Surveillance des plages

Sud-Ouest du 7 mai 2018

Sud-Ouest du 7 mai 2018 

Plages : un pic à 10 millions de serviettes 

AQUITAINE Doté de drones et de capteurs Wi-Fi, un dispositif inédit a permis de compter précisément le nombre de juillettistes et d’aoûtiens allongés sur les plages du Sud-Ouest

 

S’il ne fallait pas être grand clerc pour deviner qu’il y a du monde à la plage en été, nous compter au slip de bain près revenait jusqu’alors à s’embarquer dans des sables mouvants. À l’origine d’une étude inédite en France, le Groupement d’intérêt public (GIP) du Littoral Aquitain dévoile aujourd’hui de spectaculaires statistiques. 

1 Des baigneurs recensés grâce à leurs smartphones 

"Du 26 juin au 16 octobre dernier, 18 plages du Pays basque, des Landes et de Gironde ont été équipées de capteurs détectant les ondes Wi-Fi de chaque smartphone."...

..."Variant les survols, selon les heures et les conditions météo, le décorticage des données révèle donc un album de vacances fort garni. 

2 «Et tout cela avec une météo très capricieuse» 

Si certains rêvent encore la côte aquitaine tel un désert de sable, c’est une boîte de sardines qu’ils s’apprêtent à ouvrir. En extrapolant on ne peut plus scientifiquement les données des 18 plages observées (Soulac, Lacanau, Le Porge, Biscarrosse nord, Seignosse, Saint-Jean-de-Luz, etc.) aux 152 du littoral aquitain, le GIP est ainsi formel: si on cumule le pic journalier de juillet et celui d’août, on obtient près de 10 millions de visiteurs. Citons notamment un maximum de 1,51 million de «plagistes» observés en une seule journée sur le sable landais, en août. «Et tout cela avec une météo très capricieuse, ce qui laisse imaginer davantage de monde en temps normal. Si l’on répète que l’écart avec le mois de juillet se resserre, il reste tout de même très conséquent, avec environ 1,7million d’aoûtiens en plus que de juillettistes.» 

Pour en terminer avec les chiffres, cette estimation en guise d’addition : près de 6 millions d’autochtones et de touristes mêlés (3,67 observés) bronzaient certains jours en même temps entre Saint-Jean-de-Luz et Soulac, au fil de l’eau et de ses 230 kilomètres de cordon dunaire.

3 Faut-il restreindre l’accès à certaines plages ? 

Plus embouteillées encore que la rocade bordelaise aux heures de pointe, certaines routes menant aux plages girondines posent en effet problème (lire par ailleurs). Et ne parlons pas de leurs parkings. À l’image en particulier du Grand Crohot et surtout de la plage du Gressier, au Porge, véritable bac à sable des habitants de la métropole. «L’enquête nous permet en revanche de pointer d’autres sites voisins qui ne sont pas sur-fréquentés, par exemple à Lacanau», insiste Nicolas Castay. « Hourtin et Carcans sont un peu plus éloignées, mais qui sait si le temps économisé sur les bouchons ne les rend pas finalement tout aussi proches?»"...

REPÈRES 

8 sur 10 Selon l’enquête du GIP baptisée « Les Bordelais et la plage », près de 8 habitants de la métropole sur 10 (78 %) se sont déjà rendus au moins une fois sur la plage du Porge, contre seulement 30 % sur celles de La Teste-de-Buch ou de la Super Sud, à Lacanau. Quel que soit le lieu d’habitation, Le Porge arrive en tête des plages préférées des Bordelais. 

50 % La moitié des métropolitains vont à la plage au moins une fois par mois. Un quart déclare s’y rendre une fois par semaine. Sans surprise, 88 % de la fréquentation est concentrée sur le week-end. Une sortie qui se décide souvent la veille. 

3/4 75 % des personnes interrogées disent avoir déjà renoncé à se rendre à la plage à cause des embouteillages. La voiture restant le premier mode de transport (94 %) pour cette destination

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