Sapeurs-pompiers
TF1 du 28 avril 2022
Pompiers : ces nouvelles compétences qui vont sauver des vies
TF1 | Reportage Sophie Chevallereau, V. Abellaneda, B. Rey
- Jusqu’à maintenant, les pompiers ne pouvaient pas administrer de médicaments.
- Mais un décret change la donne : plus besoin d’attendre l'arrivée d'un médecin pour soulager la douleur.
Secouristes, les pompiers ne sont pas des professionnels de santé. Impossible pour eux jusqu'à présent d'administrer un médicament. Ainsi, lorsqu'ils interviennent pour une fillette tombée à cheval qui se plaint d’une forte douleur à la jambe, elle ne peut recevoir de calmant de la part des pompiers.
"Pour la victime, ce n'est pas de tout confort, c'est des minutes assez longues surtout quand on a des douleurs importantes", témoigne le sergent Porquet, pompier du Sdis 13. Mais loi change et ils seront bientôt plus autonomes. Après une formation obligatoire, ils pourront soulager les blessés avant leur arrivée à l’hôpital, toujours sur ordre d’un médecin. Une demande de longue date.
Leur nouvelle mission ne s’arrête pas là. Exemple avec une journée de formation à la caserne des Saintes-Maries-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône). Nicolas Racine, infirmier sapeur-pompier déjà habilité aux soins d’urgence, apprend à ses collègues à effectuer un électrocardiogramme, un appareil réservé il y a encore quelques jours aux professionnels de santé. "Pour nous, ça va être un vrai avantage. Des douleurs thoraciques, on en fait assez régulièrement", observe l'adjudant-chef Albecq.
Soigner en urgence une crise d'asthme
Plus besoin d'un médecin ou un infirmier pour établir un diagnostic, ce qui peut éviter de les mobiliser sur des cas bénins et permet qu'ils soient davantage disponibles pour les cas les plus graves.
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Ces évolutions pourraient contribuer à éviter des drames. "Grâce à ces soins d’urgence, on pourra même sauver des vies en cas de choc allergique après une piqûre de guêpe, par exemple, détaille Norbert Berginiat, médecin chef du Sdis de la Manche, à La Gazette des communes. Dans ce cas, il faut injecter très rapidement de l’adrénaline, sinon la personne décède. Les pompiers pourront le faire après en avoir reconnu les signes et avoir passé le bilan au médecin."
Nouvelle autorisation aussi pour soigner en urgence une personne victime d’une crise d’asthme. Jusqu’ici, les pompiers ne pouvaient qu’inciter la victime ou un proche à administrer le produit.