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12 août 2020

Covid-19

Sud-Ouest du 12 août 2020 

Masques : Castex met la pression 

COVID-19 Le Premier ministre souhaite étendre l’obligation du port du masque en extérieur et prolonger au 30 octobre l’interdiction des rassemblements de plus de 5 000 personnes

2020 08 12 castexLe Premier ministre Jean Castex (à droite) était en visite au centre hospitalier de Montpellier, hier. PHOTO AFP 

En déplacement hier au centre hospitalier de Montpellier, Jean Castex a haussé le ton face à une situation sanitaire qui « évolue dans le mauvais sens ». Hier, on enregistrait 10 800 nouveaux cas de Covid-19 diagnostiqués en une semaine. Selon les données mises en ligne par Santé Publique France, c’est 2 600 de plus qu’en semaine 31 (du 27 juillet au 2 août). Cette augmentation n’a toutefois rien d’une explosion. Elle est à relativiser si l’on considère que les dépistages de personnes asymptomatiques se succèdent – plus on les cherche, plus on les trouve. 

D’autres indicateurs attestent toutefois une circulation active du virus. Plus de 5 000 personnes sont hospitalisées en France, dont près de 400 en réanimation. Ces chiffres sont très bas par rapport au printemps mais ils ne baissent plus et ont même tendance à remonter. 

«Un risque élevé de reprise» 

Ce tableau suffit-il à signaler une « deuxième vague » ou même un «rebond épidémique » ? La question reste discutée au sein même de la corporation médicale. Mais pour l’avenir, la religion du Premier ministre est faite. «Si nous ne réagissons pas collectivement, nous nous exposons à un risque élevé de reprise épidémique qui sera difficile à contrôler», a-t-il appuyé à Montpellier. 

Le matin même, le thème était au menu d’un Conseil de défense qui s’est tenu à l’Élysée. « L’épidémie ne prend pas de vacances », s’est borné à tweeter Emmanuel Macron à sa sortie. Jean Castex, lui, a assuré le service après-vente. Dans le droit fil des arrêtés sur le port du masque en extérieur qui pleuvent dans les villes du pays, le Premier ministre a indiqué qu’il allait demander aux préfets de département «de se rapprocher des élus locaux » pour étendre le dispositif. Ce matin, le maire (EELV) de Bordeaux, Pierre Hurmic, doit d’ailleurs rencontrer les responsables de l’Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine sur le sujet. 

L’État refile le mistigri 

L’Etat favorise ainsi une approche sanitaire ville par ville, tous les territoires n’étant pas affectés par le Covid-19 au même degré. Mais elle est facteur de confusion avec une accumulation d’arrêtés municipaux qui font de la dentelle géographique, comprise de leurs seuls signataires. Ainsi dans la banlieue de Lille, le port du masque est obligatoire sur l’un des trottoirs d’une avenue qui départage deux communes, mais pas sur celui d’en face… À Paris, où le masque est obligatoire depuis lundi dans certaines rues mais pas dans d’autres, les exemples d’incongruité abondent d’un pâté de maison à l’autre. 

Si la voix de Jean Castex porte loin et fort, elle couvre en l’espèce le refus manifeste de prendre une décision de portée nationale. L’État refile le mistigri aux élus locaux, ce qui est plus commode. 

Les spectacles très menacés 

Sur l’interdiction des rassemblements de plus de 5 000 personnes, la doctrine est plus assumée. Le chef du gouvernement a annoncé que la mesure, en vigueur jusqu’au 31 août, allait être prorogée jusqu’au 30 octobre. Les préfets pourront y déroger «avec la vérification du strict respect des consignes sanitaires », a-t-il précisé. 

Dans cette zone de flou, comment envisager de remplir les stades et les salles de spectacles à l’automne ? Comment programmer à nouveau des concerts sur des grandes jauges où le public reste debout, côte à côte ? C’est tout le modèle économique du sport professionnel – du rugby, par exemple – et celui d’un pan important du monde de la culture et des loisirs qui demeurent sous la menace. Le football pourrait survivre encore quelque temps en jouant à huis clos. Les concerts, en revanche (lire ci-dessous). 

En juin déjà, le Prodiss (le Syndicat du spectacle musical et de variété) ainsi que les représentants des théâtres privés et des cabarets réclamaient «un déconfinement total, sans distanciation». Ils affichaient leur incompréhension sur le régime du deux poids deux mesures appliqué à leurs activités et aux transports publics, où la distanciation est une fable. Quand on constate que les pouvoirs publics n’ont pas levé le petit doigt pour interrompre une gigantesque rave party sauvage en Lozère, on sent que l’incompréhension va perdurer.

2020 08 12 Castex 2

Sud-Ouest du 12 août 2020 

Sport et culture restent sur les charbons ardents 

RÉACTIONS L’interdiction prolongée des rassemblements de plus de 5 000 personnes ne rassure pas vraiment le sport professionnel et la culture

2020 08 12 sport

"Par ces temps de canicule, personne ne dirait non à une douche froide mais les déclarations de Jean Castex, hier à Montpellier (lire ci-dessus), n’ont pas vraiment rassuré les acteurs du sport professionnel et de la culture. 

Le Premier ministre a en effet prolongé jusqu’au 30 octobre l’interdiction des rassemblements de plus de 5000 personnes. Une mesure qui concerne donc en priorité les matchs et les concerts. Jean Castex a toutefois assorti cette interdiction d’une possible dérogation préfectorale « avec la vérification du strict respect des consignes sanitaires »."...

2020_08_12_SO_Sport_et_culture_restent_sur_les_charbons_ardents

2020 08 12 SO Cas de coronavirus recensés dans le monde

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