La planète a soif
Sud-Ouest du 18 mars 2018
L’eau douce, un bien commun qui se fait rare
Les menaces de pénurie d'eau ne se limitent pas aux pays pauvres. En Afrique du Sud, au Etats Unis, en Australie, de grandes villes pourraient avoir à fermer le robinet. ILLUSTRATION DAVID LE DEODIC
"Alors que le huitième Forum mondial de l’eau commence ce dimanche au Brésil, les clignotants s’allument un peu partout sur la mappemonde : la planète a soif et ce n’est qu’un début.
Lieu de rencontre des décideurs politiques et économiques, des experts et de la société civile, le Forum mondial de l’eau aborde à partir de ce dimanche le partage de la ressource. D’une brûlante actualité, ce thème va alimenter une semaine de débats programmée à Brasilia, au Brésil.
Les exemples sont légion. Depuis plusieurs mois, la ville du Cap, en Afrique du Sud, tente de cerner le « jour zéro » où elle sera contrainte de fermer le robinet. À plus de cinq mille kilomètres au nord, les photos satellitaires attestent un spectaculaire rétrécissement du lac Tchad. Si l’analyse de ces images est âprement discutée, il n’en reste pas moins que l’avenir du château d’eau du Tchad, du Cameroun, du Niger et du Nigeria ne laisse pas d’inquiéter.
Les menaces ne se limitent pas aux pays pauvres, toujours soupçonnés de dilapider la ressource. L’Espagne se demande comment continuer à cultiver des salades et des aubergines en Andalousie. Aux États-Unis, la Californie affronte une sécheresse chronique qui entame le niveau de ses nappes souterraines. Tout comme des pans entiers du vaste territoire australien.
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