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3 novembre 2020

Covid-19

Sud-Ouest du 3 novembre 2020

2020 11 03 SO Covid-19

 

2020 11 03 SO Plan blanc au CHU de Bordeaux

 

Sud-Ouest du 3 novembre 2020 

Covid : le plan blanc déjà lancé 

CHU DE BORDEAUX Dans 15 jours, l’épidémie sera à son pic. Et l’hôpital qui n’est pas encore saturé devra répondre. Le plan blanc a été déclenché hier. Les soins non-urgents remis à plus tard. Le point

2020 11 03 plan blancDe gauche à droite, le docteur Catherine Fleureau, présidente de la CME du CHU, le professeur Matthieu Biais, chef du pôle anesthésie-réanimation, et Yann Bubien, directeur général. PHOTO LAURENT THEILLET 

Ils se donnent deux semaines pour savoir la force de frappe de l’épidémie de Covid. Savoir si comme tous les indicateurs l’annoncent, la vague sera vertigineuse. Ou pas. En attendant, impossible de rester sur le banc de touche à observer les courbes. A Bordeaux comme dans le reste de l’Europe, le directeur général du CHU, Yann Bubien a rassemblé ses troupes, hier matin, et lancé le plan blanc. «La situation est grave, nous avons de la chance, par rapport au reste du pays, nous avons deux semaines d’avance sur la grosse vague. Ce qui nous laisse le temps d’organiser la bataille. Nous avons commencé à déprogrammer certaines interventions et hospitalisations non urgentes pour se tenir prêt.» Il s’agit pour le CHU de Bordeaux de son premier réel plan blanc. 

Si le printemps dernier a connu une première vague, Bordeaux n’a pas connu de tension, comme dans le Sud-Est ou la région parisienne. « Pour autant, nous avons observé un effondrement de la fréquentation des patients en urgences, en cardiologie et neurologie, remarque le docteur Catherine Fleureau, présidente de la commission médicale d’établissement. L’impact sanitaire est loin d’être rattrapé, il y a eu malgré tout des déprogrammations de soins non-urgents et, à ce jour, le retard n’est pas encore rattrapé. En gastro par exemple, le pôle compte 300 patients en retard depuis la première vague. » D’où la délicate mission de mettre en place un plan blanc qui soit cousu main et limite la casse, notamment «la perte de chance ». Yann Bubien martèle ce principe : « Les soins urgents, neurologiques, cardiaques, en cancérologie, la pédiatrie, la maternité ne seront pas impactés. Tout comme les patients atteints de maladie chronique, les greffes, les IVG. Il faut continuer à venir à l’hôpital, parce que le CHU poursuit ses missions.» 

Qu’est-ce qui va changer désormais ? Le CHU doit répondre à l’arrivée massive de patients Covid, et augmenter le nombre de lits consacrés à ces pathologies, en hospitalisation médicale, en réanimation et soins critiques. Plusieurs scénarios de montée en puissance ont été dessinés qui permettront d’ouvrir jusqu’à 325 lits consacrés au Covid, sur les 2500 existants au CHU. À ce jour, l’hôpital compte 117 patients Covid dont 33 en réanimation. 

Les transferts sont suspendus 

« Les chiffres nous alarment, ils ne cessent de progresser. Les départements proches saturent, la Dordogne, les Pyrénées-Atlantiques, la Creuse ont des taux d’incidence dangereusement élevés, reprend Yann Bubien. Nous avons joué la carte de la solidarité en accueillant depuis le début de l’épidémie 48 patients venus d’autres régions que la Nouvelle-Aquitaine, nous devons désormais nous recentrer sur notre situation qui va devenir aussi critique qu’ailleurs. Ainsi, pour l’instant, nous suspendons ces transferts.» 

Le professeur Matthieu Biais, chef du pôle anesthésie réanimation, admet de son côté qu’à ce jour, l’hôpital de Bordeaux n’est pas « encore » saturé. « L’activité grimpe aux urgences et le flux de patients ne cesse de croître, de jour en jour. Ce plan blanc, ouvert en amont, va permettre au personnel soignant libéré de rejoindre les équipes consacrées au Covid. Nous avons installé le poste médical avancé aux urgences de Pellegrin : un barnum qui discrimine les urgences Covid des nonCovid et fait en sorte qu’elles ne se croisent pas. Nous y pratiquons des tests antigéniques à partir de ce mardi, avec des résultats dans le quart d’heure. Un gain de temps. Il n’y a pas de risque à venir de faire soigner au CHU, nous avons intégré et parfaitement digéré tous les protocoles d’hygiène 

Le plan blanc est organisé intramuros, les déprogrammations de soins non-urgents sont décidées par les équipes médicales, au cas par cas, en fonction de la situation du patient. Et c’est l’hôpital qui contacte le patient en question pour décaler son rendez-vous, et non le contraire. « Il faut un avis médical éclairé avant de déprogrammer, insiste le docteur Catherine Fleureau. Chaque service concerné contacte ses patients, selon la pathologie, son évolution. Cela oblige les professionnels de santé à discuter entre eux, à être souples et adaptables. Car bien entendu, la notion de perte de chance nous préoccupe tous 

Les consultations au CHU vont se poursuivre à peu près normalement, à un rythme évidemment ralenti, compte tenu des règles de distance physique et des gestes barrières. Néanmoins, la téléconsultation devient une alternative très prisée en ces temps de confinement. Quant aux visites auprès des personnes hospitalisées, elles restent autorisées. Une personne par jour et par patient.

2020 11 03 plan blanc 2

2020 11 03 SO Les cliniques privées se préparent aussi

2020 11 03 SO Les cliniques privées se préparent aussi1

2020 11 03 SO Les cliniques privées se préparent aussi2

2020 11 03 Dépistage dans les aéroports

 

2020 11 03 SO Tests antigéniques des étudiants en santé cobayes

2020 11 03 SO Tests antigéniques des étudiants en santé cobayes2

2020 11 03 SO Tests antigéniques des étudiants en santé cobayes3

2020 11 03 SO Les grands-parents peuvent-ils aller chercher les petits-enfants

2020 11 03 SO Pour la police un confinement hors de contrôle

2020 11 03 SO Pour la police un confinement hors de contrôle2

2020 11 03 SO La promenade sur la plage autorisée

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