Covid-19
Sud-Ouest du 30 juin 2022
Ouest-France du 29 juin 2022
Covid-19. Septième vague : quelles sont les règles d’isolement si vous êtes malade ou cas contact ?
Le nombre de contaminations et d’hospitalisations pour Covid-19 est reparti à la hausse en France. En moyenne sur les sept derniers jours, près de 70 000 nouveaux cas ont été enregistrés quotidiennement dans l’Hexagone. Si vous êtes malade ou cas contact, quelles sont les règles d’isolement ? On vous aide à y voir plus clair.
Le test nasopharyngé PCR permet de déterminer si vous êtes porteur du Covid-19. Photo d’illustration. | FRANCK DUBRAY / OUEST-FRANCE
À l’approche des vacances d’été, la France replonge dans une septième vague marquée par un rebond des contaminations. En cause, un relâchement des gestes barrières, l’arrivée des sous-lignages BA.4 et BA.5 mais aussi, une baisse de notre immunité. Face à la montée des cas de Covid-19, quelles sont les règles d’isolement si vous êtes positif ou cas contact ? Ouest-France vous répond.
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Si vous êtes positif
En cas de test positif au Covid, la durée d’isolement et les règles sanitaires dépendent de votre statut vaccinal. Si vous avez un schéma vaccinal complet ou si vous avez contracté le virus il y a moins de quatre semaines, vous devez vous isoler immédiatement pendant sept jours. En revanche, si au bout de cinq jours, vous réalisez un test antigénique ou PCR qui se révèle négatif et si vous n’avez plus de symptômes depuis 48 heures, vous pouvez mettre fin à votre isolement.
Les règles sont différentes si vous n’êtes pas vacciné ou que vous avez un schéma vaccinal incomplet. Dans votre cas, vous devez vous isoler pendant dix jours. Vous pouvez réduire votre isolement à sept jours si, là aussi, vous avez un test négatif et si vous n’avez plus de symptômes depuis 48 heures.
Les enfants âgés de moins de douze ans, qu’ils soient vaccinés ou non, ils doivent s’isoler sept jours. Ils peuvent ensuite réaliser un test antigénique le cinquième jour après la date du début des symptômes ou la date de prélèvement du test positif s’il n’a pas de symptômes, indique l’Assurance maladie.
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Si vous êtes cas contact
Si vous avez été en contact avec une personne testée positive au Covid-19, vous êtes donc considéré comme cas contact. Désormais, « il n’y a plus de règle d’isolement pour les cas contact et les consignes de test sont identiques quel que soit votre statut vaccinal », indique l’Assurance maladie sur son site internet.
Toutefois, vous devez respecter strictement les gestes barrières et réaliser un test antigénique, PCR ou un autotest deux jours après le dernier contact avec la personne positive.
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Quid du port du masque dans les lieux clos ?
La ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, a demandé lundi 27 juin aux Français de porter à nouveau un masque dans tous les endroits clos avec une forte promiscuité, notamment dans les transports, évoquant un « devoir citoyen » face à la reprise de l’épidémie de Covid-19 en raison de sous-variants d’Omicron.
« Je n’irais pas jusqu’à l’obligation mais je demande en tout cas aux Français de remettre effectivement le masque dans les transports », a plaidé Brigitte Bourguignon sur RTL, évoquant plus largement tous « les endroits clos où on est en promiscuité très directe », y compris sur son lieu de travail ou dans les commerces. « Je ne fais pas que le recommander, je le demande », a-t-elle insisté, face à la remontée des cas de Covid-19.
La ministre a aussi réitéré son appel à un nouveau rappel de vaccination avec la quatrième dose pour certaines catégories de la population. « Je fais un appel pour que les personnes qui n’y ont pas eu recours le fassent très vite », a-t-elle dit en citant les personnes les plus de 60 ans et les patients immunodéprimés.
Ouest-France du 29 juin 2022
Covid-19. Que sait-on des nouveaux vaccins adaptés aux mutations du virus ?
Est-ce que les vaccins actuels sont efficaces contre le Covid-19 et ses variants ? Où en sont justement les nouveaux vaccins, adaptés aux mutations du virus ? « Ouest-France » vous répond.
Une dose du vaccin Pfizer/BioNTech contre le Covid-19, en avril 2021. Photo d’illustration. | FRANCK DUBRAY / OUEST-FRANCE
« Quelle est l’efficacité actuelle du vaccin contre les dernières souches variantes ? À quand le vaccin adapté ? », demande Fred.
Pour ce qui est des deux vaccins à ARN, Pfizer/BioNTech et Moderna, les plus injectés en France, l’efficacité contre Omicron reste bonne contre les formes graves.
« Le variant Omicron est retrouvé dans près de 100 % des cas en France. Les vaccins existants restent efficaces sur les formes graves dues à ce variant à condition que la vaccination soit complète avec un rappel », note le site Vaccination info service.
Ce que confirme le ministère de la Santé : « Les vaccins de type ARN ont une grande efficacité pour la protection des formes sévères et graves (de l’ordre de 90 %), en particulier après une 3e dose/rappel, notamment vis-à-vis du variant Omicron, selon l’avis du Conseil scientifique du 19 janvier 2022 ».
C’est d’ailleurs parce que l’efficacité reste bonne que les plus de 60 ans sont invités à recevoir leur deuxième dose de rappel dès maintenant, sans attendre l’arrivée de nouveaux vaccins.
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Des sous-variants d’Omicron
Les deux variants BA.4 et BA.5 sont deux sous-lignages du variant Omicron, identifiés en Afrique du Sud pour la première fois. Le BA.5 pourrait devenir majoritaire en France. « La baisse des gestes de prévention contribue à cette vague en train de se dessiner. C’était attendu, le sous-variant BA.5 d’Omicron ayant un avantage de transmission par rapport au BA.2 de la dernière vague », expliquait Arnaud Fontanet, spécialiste de l’épidémiologie des maladies émergentes, dans un entretien à Ouest-France .
Selon le dernier bulletin épidémiologique de Santé publique France, les sous-lignages BA.2 d’Omicron représentaient 51 % des cas de l’enquête flash. Le bulletin du 23 juin fait état du « remplacement progressif de BA.2 par BA.5 dont la détection est en forte hausse (41 %) ».
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Quatre nouveaux vaccins ?
Vous nous parlez de vaccin adapté Fred et effectivement, de nouveaux vaccins sont attendus à la fin de l’année. Ils seront adaptés aux mutations du virus avec le variant Omicron. Il s’agit soit de vaccins à ARN, soit de vaccins protéiques.
« Si tout va bien, nous disposerons de quatre nouveaux vaccins à l’automne. Grâce à leur spectre d’induction de réponse immune plus large, ils devraient réduire le risque d’une vague importante générée par un nouveau variant », a expliqué le Pr. Alain Fischer, dans un entretien au Journal du dimanche .
« D’un côté, Moderna et Pfizer travaillent sur des produits bivalents comprenant deux séquences ARN de la protéine Spike, l’une dirigée contre la souche originelle de Wuhan et l’autre contre Omicron. Les résultats partiels communiqués par la première firme suggèrent que l’efficacité est meilleure : le taux d’anticorps neutralisants après la vaccination serait supérieur à son niveau actuel après une injection de rappel classique. En matière de durée de protection, on pourrait de ce fait gagner quelques mois supplémentaires », a détaillé le « M. Vaccin » du gouvernement.
Alain Fischer a aussi évoqué deux autres vaccins : celui de Sanofi et celui de la société espagnole Hipra. « Des données préliminaires laissent penser que celui de Sanofi, dirigé contre Bêta, induit des taux élevés d’anticorps neutralisants contre les différents variants. Celui d’Hipra, qui combine une fraction des Spike Alpha et Bêta en une seule molécule, induit les mêmes effets en rappel . »
Les vaccins de Moderna et Pfizer adaptés
Moderna a justement communiqué sur ce nouveau vaccin, mercredi 22 juin. L’entreprise a affirmé que son nouveau candidat vaccin de rappel contre le Covid-19, que la compagnie espère voir approuvé à l’automne, était efficace contre les derniers sous-variants d’Omicron. L’entreprise de biotechnologie avait récemment annoncé que son vaccin dit « bivalent » (visant à la fois la souche initiale du virus et le variant Omicron) avait de meilleurs résultats contre les deux que son vaccin d’origine, baptisé Spikevax.
Dans de nouveaux résultats d’une étude clinique, la compagnie a indiqué que le rappel avait également bien fonctionné contre BA.4 et BA.5.
‼️ EMA has started a rolling review of a version of Spikevax #COVID19vaccine adapted to provide better protection against specific variants of the virus that causes #COVID19
— EU Medicines Agency (@EMA_News) June 17, 2022
👉 https://t.co/XyB36sSQk8 pic.twitter.com/dhcWrdi7iV
Pfizer aussi prépare un nouveau vaccin contre Omicron et ses variants. « J’espère que d’ici l’automne – mais ce n’est pas une certitude – nous pourrions avoir un vaccin » qui est efficace « contre tout ce qui est connu pour le moment », a souligné Albert Bourla, lors d’un point de presse organisé par la Fédération internationale de l’industrie pharmaceutique (Ifpma), le 13 avril dernier.
Pfizer mène actuellement des études pour savoir quelle pourrait être la meilleure formule. « Une fois que nous aurons les données qui nous permettent de décider lequel (vaccin) est le meilleur », a alors précisé Albert Bourla.
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Deux vaccins français
Interrogée par Ouest-France, l’Agence européenne des médicaments (EMA) indique qu’elle a entamé la révision des vaccins Spikevax et Comirnaty adaptés afin de fournir une meilleure protection contre les variants du SRAS-CoV-2. Plus précisément, elle a commencé ce travail pour les vaccins de Moderna ainsi que celui de Pfizer/BioNTech.
D’autres vaccins sont aussi en cours d’évaluation comme le celui du laboratoire espagnol Hipra, baptisé PHH-1V. Le laboratoire doit obtenir l’aval de l’EMA avant de pouvoir faire une demande de mise sur le marché dans les 27 pays de l’Union européenne. Ce vaccin repose sur le procédé des protéines recombinantes, formule également utilisée pour le candidat vaccin du laboratoire français Sanofi. Pour Sanofi justement, l’EMA étudie la mise sur le marché de ce vaccin.
Aujourd’hui, six vaccins contre le Covid-19 sont autorisés dans l’Union européenne. Le dernier en date : le vaccin de la biotech franco-autrichienne Valneva.
Cinq autres vaccins ont aussi déjà été approuvés : les vaccins à ARN messager de Pfizer/BioNTech et de Moderna, ceux du laboratoire suédo-britannique AstraZeneca et de son concurrent américain Johnson & Johnson, qui ont recours à un vecteur viral, et le vaccin Novavax, basé sur la technologie dite des sous-unités protéiques.