont apparus des hashtags comme #OuiauMasque, ou #JeGarderaiMonMasque. Les commentaires indignés affluent. « Voilà, c’est catastrophique, ma mère immunodéprimée a prévu de ne plus sortir », peut-on lire. Ou encore : « On a tous une personne fragile dans notre entourage. Arrêtons d’être égoïstes et de se rassurer en niant la réalité. »

Le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale exprimait d’ailleurs ses inquiétudes début février. « On peut craindre que ces personnes soient les dernières à devoir porter un masque ou à devoir rester en télétravail, ce qui pourrait encore amplifier les risques de stigmatisation, voire de discrimination », a-t-il déclaré.

Pour autant, le masque disparaîtra-t-il à terme du paysage ? Olivier Véran suppose que, comme en Asie, il pourrait faire durablement partie des habitudes.