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GIRONDE VIGILANTE
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11 mai 2022

Sécheresse précoce

Sud-Ouest du 11 mai 2022

2022 05 11 SO Pourquoi la sécheresse frappe déjà

 

2022 05 11 SO Un déficit pluviométrique important

 

2022 05 11 SO Ces crises printanières vont-elles se multiplier dans le climat du futur

2022 05 11 SO Ces crises printanières vont-elles se multiplier dans le climat du futur2

2022 05 11 SO Dans le Sud-Ouest 10 degré C au dessus des normales de saison

2022 05 11 SO Dans le Sud-Ouest 10 degré C au dessus des normales de saison2

2022 05 11 SO Dans le Sud-Ouest 10 degré C au dessus des normales de saison3

Sud-Ouest du 11 mai 2022 

Face à la sécheresse précoce, les récoltes en état d’alerte 

Les ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique ont annoncé que le déficit de 25 % de pluviométrie « aura un impact sur la production de céréales »

2022 05 11 sécheresseLe temps sec et chaud de la fin avril et de ce début mai pourrait, s’il perdure, affecter les cultures de printemps. NICOLAS LE LIÈVRE / « SUD OUEST » 

Quinze départements (1) sont en situation de « vigilance » ou d’« alerte » en France, après un mois d’avril « en déficit de 25 % de pluviométrie », ont indiqué lundi les ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique. Une tendance qui frappe le pays depuis le début de l’année. 

Cette situation « aura un impact sur la production de céréales », a assuré le gouvernement, même s’il « est encore beaucoup trop tôt pour avoir une évaluation précise ». « Les cultures d’hiver, comme le blé ou l’orge, qui sont aujourd’hui en phase de développement, commencent à connaître des situations qui vont affecter les rendements », a-t-on indiqué au ministère de l’Agriculture. 

Les cultures de printemps 

Hier matin, la FNSEA, syndicat agricole majoritaire, a dressé un constat alarmiste : « Aucune région n’est épargnée. Chaque jour qui passe, on voit des sols se craqueler. Hier, j’étais chez un agriculteur du Puy-de-Dôme, il arrose son blé. Si cela continue comme ça, ceux qui ont la possibilité d’irriguer vont s’en sortir, les autres auront des baisses de rendement dramatiques », a déclaré sa présidente, Christiane Lambert. 

Météo France évoque « un épisode de chaleur » qui, sans être inédit, est « remarquable par sa précocité, sa durabilité et son étendue géographique » (lire encadré). « C’est une période délicate pour les céréales : le blé a atteint sa taille adulte, l’épi s’est développé et on est maintenant au stade du grossissement du grain », a expliqué Joël Limouzin, en charge des situations d’urgence à la FNSEA. 

Or, sans eau, l’engrais dont a besoin la plante pour produire un grain de qualité ne pourra monter dans la tige, « il restera dans le sol ». Et les grains se flétriront, avec comme risque « une perte de rendement qui peut aller jusqu’à 40 % si le temps reste sec pendant plusieurs semaines », met en garde Joël Limouzin, qui s’inquiète notamment pour les grandes plaines céréalières de Beauce et de Bourgogne. 

Le temps sec et chaud de la fin avril et de ce début mai pourrait aussi, s’il perdure, affecter les cultures de printemps, comme le tournesol, la betterave et le maïs, ainsi que les fourrages, alors que les pousses d’herbes, qui étaient plutôt – jusqu’à présent – meilleures que d’habitude, ralentissent. 

Fonds supplémentaires 

Les ministères ont notamment annoncé que le guichet nommé « Troisième révolution agricole », ouvert en avril pour aider les agriculteurs à faire face au changement climatique et initialement doté de 20 millions d’euros, allait être abondé « de 20 millions supplémentaires ». 

Face au risque de sécheresse cet été, le gouvernement avait par ailleurs annoncé, fin avril, que les agences de l’eau pourraient dépenser 100 millions d’euros supplémentaires pour aider les filières agricoles à s’adapter au changement climatique ou créer des retenues d’eau, une mesure contestée par des associations écologiques et certains syndicats paysans. D’ores et déjà, 15 départements sont donc soumis à des restrictions qui vont de l’incitation à des économies d’eau (stade de vigilance) à l’interdiction d’arrosage des jardins ou des champs à certaines heures (alerte), pouvant aller jusqu’à la réduction de 50 % des prélèvements d’eau à des fins agricoles ou à l’interdiction totale de prélèvements d’eau pour laver sa voiture ou arroser les espaces verts (alerte renforcée). Ces mesures sont prises au fur et à mesure de l’évolution de la situation au niveau départemental par les préfets, dont le rôle a été renforcé pour faire aboutir plus vite les démarches de concertation locale. 

En France, 5 % des surfaces agricoles sont irriguées, soit près de 1,4 million d’hectares. Le taux monte à 14 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur. 

(1) Ain, Bouches-du-Rhône, Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Drôme, Haute-Savoie, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Var, Vaucluse, Vendée, Vienne.

2022 05 11 sécheresse2

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