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2 février 2022

Covid-19

Franceinfo du 2 février 2022 

Alors que la vague de Covid-19 due à Omicron reflue, voici ce que l'on sait sur la possibilité de retomber malade

2022 02 02 franceinfo

Près de 10 millions de Français ont été testés positifs lors du seul mois de janvier. La question du risque de réinfection se pose pour ces personnes.

De plus en plus rares sont ceux à être passés entre les gouttelettes. Depuis le début de l'année, près de 9,2 millions de cas de Covid-19 ont été dépistés en France. Autant de personnes, vaccinées ou non, dont le système immunitaire est entré en contact avec le virus du Sars-CoV-2.

Fort heureusement, dans la plupart des cas, les personnes contaminées sont asymptomatiques ou se rétablissent après quelques journées de symptômes d'une intensité variable. C'est encore plus vrai avec Omicron : devenu majoritaire dans le pays durant l'hiver, ce variant est proportionnellement responsable de moins de passages en réanimation que Delta, son prédécesseur.

Les millions de personnes ayant contracté le Covid-19 ces dernières semaines sont-elles à l'abri d'une nouvelle infection ? Leur système immunitaire est-il mieux armé contre le virus qu'après une simple vaccination ? Franceinfo a posé ces questions à des spécialistes.

Différents types d'anticorps à l'action

Commençons par un petit rappel : les vaccins actuellement autorisés en France ont été élaborés pour apprendre à notre système immunitaire à produire des anticorps chargés de neutraliser la spicule (ou protéine Spike) du Sars-CoV-2, qui joue le rôle de clé d'entrée du virus dans l'organisme. "La vaccination va faire produire à notre système immunitaire des anticorps variés, mais qui ciblent tous différentes parties de la spicule afin d'empêcher le virus d'entrer", explique Sandrine Sarrazin, chargée de recherche Inserm au centre d'immunologie de Marseille-Luminy. Lorsque le virus entre dans l'organisme, le système immunitaire a davantage de pain sur la planche.

« Lorsque vous êtes infecté, votre système immunitaire va réagir non seulement à la protéine Spike, mais aussi à toutes les autres parties du virus, comme par exemple aux autres protéines de l’enveloppe virale telles que l'hemaglutinine-esterase ou encore la protéine M. »Sandrine Sarrazin, chargée de recherche Inserm au centre d'immunologie de Marseille-Luminy à franceinfo

Hautement transmissible par aérosols, le Sars-CoV-2 met également à l'épreuve les voies respiratoires lors d'une infection. Ce qui entraîne une réponse immunitaire complémentaire de celle engendrée par le vaccin, avance l'épidémiologiste Yves Buisson. "Le virus entre par le nez, la gorge, le larynx, ou les bronches. Cette voie d'entrée par les muqueuses respiratoires va provoquer une réaction immunitaire locale : des cellules spécialisées vont y produire des anticorps muqueux et apporter une protection contre une réinfection par le même virus", complète celui qui préside également la cellule Covid-19 de l'Académie nationale de médecine. Plusieurs chercheurs planchent d'ailleurs sur un vaccin sous forme de spray nasal, qui serait justement capable de bloquer l'entrée du virus par les voies respiratoires.

Des vaccins pour éviter les formes graves

Etre infecté par le coronavirus fait donc produire à notre système immunitaire un éventail d'anticorps plus varié qu'après une vaccination. Mais attendre volontairement de contracter le Covid-19 pour échapper à la vaccination serait un calcul bien hasardeux : la maladie peut laisser des séquelles persistantes (on parle alors de "Covid long") et provoquer un emballement du système immunitaire potentiellement dévastateur pour l'organisme (on évoque alors un "orage de cytokine" ou un "syndrome Pims" chez l'enfant).

Pour éviter ces formes graves, les vaccins actuels restent très efficaces. D'après une étude américaine pré-publiée fin novembre (en anglais), les vaccins à ARN messager – comme ceux de Pfizer-BioNTech et Moderna – ont l'avantage de faire produire par l'organisme un nombre d'anticorps supérieur à celui d'une simple infection (surtout après un rappel). 

Ils provoquent également une autre réponse immunitaire, qui entraîne des cellules appelées lymphocytes T à reconnaître et détruire les cellules contaminées par le Sars-CoV-2. "Une étude récemment publiée dans la revue Cell montre d'ailleurs que ces lymphocites T sont capables de reconnaître tous les variants, depuis Alpha jusqu'à Omicron", relève Olivier Schwartz, responsable de l'unité virus et immunité à l'Institut Pasteur.

Quid de la durée de l'immunité conférée ?

Combien de temps les millions de personnes infectées ces dernières semaines peuvent-elles espérer être à l'abri d'une nouvelle contamination ? Il est encore un peu tôt pour le savoir. En février 2021, la Haute Autorité de santé estimait (PDF) que les personnes dont le système immunitaire avait réagi à une infection par le Covid-19 devaient "être considérées comme protégées pendant au moins trois mois, mais plus probablement six mois". 

"Après avoir été malade, vous êtes en général bien protégé contre une réinfection. La question sera de savoir à quel niveau cette protection s'établira dans trois mois", confirme Claude-Agnès Reynaud, directrice de recherche et immunologiste à l'Institut Necker-Enfants malades.

"Lors des précédentes vagues, on avait pu observer que des anticorps restaient présents plus d'un an après l'infection, même si leur quantité diminuait progressivement." Olivier Schwartz, responsable de l'unité virus et immunité à l'Institut Pasteur à franceinfo

La durée de l'immunité conférée par l'infection dépendra aussi de l'émergence ou non dans les prochains mois d'un nouveau variant capable d'échapper à l'immunité acquise par le passé, à la manière d'Omicron à la fin de l'année 2021. En raison d'un grand nombre de mutations présent sur la protéine Spike, ce variant réussit en effet à contourner partiellement la protection conférée par une précédente infection ou par les vaccins, qui ciblent la forme de la spicule rattachée à la souche historique du Covid-19. Il pourrait ainsi être à l'origine de l'augmentation des suspicions de réinfections observée par les autorités sanitaires au Royaume-Uni depuis la mi-décembre.

Ce nouveau variant qui ferait voler en éclats l'immunité conférée par les millions d'infections liées à Omicron pourrait-il être le sous-variant BA.2 ? Interrogé mardi 25 janvier sur le plateau de LCI, le ministre de la Santé a émis cette hypothèse. Olivier Véran a ainsi relevé que plusieurs cas de personnes ayant été infectées par Omicron puis par BA.2 avaient été recensés au Danemark, pays où ce sous-variant est devenu majoritaire.

"C'est un risque que l'on considère, en partie pour comprendre pourquoi il y a cette remontée des cas quotidiens au Danemark. Mais il faudra du temps pour avoir des données", prévient là encore Etienne Simon-Loriere, responsable de l'unité de génomique évolutive des virus à ARN à l'Institut Pasteur, dans les colonnes du Parisien. Au milieu de ces nombreuses incertitudes, les millions de personnes touchées par Omicron en France ces dernières semaines pourront se réjouir d'une bonne nouvelle : d'après une étude pré-publiée par des chercheurs sud-africains (en anglais), l'infection par Omicron renforcerait l'immunité contre Delta. Toujours bon à prendre, alors que ce variant circule encore quoique très faiblement sur le territoire.

Sud-Ouest du 2 février 2022

2022 02 02 SO Covid-19 La région respire un peu

Sud-Ouest du 2 février 2022 

Covid et levée des restrictions : « On est sur la bonne pente » 

Une première phase d’allègement des contraintes intervient aujourd’hui, dans un contexte sanitaire toujours tendu. Éclairage de l’épidémiologiste Philippe Amouyel

2022 02 02 LevéeLa suppression du port du masque en extérieur fait partie de la première phase d’allègement des contraintes sanitaires. THIERRY DAVID/« SUD OUEST » 

 

Quelques libertés en plus, en attendant les prochaines, si tout va bien, le 16 février. Ce mercredi, la France entame une nouvelle étape dans son processus d’allègement des restrictions sanitaires avec la levée des jauges, la suppression du masque en extérieur et la fin du télétravail obligatoire.

Desserrer l’étau, alors que le nombre de cas quotidiens crève encore le plafond, n’est-ce pas un pari risqué ? Entretien avec l’épidémiologiste Philippe Amouyel, professeur de santé publique au CHU de Lille. 

2022 02 02 Levée1

Le nombre de contaminations est toujours très élevé en France. Quand peuton espérer atteindre le pic ? 

Les contaminations, c’est un indicateur très imprécis car ne sont répertoriés que les gens qui veulent bien se faire tester, et on estime qu’on a, en réalité, deux fois plus de cas. En revanche, deux autres indicateurs sont importants : d’abord les hospitalisations, qui continuent à monter, avec plus de 32 000 patients. Puis la réanimation, où on a une diminution du nombre de personnes depuis plusieurs jours. Quand aura lieu le pic ? On le saura dans les quinze prochains jours car il y a toujours un décalage entre le pic des contaminations et ceux des hospitalisations et entrées en réanimation. 

Ce mercredi, puis le 16 février, la plupart des restrictions seront levées pour les vaccinés. Le timing est-il bon ? 

Trois mesures sont levées ce mercredi, et cela devrait avoir un impact sur la circulation du virus qui ne risque pas, a priori, d’entraîner des événements inattendus. Il y a d’abord la suppression du masque en extérieur, et on sait que la majorité des contaminations se font dans les espaces fermés et mal aérés. Ensuite, on a l’obligation du télétravail pendant trois à quatre jours qui saute. Enfin, les jauges sont supprimées mais il y a quand même le passe vaccinal. Son intérêt est de n’avoir que des gens vaccinés dans le lieu, donc on diminue le nombre de personnes pas protégées. Par rapport aux réanimations, le risque en levant ces mesures est donc contenu. 

Avec un variant Omicron plus contagieux mais moins grave, est-ce une autre forme d’épidémie qui frappe la France ? 

La grande transmissibilité d’Omicron et le fait qu’on a énormément de personnes contaminées font qu’on va construire progressivement une immunité globale plus importante que la simple immunité vaccinale, ce qui permet de freiner le virus. Entre les vaccinés et les contaminés, qu’on estime entre dix et douze millions depuis début janvier en France, on est sur la bonne pente. 

Donc effectivement, on constate un changement de visage de l’épidémie. Mais il reste encore une partie de la population pas encore bien vaccinée, celle des enfants de 5 à 11 ans. Là, il y a risque de circulation du virus important. 

Ce qu’il faut, c’est ne pas se reposer sur les lauriers de la vaccination et continuer à essayer de vacciner le maximum de gens, surtout chez les enfants. 

2022 02 02 levée2

La professeure Karine Lacombe a déclaré qu’il fallait « arrêter de tester, isoler et tracer », justement car le « visage de l’épidémie » a changé. Êtes-vous d’accord ? 

Le “tester, tracer, isoler” n’est réellement efficace que si on a moins de 10 000 contaminations par jour. En revanche, le test est intéressant car il permet quand même de faire sortir du jeu les gens qui sont testés positifs, qui vont s’isoler, donc limiter la circulation du virus. 

En Angleterre, au Danemark ou en Catalogne, le passe sanitaire n’est plus appliqué. Les dirigeants estiment que la possibilité d’être contaminé, même en étant vacciné, rend ce dispositif inopérant. Qu’en pensez-vous ? 

Le problème n’est pas d’être contaminé, ou de transmettre le virus, mais de le transmettre à quelqu’un qui n’est pas vacciné ou immunodéprimé. On s’aperçoit maintenant que quand on est vacciné, ça diminue très significativement la transmission par rapport à un non-vacciné, et ça diminue aussi le risque d’infection. Donc pour supprimer le passe, je pense qu’il faut attendre qu’on revienne à des seuils de contaminations suffisamment faibles pour éviter de prendre le risque de contaminer une personne à risque. 

Comment voyez-vous les prochains mois ? 

Avec la couverture vaccinale et les taux d’infection extrêmement importants, on s’aperçoit que le virus est plus pénétrant mais qu’il semble avoir un impact moins important. Donc on commence à se rapprocher, en tout cas on l’espère, d’un modèle endémique. On va peutêtre aller vers un schéma de cas endémiques, de petites épidémies saisonnières. Surtout, on aura probablement une vaccination régulière à faire, comme pour la grippe. L’idée, c’est qu’on va devoir vivre avec ce virus pendant encore un moment.

2022 02 02 SO Quelle est la situation sanitaire dans le Sud-Ouest

2022 02 02 SO Quelle est la situation sanitaire dans le Sud-Ouest2

2022 02 02 SO Covid-19 Taux d'incidence

2022 02 02 SO L'Espagne veut changer de stratégie globale face au virus

2022 02 02 SO L'Espagne veut changer de stratégie globale face au virus2

2022 02 02 SO L'Espagne veut changer de stratégie globale face au virus3

 

Sud-Ouest du 1er février 2022

2022 02 01 SO Mesures sanitaires Masques jauges télétravail tout ce qui change cette semaine

Ouest-France du 1er février 2022 

Covid-19 : à l’hôpital, 28 % des patients positifs sont hospitalisés pour autre chose

On distingue dans les hôpitaux les patients hospitalisés en raison du Covid-19, et ceux qui sont hospitalisés pour une tout autre raison, mais testés positifs au virus. La part de ces derniers augmente avec Omicron… mais les premiers représentent 90 % des malades en réanimation

2022 02 01 Ouest-FranceLe 19 janvier 2022, deux infirmières s’occupent d’un patient positif au Covid-19 dans le service de réanimation du centre hospitalier de Laval (Mayenne). | OUEST-FRANCE / MARC OLLIVIER

Santé publique France diffuse depuis le lundi 31 janvier 2022 un nouvel indicateur sur les hospitalisations liées au Covid-19. Il s’agit de la part de patients avec Covid​, qui ont été hospitalisés pour autre chose mais ont été diagnostiqués positifs.

Jusqu’ici, ces patients étaient comptabilisés dans les patients Covid​, car ils nécessitent tout de même un protocole particulier (isolement en chambre individuelle, équipe de soignants dédiée…), mais le Covid-19 n’est pas le motif de leur hospitalisation. Leur infection est découverte à leur admission à l’hôpital mais ils n’ont parfois pas du tout de symptômes.

Santé publique France suit cet indicateur depuis janvier 2021, mais indique avoir suspendu sa diffusion en cours d’année dernière car il était stable pendant plusieurs mois à 87 % des malades diagnostiqués positifs hospitalisés pour le Covid. Fin 2021, l’arrivée d’Omicron a changé la donne.

Des patients hospitalisés avec le Covid-19, mais pour autre chose

La moindre sévérité et la contagiosité plus élevée d’Omicron, par rapport à Delta, ont fait que le nombre d’hospitalisations pour un autre motif, mais avec une infection au Covid-19, a augmenté.

Santé publique France publie désormais la part des hospitalisations pour Covid​, et des hospitalisations pour un autre motif, avec infection SARS-CoV-2​.

Voici l’évolution de la part de patients hospitalisés pour Covid, et pour un autre motif, mais avec le Covid :

2022 02 01 ouest-france2

Au 27 janvier, on comptait 51,5 hospitalisations pour 100 000 habitants en France avec un diagnostic de Covid-19. Parmi ces patients, 72 % étaient hospitalisés en raison du Covid-19 (36,9 pour 100 000 habitants) et 28 % étaient hospitalisés pour autre chose et ont été testés positifs au Covid-19.

Dans les services de soins critiques, où 3 700 patients sont actuellement pris en charge, la répartition est différente. 90 % de ces patients sont hospitalisés en raison du Covid-19, et 10 % pour une autre cause.

L’agence sanitaire rappelle qu’il est important, au-delà de ces distinctions, de continuer à considérer l’ensemble des hospitalisations avec infection […] pour évaluer le fardeau global sur le système de soin​.

Une forte augmentation de la part de ces patients était une évolution attendue avec la flambée du variant Omicron, à la fois plus contagieux et moins virulent que Delta. Le même phénomène a été observé au Royaume-Uni.

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