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GIRONDE VIGILANTE
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25 juillet 2020

Sauvetage maritime

Sud-Ouest du 24 juillet 2020 

N’essayez surtout pas de les mener en bateau 

ARCACHON Sur le Bassin, où voguent plus de 15 000 bateaux, les dix gendarmes de la brigade nautique font cet été face à une explosion des infractions et des frictions

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Entre prévention et répression, les gendarmes voguent sur des eaux embouteillées du Bassin. Pour se fondre dans le décor, ils disposent désormais d’un drone et d’un jet-ski. PHOTOS CLAUDE PET 

"Un mot de réconfort, d’abord, à l’égard de tous ces Franciliens ayant largué leurs embouteillages quotidiens pour se jeter dans les eaux débordantes du bassin d’Arcachon. Sitôt débarqués, c’est hélas le périphérique à l’heure de pointe qui se rappellera parfois à eux. Selon un comptage réalisé par l’institut Géomer, plus de 15 000 bateaux y seraient ainsi amarrés. (voir encadré). Mettez également à flot planches à voile, kayaks et jet-skis, et l’on devinera quel raz-de-marée bordélique frapperait la lagune arcachonnaise sans le renfort de sa brigade nautique. 

Pistolet SIG-Sauer au ceinturon, l’adjudant-chef Groussard et sa troupe embarquent ce matin-là pour une partie de pêche aux gros poissons. De chauffards des mers en marins d’eau douce et autres forbans à la petite semaine de congés payés, jamais ils n’auront été si nombreux à mordre à l’hameçon de cette dizaine de gendarmes amphibies – tous sont pilotes et plongeurs. « Depuis le déconfinement, nous assistons à une explosion frappante des infractions autant que des accidents. » Déjà plus de 135 interventions sur les radars des Affaires maritimes. 

Trop de marins d’eau douce 

Pour l’essentiel, des plaisanciers au savoir-faire depuis longtemps échoué dans leurs souvenirs. « Des gens qui ont le permis bateau, certes, mais qui n’ont plus navigué depuis parfois dix ou quinze ans », insiste un membre de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer). « Sans parler des autres, habitués à la Méditerranée, qui savent à peine ce qu’est une marée. » Pris en étau dans la redoutable passe d’entrée du Bassin, ceux-là navigueront souvent à vue, guettés par l’hypothermie ou l’hélitreuillage. « Beaucoup pensent à tort que la navigation est facile ici, pourtant il arrive même que des pêcheurs professionnels se plantent. » 

Fortunes de mer diverses, donc, mais pas seulement, si l’on en croit les observations sévères de Pierre-Louis Lefever, chef d’unité aux Affaires maritimes. « Cette année, les gens étaient visiblement trop impatients de retourner en mer. Les comportements y deviennent aussi inquiétants que sur la route. Ils vont vite, très vite. » Et bien au-delà même des 20 nœuds réglementaires (37 km/h) sur le Bassin, cinq maximum dans la bande côtière des 300 mètres. « Moi qui ne me fais jamais gauler au volant, voilà que ça me tombe ici dessus », rendra indirectement hommage aux gendarmes un certain Romain Daniel, vieux loulou de mer voyageant depuis son île d’Oléron. 

Beaucoup d’excès de vitesse "...

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