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17 août 2022

Incendies Gironde

Sud-Ouest du 16 août 2022

2022 08 16 SO Gironde sous haute surveillance

 

2022 08 16 SO Incendies la résistance des maires courage

2022 08 16 SO Incendies la résistance des maires courage2

2022 08 16 SO Incendies la résistance des maires courage3

 

Sud-Ouest du 16 août 2022 

Incendie Landiras 2 : Les pompiers polonais se démènent 

Sur les 500 pompiers désormais engagés dans le chantier de l’incendie, les deux tiers font partie du contingent européen déployé dans le cadre du Mécanisme de protection civile européen. Plus gros détachement étranger, les 146 Polonais impressionnent

2022 08 16 polonais

Un peu de répit dans un énorme chantier. La pluie tombée ce weekend sur l’incendie de Landiras 2 donne un peu d’air aux pompiers. Après avoir fixé le feu dimanche, ils sont maintenant engagés dans une course contre la montre pour neutraliser un maximum de points chauds. 

Encore humide, la forêt s’est remise à fumer hier matin. Un peu partout des panaches blancs s’élèvent entre les pins carbonisés. En sous-sol, le feu couve avec la tourbe pour combustible. Parfois, c’est un pin immense qui se consume par la base du tronc. Il faut l’abattre avant qu’il ne tombe. « C’est maintenant qu’il faut mettre le paquet, les renforts européens ne sont pas de trop », prévient un pompier. 

Entre Boutox et Meynieu, au sud de la commune de Belin-Béliet, le détachement de pompiers polonais arrivé samedi soir est à pied d’œuvre. Le commandement des opérations de secours leur a confié un secteur d’environ 70 hectares, sur les 7 400 que compte « le chantier », comme on l’appelle ici. 

Une aide bienvenue 

La mission des hommes du lieutenant-colonel Grzegorz Borowiec est d’empêcher les reprises de feu en lisière de zones brûlées et non brûlées et de pénétrer dans le massif pour noyer les points chauds. 

Si la bataille des flammes est terminée, le renfort européen est arrivé à point pour relever les troupes françaises. Hier, 477 pompiers étaient engagés, dont la totalité des 361 « pomperii » roumains, « strazak » polonais et « feuerwehr » allemands et autrichiens. Ces troupes fraîches ont permis aux Français, et notamment aux pompiers girondins, de regagner leurs casernes où le travail ne manque pas. Plusieurs feux se sont encore déclarés dimanche dans le Médoc et à Salles. 

Chaque matin à 7 heures, lors du briefing avec les chefs de secteurs, les officiers de liaison prennent contact avec les chefs de détachements européens que l’on appelle ici les « team leader ». « On vérifie si leurs moyens sont adaptés à la mission du jour. Ensuite, ils sont autonomes pour projeter les hommes et les moyens. Ils ont leur propre structure de commandement », précise le capitaine François Perekrestow, l’officier de liaison qui assure en anglais la communication avec le commandement français. 

Une des quatre sections de Polonais s’affaire dans une cuvette fumante d’une dizaine de mètres de profondeur où s’entremêlent les pins calcinés. Le terrain est dangereux. Le travail semble ici impossible. Les Polonais ne rechignent pas à la tâche, au contraire. Ils n’ont pas traversé l’Europe pour faire de la figuration. Les bulldozers de la sécurité militaire finissent par arriver pour enlever les arbres, dessoucher et racler une bonne épaisseur de tourbe. 

« Travail fastidieux » 

« Ce ne sera pas suffisant, ils vont devoir finir à la pioche avant de tout inonder. C’est un travail fastidieux, difficile. Clairement, les détachements européens montrent une très grande motivation. On perçoit aussi la fierté de représenter son pays à l’étranger », confie le capitaine François Perekrestow. Les Polonais ont déployé un tuyau de deux kilomètres pour s’approvisionner depuis un ruisseau. « Ils sont capables d’engager 12 kilomètres de tuyaux avec des pompes en relais. Nous, on connaît ces techniques, mais on ne le fait pas dans une si grande ampleur. Tout cela repousse les limites opérationnelles », apprécie le capitaine François Perekrestow. 

Les Français regardent aussi avec intérêt les Polonais partir en reconnaissance des points chauds en quad, avant d’engager plus en avant le matériel lourd. « La méthode opérationnelle pour éteindre le feu est universelle, mais c’est vrai que tout le monde s’intéresse au matériel des uns et des autres. Il y a beaucoup d’échanges sur les techniques et sur le matériel. Tout le monde prend des photos de tout le monde. La particularité des camions girondins et landais, c’est de pouvoir pénétrer à l’intérieur du massif. Ça peut leur donner des idées. » 

Un camp au carré 

Au camp de base d’Hostens qui a pris des allures de congrès international de pompiers, les Polonais font forte impression. C’est le plus gros contingent déployé dans le cadre du Mécanisme de protection civile européen avec 146 hommes et 49 véhicules dont 25 camions feu de forêt. 

Leur campement au carré a tout du camp militaire avec une place d’armes et le drapeau rouge et blanc qui flotte. Ils sont autonomes à 100 %, apportant jusqu’à Hostens douches de campagne et barbecues. Et même une unité de laverie pour le linge. 

Les forces européennes seront déployées jusqu’à la fin de la semaine. Le temps de bien avancer le chantier et pour chaque nation de pompiers de s’inspirer des autres. Comme avec ces moustiquaires que les Allemands ont installées sur leurs lits de camp.

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2022 08 16 SO Le parquet privilégie la thèse d'une reprise naturelle

2022 08 16 SO Le parquet privilégie la thèse d'une reprise naturelle2

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