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GIRONDE VIGILANTE
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17 août 2018

L’intervention d’un pompier volontaire et l’usage d’un défibrillateur portable se sont révélés décisifs

Sud-Ouest du 17 août 2018 

Cognac : les bons réflexes ont sauvé la vie d’un homme

Cognac les bons réflexes

Les défibrillateurs sont accessibles à tous. PHOTO J. G. 

Un homme a fait un malaise cardiaque au volant, avant-hier. L’intervention d’un pompier volontaire et l’usage d’un défibrillateur portable se sont révélés décisifs 

Les facteurs sont multiples, mais une dose de chance conjuguée à de bons réflexes a vraisemblablement permis de sauver une vie, mercredi. 

Il est 11 h 25, dans le quartier Saint-Jacques, quand des passants voient une voiture percuter un vélo. Le cycliste est légèrement blessé. Mais à l’intérieur du véhicule, un homme est inerte. « Quelqu’un est rentré dans le tabac-presse où j’étais, en me bousculant, et a crié qu’il avait besoin d’eau pour une personne qui faisait un malaise », raconte Matthieu Desplanques. L’homme de 42 ans est plus qu’un simple témoin : son instinct de sapeur-pompier volontaire le pousse à agir. « J’ai vu que la voiture était au beau milieu de la rue, poursuit-il. Des personnes avaient sorti le conducteur et l’avaient allongé à même la chaussée. » 

Il n’était pas en service 

Aussitôt, celui qui est conseiller immobilier dans le civil agit sans perdre de temps. « Je n’étais pas en service, mais quand on voit une victime, on ne se pose pas de question, on agit. » Le pompier volontaire ne détecte pas de pouls. Il applique donc les gestes de premiers secours appris lors de sa formation : ventilation et massage cardiaque. 

Dans le même temps, la caserne de Cognac est mise en alerte. Mais l’ambulance des pompiers ne sera pas la première à arriver sur les lieux : « Une de nos équipes se trouvait dans les bureaux de la société Klésia pour vérifier les détecteurs incendie », explique le capitaine David Bardin, commandant de la compagnie. « Ils ont été prévenus et sont partis aussitôt sur place. » Problème : leur véhicule n’est pas équipé pour une telle intervention de secours à personne. Ils ont donc eu le réflexe (salutaire) de prendre avec eux le défibrillateur de Klésia. Ensuite, la chance a également été de leur côté : boulevard Denfert-Rochereau, les pompiers ont croisé la route de policiers qui se rendaient sur place. 

L’équipage a donc proposé de les emmener jusqu’à l’autre côté de la rive, distante de 600 mètres. Là, ils ont pu prendre le relais de Matthieu Desplanques. Quant à la victime, un retraité de Cognac, elle a été transportée à l’hôpital d’Angoulême. « Ne pas avoir de nouvelles aurait été impossible pour moi, alors j’ai demandé ce qui lui est arrivé ensuite, indique le pompier volontaire. Le sexagénaire a été opéré, et visiblement, il devrait survivre. C’est une nouvelle qui fait plaisir. On se dit qu’au moins, on n’a pas fait ces formations pour rien. » 

Le coup de gueule de la mairie 

Les défibrillateurs sont régulièrement pillés pour leurs piles et le cuivre des fils. Le coût des réparations atteint parfois 10 000 euros par an. 

"Il est impensable que des objets qui servent à sauver des vies fassent l’objet de vol !" Marianne Reynaud Jeandidier ne décolère pas. L’adjointe au maire de Cognac en charge des affaires sociales révèle, à l’occasion de cette affaire, que les défibrillateurs installés par la mairie sont très (trop) régulièrement dégradés. « Les voleurs dérobent les batteries, qui valent très cher, mais aussi le cuivre des fils, explique l’élue. Tout cela est ensuite certainement revendu. Mais pour la municipalité, cela a un coût de 5 000 à 10 000 euros chaque année ! »

Une somme assumée, rappelons-le, par les impôts des Cognaçais. Et des actes répréhensibles pénalement : pour une dégradation, il en coûte cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende ; pour un vol, trois ans de prison et 45 000 euros d’amende. 

« De plus, nous ne pouvons pas détecter le vol aussitôt, rajoute Marianne Reynaud. Or, le jour où on a besoin de ces défibrillateurs, il vaudrait mieux qu’ils soient en état de marche… » Cognac dispose, depuis 2010, de 18 engins (à 1 500 euros pièce) qui n’ont jamais servi jusqu’à présent. Leur déploiement avait été une volonté de l’équipe Gourinchas, lors du premier mandat.

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