Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
GIRONDE VIGILANTE
Publicité
Archives
4 janvier 2022

Covid-19

Europe1 du 4 janvier 2022 

Omicron : la tension s'intensifie sur les hôpitaux français

A cause de la vague de contaminations sans précédent qui frappe la France ces dernières semaines, la pression s'intensifie sur les services hospitaliers. Certains ont déjà activé le palier 5 du plan blanc. D'autres appellent leurs services à déprogrammer des opérations pour faire face à l'afflux de patients Covid.

La tension dans les hôpitaux français est maximale. "Sur 400.000 lits de médecine que comptent nos hôpitaux aujourd'hui, 20.000 sont déjà occupés par des patients Covid avant même l'impact de la vague Omicron", a déclaré le ministre de la Santé Olivier Véran lundi sur France Inter. Il faut ajouter à ce chiffre tous les autres malades qui occupent des lits en soins intensifs.

Sur 6.370 lits de réanimation disponibles à l’instant T en France, 91% sont occupés par des patients Covid ou non Covid. La marge est donc mince. En Corse par exemple, selon les derniers chiffres, il ne restait plus aucun lit de libre en réanimation à l’hôpital de Bastia vendredi dernier. Deux patients ont d'ailleurs dû être transférés vers la Bretagne. En région Paca aussi il y a eu plusieurs évacuations sanitaires. Le taux d’occupation des lits en soins critiques est aujourd’hui de 108%. Les capacités initiales ont été dépassées.

>> LIRE AUSSI - Covid-19 : 500 médecins de l'AP-HM appellent les Français à se faire vacciner

Les hôpitaux appelés à déprogrammer des opérations

Pour continuer à accueillir les malades en région Paca le palier 5, le niveau maximum des plans blancs, a été activé. Cela permet que des soignants d’autres services soient affectés à de l’activité liée au Covid des hôpitaux. Des opérations jugées non-essentielles sont également déprogrammées. Grâce à ce levier du plan blanc, 160 lits supplémentaires ont pu être ouverts en région Paca.

En Ile-de-France, d’ici quelques jours, 50% des lits disponibles en réanimation seront occupés par des patients Covid. Pour augmenter la capacité d’accueil, l’agence régionale de santé d’Ile-de-France a demandé aux hôpitaux de déprogrammer un maximum d’activités. Au niveau national, en moyenne 1.600 nouveaux malades sont hospitalisés pour Covid chaque jour. Un chiffre en constante hausse , qui ne devrait pas baisser puisque le taux d’incidence des 50-59 ans a brutalement augmenté. Cette tranche d’âge étant la plus susceptible de se retrouver hospitalisée.

Europe1 du 4 janvier 2022 

Masque obligatoire dès 6 ans : «La conséquence est l'isolement social»

Le gouvernement a décidé d'une nouvelle mesure prise depuis ce lundi, à savoir de rabaisser l'âge de l'obligation du port de masque à 6 ans au lieu de 11, dans les transports et dans beaucoup de lieux publics. Sur Europe Matin mardi, l'avocat Bertrand Périer a estimé que cela nuit indéniablement à l'échange.

INTERVIEW

Depuis lundi, les enfants de 6 ans minimum doivent également porter le masque dans les transports et dans beaucoup de lieux publics. Une nouvelle mesure pour limiter la propagation du Covid-19 . Invité sur Europe Matin mardi, l'avocat Bertrand Périer est revenu sur l'impact d'une telle décision et ses conséquences. 

LIRE AUSSI - Port du masque obligatoire dès 6 ans : quel impact pour les enfants ?

L'échange "plus difficile"

"La conséquence est évidemment l'isolement social et puis la difficulté à s'exprimer puisque la parole passe par trois canaux : les mots, la voix et le corps. Et quand on est masqué, nous n'avons plus de mimiques, d'expressions du visage, il y a des gens que l'on a peut-être jamais vus en entier et on a presque perdu l'habitude justement de voir des gens en entier", a-t-il affirmé. "Le fait de montrer son visage est aussi concourir à son expression. La voix est plus assourdie, l'expression est plus difficile, la respiration aussi et tout cela nuit évidemment à l'échange."

Selon le spécialiste de l'éloquence, la persuasion est également impactée. "Aujourd'hui nous avons encore les mots mais moins la voix et la visage. On le voit non seulement dans les salles de classe mais également dans les entreprises où l'on est maintenant continuellement en visioconférence et tout cela rend plus difficile l'échange", a poursuivi Bertrand Périer. 

Sud-Ouest du 4 janvier 2022

2022 01 04 SO Covid-19 Objectif immunité 

Sud-Ouest du 4 janvier 2022 

L’immunité collective, la bonne stratégie du gouvernement ? 

La stratégie gouvernementale avec Omicron serait-elle le début de la fin du match contre le Covid ? Décryptage de deux professeurs en santé publique et en épidémiologie bordelais

2022 01 04 immunitéOmicron a bouleversé la donne, et a peut-être retourné la situation dans le bon sens, d’après les deux spécialistes. XAVIER LEOTY / “SUD OUEST”

Ils en ont mis du temps à régler les curseurs. Les nouvelles règles d’isolement, le port du masque dedans-dehors, à partir de quel âge, la vaccination et ses délais, les tests qui, quand, comment, où et le casse-tête de la rentrée des classes pour les positifs, les cas contact… En une semaine, les déclarations ministérielles, les consignes et contre-consignes se sont multipliées, nous ont donné le tournis et un vague sentiment de panique à bord. C’est que ce variant d’Afrique du Sud, Omicron, a bouleversé la donne, et a peut-être retourné la situation dans le bon sens. 

La balance bénéfice-risque 

Deux experts bordelais, les professeurs en santé publique Rodolphe Thiébaut, également épidémiologiste, et François Alla, observent favorablement ce virage de tactique face au Covid-19. Car derrière la stratégie gouvernementale pointe le nez d’un serpent de mer : l’immunité collective. 

Une immunité collective recherchée et qui pourtant, fait encore un peu tiquer les spécialistes. « L’immunité collective a été agitée dans la première phase de l’épidémie, comme une solution possible et ce fut un échec », signale Rodolphe Thiébaut. « Prudence, suggère de son côté le professeur François Alla. Car beaucoup de médecins spécialistes critiquent les mesures actuelles instaurées par le gouvernement, préférant des contraintes plus restrictives : un couvre-feu, la fermeture des classes, des cafés et restaurants. De fait, on va vers une immunité collective au regard de la diffusion fulgurante de l’Omicron. À court terme, nous serons tous infectés, cas contact et l’Omicron pourrait être une piste de sortie de crise. » 

« Entre la couverture vaccinale et les infections par Omicron, il est clair qu’on va y arriver, note le professeur Thiébaut, assez sûrement au plan régional et national, et espérons-le, sur le plan mondial. Mais c’est sur l’aspect mondial qu’on trouve une subtilité, un caillou dans la chaussure : il faut qu’il n’y ait plus du tout de réservoir, de gens susceptibles d’être infectés, malades et donc transmetteurs. Tant que des pays du sud seront sous-vaccinés, ils seront susceptibles de générer des nouveaux variants, et de les faire circuler jusqu’à nous… » 

Mais quelque chose coince 

Pour autant, la tactique du gouvernement est selon eux, une bonne stratégie de santé publique. « Avec un équilibre et une cohérence de la balance bénéfice-risque, assure le professeur Alla. Bénéfice de garder les écoles ouvertes malgré la haute circulation du variant, versus risques psychosociaux générés par les écoles fermées. Même analyse face à la durée d’isolement raccourcie qui a été décidée après l’avis du Haut Conseil de santé publique du 31 décembre. Le risque résiduel de transmission du virus avec une sortie d’isolement précoce vaut mieux qu’une désorganisation de la société, notamment des hôpitaux. Et le maintien des gestes barrières est là pour freiner le rythme de la circulation virale et ainsi calmer la pression hospitalière. » 

Le variant actuel pourrait-il être une « chance » ? Les dernières données venues d’Angleterre et d’Afrique du Sud sont rassurantes sur l’hospitalisation. Selon les infectiologues et virologues, on sait désormais que l’Omicron serait plus propice à s’accrocher aux voies respiratoires supérieures (rhumes) plutôt qu’aux poumons. Pourtant, les deux experts Bordelais modèrent leur enthousiasme, car des zones d’ombre résistent : « Les vaccins sont suffisamment efficaces, mais la durée de protection est courte et ils ne bloquent pas la transmissibilité. Il faut encore les faire évoluer, note le professeur Thiébaut. Aujourd’hui, le gouvernement applique une politique de santé publique de précision qui vise à la fois à protéger la population, les hôpitaux, la santé mentale, l’économie. L’Omicron est peut-être notre chance ici, mais tant que le reste du monde ne sera pas vacciné, on ne pourra pas envisager une immunité collective. Nous attendons un vaccin qui couvre sur la durée tous les variants, avec une seule injection. » 

« Un discours sans acte » 

Pour le professeur François Alla, le bémol concerne l’obligation vaccinale. « Les centres de vaccination sont embolisés par des gens qui ne sont pas à risque aujourd’hui, soit les 20- 40 ans, au détriment des plus fragiles. Le principe du « aller vers » prôné par le gouvernement n’est qu’un discours sans acte. Au Portugal, en Espagne on fait du porte-à-porte pour vacciner ceux qui ne peuvent pas accéder au vaccin. L’obligation vaccinale est mal ciblée. Ici, les SDF, les personnes âgées isolées sont délaissées, et désormais la France est le pays d’Europe de l’Ouest où les + de 80 ans sont les moins vaccinés. »

2022 01 04 SO Le raccourcissement des périodes d'isolement facilite l'organisation du travail

2022 01 04 SO Le raccourcissement des périodes d'isolement facilite l'organisation du travail2

2022 01 04 SO Le Covid en bref

2022 01 04 SO Vaccination 3e dose

Publicité
Commentaires
Publicité
Publicité
Derniers commentaires
GIRONDE VIGILANTE
Publicité
Publicité