Covid-19

Sud-Ouest du 16 février 2022 

Covid-19 en France : les hospitalisations toujours en baisse mais pas en Nouvelle-Aquitaine

L’épidémie de Covid-19 en France est en nette décrue. Le nombre de cas positifs a chuté en une semaine, passant de 211 716 au 8 février à 132 990 au 14 février

L’épidémie de Covid-19 continue sa décrue depuis deux semaines en France. En premier lieu, le nombre de cas positifs est en nette baisse selon les derniers chiffres publiés par Santé publique France. Le nombre de personnes testées positives au Covid-19 dans l’Hexagone est passé de 211 716 à 132 990 cas en une semaine, du 8 au 14 février. Un nombre presque divisé par deux en sept jours.

Dans les hôpitaux, les chiffres sont, eux aussi, à la baisse. Selon les dernières données, 2 101 personnes ont été admises dans les hôpitaux en France le 14 février. Ce sont 607 personnes de moins comparé aux chiffres d’il y a une semaine, le 8 février. Parmi elles, 243 personnes ont été admises en soins critiques, contre 293 sept jours avant, soit une baisse de 22 %.

265 personnes sont décédées le 14 février, des suites du Covid-19, selon le ministère de la Santé. Là aussi, l’indicateur est en baisse : il y a une semaine, le nombre de personnes décédées était de 284. Au total, 108 694 personnes ont été emportées depuis le début de l’épidémie de coronavirus.

Situation encore tendue

La Nouvelle-Aquitaine entame à peine la décrue. Là où les indicateurs nationaux sont en baisse depuis deux semaines, le Sud-Ouest vient tout juste d’effectuer son point de bascule. Ainsi, selon les chiffres de Santé publique France, la tension hospitalière, c’est-à-dire le taux d’occupation des lits, est de 54 % au 14 février, un nombre en stagnation par rapport à la semaine dernière.

Le taux d’incidence dans la région reste particulièrement élevé. Avec 2 281 cas de coronavirus en moyenne sur sept jours pour 100 000 habitants, la région se place loin devant la moyenne nationale qui est de 1 487 cas, et du seuil d’alerte qui est de 50 cas.

Les hôpitaux de la région comptent au total 2 312 patients Covid au 13 février, un chiffre en légère augmentation. Le 8 février, 2 259 personnes étaient hospitalisées à cause du Covid-19. Cependant, le nombre de personnes admises en soins critiques a baissé, passant de 251 à 226 le 13 février.

[#COVID19 Situation en #NouvelleAquitaine au 13/02]
📌Patients en soins critiques : 226 (+ 4 en 24h) pic.twitter.com/FUCVQmKYdq

— COVID — 19 - Nouvelle-Aquitaine (@NA_Covid19) February 13, 2022

Sud-Ouest du 16 février 2022

Sud-Ouest du 16 février 2022 

Retour des concerts debout, et bientôt sans masques 

Après le retour aux jauges normales, les salles de spectacles et les discothèques retrouvent les publics debout aujourd’hui. En attendant que les masques tombent, dans dix jours

Le rappeur Gims, inaugurera ce jeudi 17 février, le retour des grands shows à Bordeaux. Son concert a été reprogrammé quatre fois. ARCHIVES QUENTIN SALINIER /« SUD OUEST »  

Un parfum de retrouvailles. L’air qui souffle aujourd’hui sur les grandes salles de spectacles fleure bon la renaissance : après deux années fragmentées en périodes de confinement et d’activité contrainte, le spectacle vivant peut enfin respirer. Deux semaines après le retour aux jauges normales (limitées, depuis le 3 janvier, à 2000 personnes maximum en intérieur), les concerts peuvent désormais accueillir un public debout. Le soulagement n’est pas mince, notamment pour les salles de musiques actuelles (Smac) dont les esthétiques sont rarement compatibles avec les alignements de chaises pliantes. 

« On a traversé ces derniers mois en rongeant notre frein, confie David Fourrier, directeur de La Sirène, à La Rochelle. On a réussi à maintenir une forme d’activité, en accueillant des compagnies en résidence. Certains artistes, comme Cali ou le Hypnotic Brass Band, ont adapté leurs répertoires pour pouvoir jouer dans des salles assises, mais cela ne fait pas partie de notre ADN. » 

1 Retour à la – presque – normale 

« On attendait ça depuis longtemps », confirme Jonathan Potiez, directeur développement et marketing pour Lagardère Live Entertainment. En charge – notamment – de l’Arkéa Arena de Floirac, plus grande salle de spectacles de Nouvelle-Aquitaine, il confesse avoir ressenti « de la fatigue avec le stop-and-go. Mais on a profité des longs mois de fermeture pour apporter des améliorations à l’Arena, comme la création d’une offre ‘‘priority’‘ avec un salon exclusif. On rouvre ce jeudi avec le concert de Gims, reprogrammé pour la quatrième fois. Ça va faire du bien. » 

Michel Goudard produit quelque 400 spectacles par an en Nouvelle-Aquitaine et au-delà, et tient également des fonctions de premier plan auprès de deux syndicats professionnels (Snes et Prodiss). « Les deux dernières années n’ont pas été nos meilleures, c’est certain, reconnaît-il. Mais l’orage semble passé. La mise en place des mesures de protection par les ministères de la Culture et des Finances ont été efficaces et on accuse très peu de défections de sociétés importantes. » 

Optimiste, David Fourrier garde le moral. « La Sirène n’est pas exsangue. Certains ont souffert plus que nous. Et les abonnés ne sont pas moins nombreux cette année. Le public semble se dire qu’on est en train de s’en sortir et qu’on va retrouver une vie normale. C’est encourageant. » 

Le retour des concerts debout signifie aussi la réouverture des buvettes. Un élément important dans l’économie des Smac et théâtres. 

2 Des fréquentations incertaines 

Côté programmation, c’est l’embouteillage sur les affiches : « Tout le monde a reporté ses saisons en même temps, ce qui génère un effet d’entonnoir, soupire Malika Josse, directrice d’Alternative Grand Ouest. Et il est compliqué de trouver de la disponibilité dans les salles pour caler des dates. » 

La reprogrammation des spectacles reportés est un casse-tête inédit : pour les artistes dont les tournées sont internationales, le Rubik’s Cube s’avère même ingérable quand les mesures sanitaires changent d’un pays européen à l’autre. « Ce n’est pas recaler juste une date, c’est réorganiser toute une tournée », confirme Jonathan Potiez. 

Presque partout, le nombre de spectateurs s’annonce en fléchissement. De 20 à 30 %, selon Daniel Colling, président des sociétés d’exploitation des Zéniths de Paris, Nantes et Toulouse. « Il y a aussi davantage de « no show », c’est-à-dire de spectateurs détenteurs de billets mais qui ne viennent pas, par peur du virus », a-t-il expliqué à l’AFP. 

3 Objectif billetterie 

Lassé par les reports répétés, le public n’a pas encore pleinement retrouvé le chemin des billetteries. Certains mastodontes (comme Orelsan) affichent complet sans problème, mais globalement, le recul des réservations avoisinerait 30 %. Dans une industrie en flux tendu, le choc sur la filière sera légèrement différé mais certainement pas anodin. 

« Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, prévient Michel Goudard, la création a souffert. La trésorerie engrangée sur les spectacles nourrit la production des saisons futures. On peut donc s’attendre, une fois passé ce printemps bâti sur des reports de dates, à une diminution du nombre de nouveaux spectacles dès l’automne. » 

Programmer les saisons 2022-2023 n’est pas chose aisée. Mais réjouissons-nous déjà : dans dix jours, les masques tomberont enfin. Et avec le printemps, l’envie de retrouver la liesse des grands spectacles va fatalement refleurir. « Il va falloir un peu de temps pour que tout retrouve une certaine logique. Mais j’ai très envie d’y croire », conclut David Fourrier. « Alors haut les cœurs ! »