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24 octobre 2020

Covid-19

Sud-Ouest du 24 octobre 2020 

Seconde vague : les scientifiques inquiets 

CORONAVIRUS Malgré l’annonce de nouvelles mesures, épidémiologistes et médecins ne se montrent guère optimistes sur l’évolution de l’épidémie en France

2020 10 24 seconde vaguePour Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris : « Il est possible que la deuxième vague soit pire que la première ». ARCH. FABIEN COTTEREAU/«SO » 

Plus de 41 000 nouveaux cas de coronavirus, 54 départements désormais soumis au couvre-feu… L’épidémie semble s’accélérer en France. Jeudi, lors de sa conférence de presse, Jean Castex l’a martelé: «la situation est grave». Et pour le Premier ministre, «le mois de novembre sera éprouvant». 

Un sentiment visiblement partagé par plusieurs professionnels de la santé. Hier, Martin Hirsch, le directeur général de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (APHP), s’est inquiété de l’ampleur de la seconde vague. «Il y a eu la perception depuis quelques mois que, soit la deuxième vague n’existait pas, soit que c’était une vaguelette. La situation est l’inverse : il est possible que la deuxième vague soit pire que la première », a estimé, sur RTL, le patron du plus grand centre hospitalier et universitaire en Europe. 

«Le virus est redoutable» 

« Pour l’instant, nous ne sommes que dans un mouvement ascendant dans de nombreuses régions », ce « qui rend effectivement les choses redoutables », at-il ajouté. Interrogé sur les personnes contaminées par le coronavirus et admises en réanimation dans les hôpitaux de l’AP-HP, Martin Hirsch a indiqué que leur âge médian était de 62 ans. « On a comme malades un certain nombre de jeunes qui ont des facteurs de risque, le père contaminé par son enfant, le père de ce père qui a reçu peu de visites, s’est isolé, faisait attention mais quand même son fils d’une cinquantaine d’années est venu le voir… », a énuméré le responsable. 

Évoquant une moyenne de 30 000 cas par jour jusqu’à mercredi, Martin Hirsch a fait valoir que « la réalité est bien supérieure, ça, c’est ceux qu’on dépiste ». « Il y a beaucoup de personnes positives, contaminantes, qui sont dans la rue sans le savoir et sans que personne ne le sache, probablement trois fois plus » que ces 30 000 cas, a-til estimé. « Le virus est redoutable […], on peut l’empêcher de circuler mais en faisant beaucoup plus attention que ce qu’on fait aujourd’hui», at-il martelé. 

Circulation plus rapide 

L’épidémiologiste Arnaud Fontanet, de son côté, affirme que «le virus circule plus vite qu’au printemps ». Le membre du conseil scientifique a évoqué, hier matin sur BFMTV/RMC, la possibilité de reconfinement. Une déclaration confirmée par Adrien Taquet, secrétaire d’État auprès du ministre de la Santé, mercredi matin sur Public Sénat: « La stratégie sera la plus territorialisée possible y compris dans un éventuel reconfinement car chaque territoire n’est pas dans la même situation 

Arnaud Fontanet n’est pas forcément optimiste pour les semaines à venir, estimant qu’on « va revenir à une situation telle que le dépistage va redevenir difficile », à cause du nombre de cas qui explose. Pas beaucoup plus d’optimisme chez Dominique Costagliola, elle aussi épidémiologiste. «On a visiblement trop attendu pour se dire qu’on était dans la m…!», lâche-t-elle au « Parisien ». « La probabilité que l’on puisse les éviter (NDLR : les couvre-feux et les reconfinements) est très faible. Et les chiffres pourraient nous mener en période de Noël.»

2020 10 24 seconde vague 2

2020 10 24 SO A savoir

2020 10 24 SO A savoir2

2020 10 24 SO Les mesures sanitaires ont été prolongées

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