Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
GIRONDE VIGILANTE
Publicité
Archives
6 mars 2022

Covid-19

Sud-Ouest du 6 mars 2022

2022 03 06 SO Bordeaux Les anti-passe marquent le pas les gilets jaunes à la relance

Ouest-France du 5 mars 2022 

Covid-19. La levée du port du masque et du passe vaccinal le 14 mars intervient-elle trop tôt ?

Le Premier ministre Jean Castex a annoncé au JT de 13 h de « TF1 » jeudi 3 mars que le port du masque en intérieur et que le passe vaccinal seraient levés au 14 mars. Bien que la décrue de l’épidémie soit en bonne voie, n’est-il pas un peu tôt pour relâcher les mesures sanitaires ? Deux épidémiologistes donnent leur avis sur la question.

2022 03 05 levéeUn contrôle de passe vaccinal dans un restaurant à Rennes le 22 janvier 2022. | VINCENT MICHEL / OUEST-FRANCE

La décrue de l’épidémie de Covid-19 est indéniable depuis début février. Niveau de contamination, taux d’incidence, hospitalisations : tous les signaux montrent que le virus régresse dans l’Hexagone. En revanche, certains indicateurs restent toujours élevés et le pic de la cinquième vague n’est pas totalement passé. La levée des restrictions le 14 mars, annoncée par le Premier ministre Jean Castex, n’arrive-t-elle pas un peu trop tôt ?

Deux épidémiologistes, Catherine Hill et Pascal Crépey, nous expliquent ce qu’ils en pensent.

« Une décision relativement électorale »

Pour l’un comme pour l’autre, la décrue est bien présente. « On devrait assister à une réelle baisse continue des incidences et, plus ce risque d’être en présence d’une personne infectée est faible, plus les mesures de prévention pour éviter d’être contaminé peuvent être réduites », assure Pascal Crépey, enseignant-chercheur en épidémiologie à l’École des hautes études de santé publique de Rennes.

2022 03 05 levée 2

Les données communiquées par Santé publique France confirment le ralentissement de l’épidémie et notamment de la propagation du virus. Mais pour Catherine Hill, épidémiologiste à l’Institut Gustave Roussy, la décision est aussi politique. « Les choses continuent à s’arranger, lentement mais sûrement. Mais c’est quand même une décision relativement électorale, estime la chercheuse. C’est pour faire plaisir aux gens parce que, de toute façon, ces mesures ne servent plus à grand-chose. »

Pour l’épidémiologiste, seule la vaccination permet réellement d’enrayer la progression du virus. Le port du masque et le passe vaccinal « sont des mesures très peu efficaces. Donc ça n’a pas beaucoup d’importance de les relâcher ».

« Si vous aviez un épidémiologiste à la tête de l’État, croyez-moi, nous aurions tous collectivement une vie bien plus misérable que celle-ci. » — Pascal Crépey, épidémiologiste

Pascal Crépey croit aussi que les données épidémiques ne sont pas l’unique motif de cette décision. « Est-ce qu’il y a d’autres arguments que les arguments épidémiologiques pour justifier cette levée des restrictions ? Sûrement », avance-t-il. Pour lui, il est évident que le gouvernement ne peut pas arbitrer uniquement sur la base des chiffres : « Si vous aviez un épidémiologiste à la tête de l’État, croyez-moi, nous aurions tous collectivement une vie bien plus misérable que celle-ci. » Sans parler d’un calcul électoral, la décision de lever le port du masque et le passe vaccinal résulterait donc d’un arbitrage entre le nécessaire et le supportable pour les Français.

« Je vous arrête tout de suite, la seule boussole dans ces décisions-là est sanitaire. Comme depuis le premier jour, nous prenons les mesures en proportion d’une situation sanitaire donnée », a rétorqué le ministère des Solidarités et de la Santé, sollicité par Ouest-France. Les mesures de restrictions, « toujours pensées comme exceptionnelles et transitoires », n’auraient donc plus lieu d’être. « Nous considérons aujourd’hui que la situation épidémique favorable et la couverture vaccinale n’imposent plus autant de mesures protectrices. »

Fin de course pour le passe vaccinal

À propos du passe vaccinal, tous s’accordent à dire que son objectif de booster la couverture vaccinale a atteint son but (ou sa limite).

« La levée du passe [vaccinal] ne devrait pas avoir d’impact. Ceux qui ne sont pas encore vaccinés aujourd’hui sont des gens qui n’y sont pas sensibles [et n’y céderont pas]. Le passe a rempli son objectif principal », analyse Pascal Crépey.

Catherine Hill ajoute, elle, qu’on « ne fait pratiquement plus de primo-vaccinations ». Donc le passe vaccinal « ne sert plus à rien ». La chercheuse déplore en revanche les 10 % de non-vaccinés parmi les personnes de 80 ans et plus.

Un passe sanitaire sera toutefois toujours demandé pour des visites programmées à l’hôpital ou en Ehpad. Le masque sera toujours obligatoire dans les transports en commun par exemple.

Concernant le port du masque en intérieur, Pascal Crépey appelle à la « vigilance » et rappelle les « précautions » à avoir : « Ce qui risque d’être problématique, c’est qu’on ne le porte plus jamais dans aucune situation. Ce qu’il faudrait, c’est que les gens adaptent leur comportement en fonction du risque et de la situation dans laquelle ils sont. Il faut bien comprendre que le virus n’a pas disparu. »

« Le printemps va nous aider »

La levée des restrictions interviendra une semaine à peine avant l’équinoxe de printemps. Pour Pascal Crépey, le timing est le bon. « L’arrivée du printemps va nous aider à maintenir cette décrue, parce qu’il y a un effet saisonnier sur les transmissions, explique le chercheur. En hiver, elles se font plus facilement qu’au printemps ou en été. »

Aux beaux jours, les activités en extérieur et l’aération plus fréquente des intérieurs limitent la propagation du virus. « Donc je me veux un peu plus rassurant qu’en décembre, ajoute-t-il. On a un peu de marge, mais il ne faudrait pas que ce relâchement des mesures et que la reprise des activités sociales engendre une hausse trop importante du facteur de reproduction du virus, parce que là, ça serait synonyme soit de plateau, soit de reprise épidémique. »

Concernant la suite des événements, l’épidémiologiste ne souhaite pas jouer les devins mais laisse entrevoir un aperçu des prochains mois. « J’aurais tendance à penser qu’à partir d’avril-mai, le niveau de circulation du virus sera revenu à des niveaux équivalents à ceux que l’on a pu connaître entre les 3e et 4e vagues, en juin dernier. On pourra passer au moins la période estivale de façon assez tranquille. »

Lever les restrictions pour mieux les ressortir à la rentrée ?

La situation sanitaire à l’automne pourrait toutefois être moins réjouissante. « Malheureusement, il faut s’attendre à ce que la situation change, concède le chercheur de Rennes. L’immunité dans la population sera plus faible qu’aujourd’hui. Mais tout cela reste assez spéculatif. » La nature des mesures qu’il faudra prendre à ce moment-là dépendra du type de variants en circulation, des progrès sur les traitements et sur l’éventuelle arrivée de nouveaux vaccins.

Au ministère de la Santé, la prudence est également de mise : « On ne peut pas exclure de nouvelles vagues mais personne n’est en mesure de dire avec certitude quel type de variant pourrait émerger. » Difficile alors d’envisager une réponse à une hypothétique prochaine vague. « On se base sur de l’existant pour prendre nos décisions. On est évidemment vigilants, on continuera de surveiller l’évolution. Sans doute qu’on n’en a pas fini avec l’épidémie, mais quelque part, on a fait le plus dur », assure-t-on au ministère auprès de Ouest-France.

Ouest-France du 5 mars 2022 

Covid-19. 53 000 nouveaux cas positifs, le nombre de patients à l’hôpital continue de baisser

L’épidémie de coronavirus recule : la France comptait 3 000 patients de moins dans les hôpitaux qu’une semaine plus tôt, ce samedi 5 mars. Le nombre de nouvelles infections est également en repli.

2022 03 05 ouest franceUne infirmière dans le service de réanimation du centre hospitalier de Laval (Mayenne) (illustration). | MARC OLLIVIER / OUEST-FRANCE

 Le nombre de patients hospitalisés en raison d’une infection au Covid-19 continue de baisser en France, y compris dans les services de soins critiques qui traitent les cas les plus graves, selon les chiffres quotidiens publiés samedi 5 mars 2022 par les autorités sanitaires.

Les hôpitaux comptaient 22 196 patients (dont 542 admis ces dernières 24 heures), soit trois mille de moins qu’il y a sept jours. La veille, le chiffre était de 22 643 personnes hospitalisées.

Les services de soins critiques accueillaient 2 075 malades (dont 55 admissions), 400 de moins que le samedi précédent.

Le nombre de cas positifs s’élevait à 53 678, selon l’agence Santé publique France, contre 57 789 la veille. La moyenne sur sept jours, qui donne une idée de l’évolution réelle de l’épidémie, décline à 52 180 cas, contre 59 844 cas il y a sept jours.

109 morts en 24 heures

Santé publique France annonce 109 morts en 24 heures à l’hôpital, contre 91 le samedi précédent. L’épidémie a tué 139 243 personnes au total en France depuis ses débuts, il y a un peu plus de deux ans.

Le Premier ministre Jean Castex a annoncé cette semaine la fin du port du masque, sauf dans les transports, et la suspension du pass vaccinal, à compter du 14 mars.

La vaccination se poursuit, à un rythme modéré : 54,23 millions de Français ont reçu au moins une dose (soit 80,4 % de la population), près de 53,3 millions sont complètement vaccinés (79 % de la population totale), et plus de 39,1 millions ont reçu une dose de rappel, selon la Direction générale de la santé.

Publicité
Commentaires
Publicité
Publicité
Derniers commentaires
GIRONDE VIGILANTE
Publicité
Publicité