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GIRONDE VIGILANTE
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15 novembre 2019

Centrales nucléaires et risques sismiques

Sud-Ouest du 13 novembre 2019 

Comment les centrales nucléaires encaissent-elles les séismes ? 

Les centrales nucléaires de Cruas et du Tricastin sont implantées à 15 et 25 km de l’épicentre du séisme de magnitude 5,1/5,4 survenu lundi au Teil, en Ardèche

comment les centrales nucléaires

1 La peur d’un accident nucléaire consécutif au séisme 

La localité du Teil, à la limite de la Drôme et de l’Ardèche, a été secouée, lundi, par un tremblement de terre dont la magnitude est comprise entre 5,1 et 5,4, le plus fort en France métropolitaine depuis seize ans. L’intégrité des installations nucléaires les plus proches a immédiatement suscité l’inquiétude. Les centrales EDF de Cruas (Ardèche) et du Tricastin (Drôme) sont respectivement situées à 15 et 25 km de l’épicentre. Au Tricastin est également implantée l’usine d’enrichissement de l’uranium (Georges BesseII) d’Orano, ex-Areva. 

L’un des cinq capteurs de la centrale de Cruas a détecté l’anomalie. Ses quatre réacteurs de 900MW (mégawatts) sont à l’arrêt pour contrôle. Pas ceux du Tricastin. Aucun dégât n’a été déclaré ni par EDF, ni par Orano. Quant à la solidité du chapelet d’usines chimiques Seveso de la vallée du Rhône, personne ne la met en débat. La résistance des barrages hydrauliques ne suscite pas non plus l’émoi public, même si la Compagnie Nationale du Rhône procède à des vérifications sur certains de ses ouvrages. Le risque nucléaire happe manifestement toutes les craintes. 

2 Un tremblement de terre historique de référence 

L’intégrité d’une centrale nucléaire est calculée en fonction d’un séisme de référence, le Séisme maximum historiquement vraisemblable (SMHV). Il s’agit du tremblement de terre le plus fort jamais survenu dans la zone géologiquement homogène sur laquelle elle est implantée. Pour Cruas comme pour le Tricastin, le séisme de référence remonte au 8 août 1873, avec des ondes de surface de magnitude 4,7. La centrale doit résister à une magnitude augmentée de 0,5, celle du Séisme majoré de sécurité (SMS). Pour les deux centrales concernées, la magnitude des ondes de surface du SMS est donc calée à 5,2. Les centrales sont conçues pour encaisser une secousse de cet ordre qui se produirait pile sous leurs planchers, à 3 km de profondeur. 

3 La secousse de lundi était proche du maximum connu 

La magnitude des ondes de surface est distincte de la magnitude locale, celle que l’on utilise pour la communication grand public. Celle du séisme du Teil était probablement de 4,5. La secousse de lundi était ainsi proche du maximum historique connu dans la région. Selon l’IRSN, «il sera nécessaire de mieux la caractériser pour vérifier si elle nécessite ou non de réviser le SMHV aujourd’hui retenu, et donc le séisme majoré ».

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