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1 août 2020

Feux de forêts

Sud-Ouest du 31 juillet 2020 

La forêt de tous les dangers 

INCENDIE EN SUD-GIRONDE Les pompiers, élus, bénévoles surveillent la zone des 300 hectares brûlés. Le risque sera présent jusqu’aux prochaines pluies

2020 07 31 SO La forêt de tous les dangers 

«Les promeneurs trouvent que les forêts de pins sont bucoliques. Moi, l’été, quand je la regarde, je ne vois que le danger», témoigne un propriétaire forestier. Il a perdu plusieurs parcelles dans l’incendie du 27 et 28 juillet entre Le Tuzan, Louchats et Saint-Symphorien. Impuissant, il a vu une partie de son patrimoine vert partir en fumée lundi soir. « 300 hectares, c’est beaucoup. Beaucoup trop, on aurait pu éviter cette catastrophe», souffle-t-il, amer, au volant de son 4×4. Dans son viseur: la personne qui aurait jeté son mégot au bord de la route départementale 3 lundi vers 14 heures.

Juste avant d’entrer dans le village de Le Tuzan, depuis Saint-Symphorien, un camion de pompier a été remorqué. Calciné. Souvenir de bagarre contre les flammes sur un ring de 300 hectares. À droite, une parcelle de jeunes pins : « L’entretien a été fait cet hiver. Mais la végétation a repris rapidement ses droits. Sur les jeunes parcelles, le feu se propage à vitesse grand V.» Au bout: le parc de panneaux photovoltaïques de 70 hectares : « L’herbe a brûlé autour des panneaux. Mais ces derniers n’ont pas été endommagés. Les deux centrales électriques ont pu repartir normalement.» 

Encore des flammèches 

Au bout de la parcelle, un tracteur passe le rouleau landais, cette machine qui retourne le sol pour enlever la végétation. Depuis mercredi, tous les propriétaires forestiers créent des couloirs de sable de 5 mètres de large, à la lisière des parcelles incendiées. Ils servent de pare-feu. Les premières maisons sont proches. «Il faut absolument éviter une reprise de l’incendie », croise les doigts le propriétaire. Derrière le tracteur, certaines souches retournées s’enflamment. Dehors, il fait 40 degrés. Le sol est chaud comme une plancha. «Ne marchez pas ici avec vos chaussures d’été. C’est un barbecue géant», prévient le conducteur du rouleau landais. 

300 hectares de forêt incendiée, c’est 8 kilomètres de lisière à surveiller. Quelques camions de pompiers sont encore là pour empêcher le monstre incandescent de se réveiller. « Mais on ne sait pas jusqu’à quand», reconnaît la maire de Le Tuzan, Christiane Benich. C’est aux élus et aux associations de défense des forêts contre l’incendie (DFCI) de prendre le relais. «Il faut surveiller la forêt 24heures/24», explique le président de la DFCI de Saint-Symphorien, Gérard Gabin. Des bénévoles en gilet jaune sont postés à chaque carrefour stratégique. Les communes voisines apportent leur soutien humain et matériel. Plusieurs nuits blanches en perspective.

La suite ? « La surveillance va durer jusqu’aux prochaines pluies. Il faut qu’il tombe au moins 20 millimètres d’eau pour éteindre le feu qui couve sous la terre », décrypte Pierre Macé. Le directeur de la DFCI Aquitaine explique pourquoi : «C’est un milieu tourbeux. La végétation souterraine est dense. L’incendie a été maîtrisé mardi. Mais le feu peut couver encore plusieurs semaines.» Un coup d’œil sur Météo France : le soleil est prévu au moins jusqu’au 12 août. Une bonne nouvelle pour les plagistes du lac d’Hostens. Une très mauvaise pour les habitants du massif des Landes girondines. 

Pas de mégot ou de verre 

Le directeur de la DFCI Aquitaine rappelle une statistique implacable: «Il y a environ 1 000 départs de feu par an en moyenne en Gironde. Dans 6 % des cas, la foudre est en cause. Mais 94 fois sur 100, les hommes sont responsables.» La piste du mégot jeté depuis le bord de la route est privilégiée. Mais les gendarmes poursuivent leur enquête sur le terrain. Au bord des pistes forestières, certains pensent que l’incendie aurait pu être contenu avant de prendre une telle ampleur. Pierre Macé balaie cet argument: «Cet incendie aurait pu être moins important si le feu n’avait pas commencé !» 

Le directeur de la DFCI énumère quelques bonnes pratiques préventives : « Tout le monde peut agir en évitant de se promener en forêt, en ne jetant pas de mégot ou de verre. Pour les habitations situées près des parcelles de pins, il faut bien débroussailler autour des maisons. Cet entretien est primordial.»

2020 07 31 la forêt de tous les dangers 2 

2020 07 31 SO Saint Médard en Jalles 2 hectares et demi partis en fumée

2020 07 31 SO Saint Médard en Jalles 2 hectares et demi partis en fumée2

Ouest France du 31 juillet 2020 

VIDÉO. Ce que l’on sait de l’incendie de la forêt de Chiberta à Anglet 

La forêt de Chiberta, poumon vert de la ville basque d’Anglet, vient de perdre 165 hectares de pinède dans un incendie survenu dans la nuit de jeudi 30 à vendredi 31 juillet. Le feu est désormais maîtrisé mais son origine demeure toujours inconnue et une enquête a été ouverte.

2020 08 01 cibertaIncendie de le forêt de Chiberta à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), au plus fort de la crise, dans la nuit de jeudi 30 à vendredi 31 juillet /IROZ/AFP 

165 hectares de pinède détruits : c’est le bilan du spectaculaire incendie qui a touché, dans la nuit du jeudi 30 au vendredi 31 juillet, la forêt de Chiberta, en plein centre d’Anglet sur la côte basque (Pyrénées-Atlantiques). Le feu est désormais maîtrisé mais son origine demeure toujours inconnue et tout risque de reprise de l’incendie n’est pas exclu. Aucune victime n’est à déplorer.

Une origine encore inconnue 

Le feu s’est déclaré jeudi 30 juillet, en fin d’après-midi, à proximité d’un complexe sportif, au cœur de la forêt de Chiberta, poumon vert de la ville basque et lieu de promenade prisé des habitants et des touristes. 

D’importants moyens ont été déployés pour éteindre les flammes, dont deux Canadairs venus de Bordeaux. 150 pompiers combattaient l’incendie au plus fort du dispositif jeudi soir.

On ne connaît toujours pas la cause principale de l’incendie. Néanmoins, on sait que le feu a été fortement alimenté par le vent, la sécheresse et la forte chaleur qui frappaient la région cette semaine. 

Une enquête a été ouverte par le parquet de Bayonne pour « destruction par incendie », a annoncé le procureur Jérôme Bourrier, dans un communiqué. L’enquête, qui devra établir si l’origine du sinistre est volontaire ou accidentelle, a été confiée à l’antenne de la police judiciaire de Bayonne. 

Le procureur rappelle que « même en l’absence de caractère intentionnel », la destruction de forêts « est susceptible de constituer un délit » passible de 5 à 7 ans d’emprisonnement et d’une amende de 100 000 euros. 

Des conditions climatiques favorables à la propagation des flammes 

Le Sud-Ouest a connu jeudi 30 juillet de très fortes chaleursSaint-Jean-de-Luz, non loin d’Anglet sur la côte basque, a même largement battu son record de température avec 41,9 °C relevés par Météo-France. De fortes rafales de vent se sont déplacées d’ouest en est, pouvant atteindre 80 à 100 km/h et ponctuellement plus. 

« On avait toutes les conditions climatiques pour avoir ce drame qu’on a sous les yeux, avec un taux d’humidité très bas, un fort vent chaud et des températures très élevées », a expliqué le maire d’Anglet Claude Olive au micro de France Info ce vendredi matin. 

« Les conditions météorologiques étaient dantesques avec parfois des bonds de feu de 50 à 100 mètres », a également raconté le préfet. 

Plus au nord, en Girondeun feu de forêt avait dévoré lundi 27 juillet plus de 295 hectares de pins, alimenté par la sécheresse estivale. 

Dix-sept personnes intoxiquées et onze maisons endommagées 

Dix-sept personnes ont été intoxiquées sans gravité par les fumées, six habitants du secteur ainsi que deux pompiers et neuf policiers, selon un bilan de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques. Le feu a également touché onze maisons, dont cinq rendues inhabitables. 

Dès le début de soirée, des dizaines de personnes ont été contraintes de quitter dans l’urgence leur maison, a constaté un correspondant de l’AFP, qui a vu des gens partir en voiture avec des valises jetées à la hâte dans leur véhicule. « Dans le bas de ma rue, les flammes s’approchaient des maisons et elles étaient très vigoureuses, on est tous montés dans nos voitures », a raconté une habitante à ce correspondant de l’AFP.

En tout, une centaine de personnes ont dû être évacuées, dont une quarantaine prises en charge dans un centre d’hébergement provisoire installé dans le gymnase El Hogar d’Anglet, géré par la Croix-Rouge 

Un patrimoine environnemental parti en fumée

Remontant vers le nord et l’embouchure de l’Adour, le feu a notamment consumé le parc écologique Izadia et sa maison d’accueil. Ce secteur boisé de plus 250 hectares est situé dans le centre-ville, entre le fleuve Adour et l’Atlantique, bordé notamment par un prestigieux parcours de golf et de luxueuses villas. 

« Ce que j’ai sous les yeux est à pleurer, s’est ému le maire d’Anglet sur France Info. La forêt, une richesse environnementale et patrimoniale inestimable, est partie en fumée. C’est sinistre, il n’y a plus rien ». 

Tout risque de reprise du feu n’est pas écarté 

Claude Olive a déclaré, dès une heure du matin ce vendredi 31 juillet, que l’incendie était « sous contrôle ». La situation reste cependant sous tension, avec « encore deux ou trois points durs » et « tout risque de reprise n’est pas écarté ». 

Quelque 130 pompiers restent donc, ce vendredi, engagés sur le feu, en protection et en surveillance. Ils s’attachent en particulier à noyer le terrain, encore dangereux avec des braises et des souches. 

Claude Olive a exhorté les Angloys (habitants d’Anglet) à ne pas se rendre sur les lieux par curiosité et à laisser travailler les pompiers. Il a estimé que la centaine d’habitants évacués jeudi soir ne devrait pas pouvoir rentrer chez eux « avant la fin de l’après-midi ».

2020 07 31 SO Incendie dans la forêt de Chiberta à Anglet

 

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