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4 mai 2020

Coronavirus

Sud-Ouest du 4 mai 2020

2020 05 04 SO Le Gers passe au vert à son tour

2020 05 04 bilan

Sud-Ouest du 4 mai 2020 

Les personnes obèses sont très exposées 

SANTÉ Les premières études montrent que les malades en surpoids ou souffrant d’obésité occupent la majorité des lits de réanimation. L’après Covid 19 sera lourd de dangers

2020 05 04 obèses

Dès la fin du mois de mars, une étude britannique donne l’alerte. 60% des 194 patients alors admis en soins intensifs au Royaume-Uni et infectés par le Covid19 souffrent d’un excédent de poids. Quinze jours plus tard, au CHU de Lille, l’équipe dirigée par le professeur Pattou pose un constat similaire: 70% des 124 malades en réanimation présentent un indice masse corporelle (IMC) supérieur à 25, le seuil qui signale l’entrée dans le surpoids. (1) Plus on est obèse et plus le risque d’être ventilé et intubé est grand. 

Issue souvent fatale

Chez les sujets contaminés dont l’IMC dépasse 35 (obésité sévère) ou 40 (obésité morbide), l’issue est souvent fatale. Et ce ne sont pas les derniers chiffres, inquiétants, venus des USA qui sont susceptibles d’infirmer les premières observations des scientifiques européens. Du fait de la faiblesse de leur système immunitaire, les personnes obèses, plus particulièrement les hommes, offrent une résistance moindre au virus. 

L’obésité fragilise. Non seulement parce qu’elle leste le corps de kilos superflus lourds à déplacer. Mais parce qu’elle s’accompagne aussi de diverses pathologies. Synonyme de cancers, d’insuffisance cardiaque, d’hypertension, d’arthrose, d’apnée du sommeil et de multiples complications, elle n’épargne aucune catégorie sociale. Mais elle frappe en priorité les plus précaires, les plus vulnérables, ceux que le dénuement condamne au stress quotidien, à la malbouffe, à une nourriture saturée de sucres et de graisses. 

Dans quelques mois, à l’examen des chiffres de la mortalité, on s’apercevra peut-être que le département de Seine-Saint-Denis et certaines zones des Hauts de France où le virus a fait des ravages sont les territoires qui cumulent les plus forts taux d’obésité et de pauvreté. « Cette maladie résulte de l’évolution des modes de vie. Passé un certain seuil, elle devient irréversible et s’auto-entretient. Le sujet perd le contrôle de son organisme » précise Raymond Arnoux, chirurgien de l’obésité et du diabète à la polyclinique du Tondu dans la métropole bordelaise. 

Une population stigmatisée 

Les quelques images de ces inconnus aux formes alourdies qui fuitent des salles de réanimation jettent une lumière crue sur une population mal aimée, voire stigmatisée qui ne cesse pourtant de s’étoffer. Même si la situation n’est pas aussi alarmante qu’aux États-Unis, 17 % des Français souffrent aujourd’hui d’obésité plus ou moins sévère. 

Le plan blanc déclenché au mois de mars s’est traduit par le report des interventions chirurgicales non urgentes. Elles vont être reprogrammées si la détente perceptible depuis une quinzaine de jours sur le front du coronavirus se confirme. Le temps que les files d’attente se résorbent, les personnes atteintes d’obésité pourraient disparaître des radars même s’il n’y a pas de 2e vague. 

« Au regard de l’encombrement des blocs opératoires et de la pénurie de médicaments de réanimation, tout va dépendre de la perception des autorités sanitaires et des gestionnaires des hôpitaux et cliniques. Mais je suis inquiet poursuit Raymond. Arnoux Il faut entendre les propos tenus lors de certaines réunions. On fait comme si l’obésité n’était pas une maladie et on les traite de gloutons et de paresseux. On va leur demander attendre en leur disant de suivre un petit régime. Plusieurs mois s’écouleront. Si c’est le cas, il y aura de 5 à 10% de décès supplémentaires» La chirurgie bariatrique, celle qui réduit la capacité de l’estomac et modifie le circuit digestif a connu un développement spectaculaire au début des années 2010. Elle s’adresse principalement à ceux dont l’IMC est supérieur à 40, soit plus d’un million de personnes. En cinq ans le nombre d’interventions est passé de 10 000 à 60 000 avant de connaître un reflux après l’arrivée d’Agnès Buzyn au ministère de la Santé. 

En 2019, une étude nationale portant sur 18 000 patients et menée à partir des données de l’Assurance maladie a démontré que la chirurgie de l’obésité sauvait des vies et favorisait des pertes de poids durables. Le groupe des malades opérés voit sa mortalité réduite de 36% sur 5 ans par rapport au groupe de ceux qui auraient eu besoin de l’être mais qui ne l’ont pas été. 

Complexe, la chirurgie bariatrique n’est efficace que si elle est associée à un suivi médical, psychologique et nutritionnel constant pour éviter les complications. Dans un système hospitalier mis sous tension par le Covid-19, elle pourrait être ne pas être retenue comme une priorité de santé publique au risque d’exposer à une double peine les personnes souffrant d’une obésité sévère. 

(1) L’IMC se calcule en divisant le poids en kilos par la taille en mètre au carré: p/t2 

Sud-Ouest du 4 mai 2020

Y’en aura-t-il vraiment pour tout le monde? 

MASQUES À six jours du déconfinement, l’approvisionnement monte en puissance. Quitte, paradoxalement, à faire polémique dans la grande distribution

2020 05 04 masquesDès aujourd’hui, les supermarchés sont autorisés à vendre des masques. PHOTO MAXPPP

"Ironie d’un sort funeste, voilà tout juste un an que la loi « anticasseurs» interdisait le port du masque sur la voie publique. À une semaine du déconfinement, son port est désormais plus que recommandé. Notons au passage que le motif sanitaire figurait bel et bien parmi les exceptions. Las, entre le supposé péché originel du gouvernement et les petites combines hypothétiques des marchands, l’histoire tranchera. À moins que ce ne soit la justice, comme le laisse imaginer la trentaine de plaintes déjà déposées contre l’exécutif. Mais tandis que chaque Français attend l’ouverture en plein air du grand bal masqué, plutôt qu’une nouvelle polémique, voici plutôt son petit guide pratique. 

1 Où le port du masque sera-t-il finalement obligatoire?"...

..."2 Le mode d’emploi des différents types de masques"... 

..."3 Le gros de la marchandise vendue dans les supermarchés"... 

..."4 En moyenne, de 95 centimes à 3 euros selon le modèle"...

2020 05 04 masques 2

2020_05_04_SO_Y_en_aura_t_il_vraiment_pour_tout_le_monde

2020 05 04 SO La visière le petit truc en plus du masque

2020 05 04 SO Comment vont fonctionner les brigades sanitaires anti-coronavirus

2020 05 04 SO Comment vont fonctionner les brigades sanitaires anti-coronavirus22020 05 04 SO Une circulation sous contrôle

2020 05 04 SO Les règles qu'il faudra suivre au collège ou au lycée

2020 05 04 SO Chômage partiel les parents y ont-ils droit s'ils gardent leur enfant2020 05 04 mesures retenues

2020 05 04 SO Plus de monde sur le bassin

2020 05 04 SO Plus légers mais pas encore déconfinés

2020 05 04 SO Plus légers mais pas encore déconfinés22020 05 04 pas de quarantaine pour l'espace Schengen

Sud-Ouest du 4 mai 2020 

L’Europe repart à petits pas et à la carte 

DÉCONFINEMENT Chez les voisins de la France prévaut la même prudence dans la crainte d’un rebond de l’épidémie

2020 05 04 déconfinementComme nombre de villes italiennes, Brescia, en Lombardie, adapte ses transports en commun en équipant les sièges qui doivent rester inoccupés d’une signalétique bien visible. PHOTO EPA

En mai, les Européens ne feront pas ce qui leur plaît même si le pic de l’épidémie semble partout dépassé. Plus ou moins touchés, confinés plus ou moins tôt, ayant suivi des stratégies diverses, les pays du Vieux Continent abordent le déconfinement en panachant les mesures et les dates. Avec un point commun : une extrême prudence. Partout, le retour à la normale est lent et phasé, dans la crainte d’une seconde vague que redoute même un pays aussi bien équipé et relativement épargné que l’Allemagne. Petit tour d’horizon du déconfinement à l’européenne. 

Marquée au fer rouge, l’Italie ne veut pas gâcher. 

« Surtout, ne baissez pas la garde », supplie Domenico Arcuri. Le responsable de la cellule nationale qui gère l’épidémie prévient tous les jours ses concitoyens de ne pas galvauder les résultats obtenus après un confinement entamé dès le 9 mars. Fin avril, des secteurs vitaux de l’économie transalpine (bâtiment, automobile) ont redémarré, suivis ce lundi par la construction et le commerce de gros. Mais le commerce de détail devra encore patienter jusqu’au 18 mai. Et pas question d’aller chez le coiffeur, dans un salon de beauté, un bar ou un restaurant avant le 1er juin. Seule concession au secteur des cafés-restaurants : ils peuvent désormais pratiquer la vente à emporter. 

Quant à la vie sociale, elle reste à la portion congrue : certes, les visites aux proches et les réunions familiales (en nombre limité) sont rétablies et les parcs et jardins rouverts à la promenade. Mais pas question encore de sortir de sa commune de résidence, sauf pour raisons de santé ou de travail. Quant aux écoles, collèges, lycées et universités, pas de réouverture avant septembre. 

L’Espagne multiplie aussi les précautions. 

L’annonce par Pedro Sanchez d’un plan de déconfinement en quatre phases étalé durant tout le mois de juin a provoqué quelques sarcasmes au sein d’une population soumise depuis la mi-mars (et jusqu’au 9 mai inclus) au confinement le plus strict d’Europe, à peine allégé le 26 mars par l’autorisation faite aux enfants d’aller se dégourdir les jambes une heure par jour, et le 2 mai par la possibilité pour les adultes de sortir faire du sport. Fragile politiquement et obligé d’endosser un des plus lourds bilans d’Europe à ce jour, le gouvernement de Madrid ne veut prendre aucun risque. Petits commerces, coiffeurs, bars, restaurants peuvent rouvrir ce lundi mais seulement sur rendez-vous ou pour la vente à emporter. Dans les transports, le masque a été rendu obligatoire. Cinémas et théâtres pourront rouvrir fin mai mais comme en Italie, la vie scolaire et universitaire est interrompue jusqu’à la rentrée de septembre. Et les déplacements de province à province sont toujours interdits. 

En Allemagne, la vie reprend, mais à pas lents. 

Fidèle à sa réputation de prudence, Angela Merkel tempère les ardeurs de ses compatriotes. La crainte d’un rebond de l’épidémie est un peu retombée car l’indicateur de propagation du virus est revenu sous les 0,8. Et avec moins de 7 000 décès, une campagne de dépistage robuste et un système hospitalier jamais pris de court, l’Allemagne est mieux lotie que la plupart de ses voisins. Reste que l’ampleur du choc économique traumatise un pays qui se sait dépendant de ses exportations et anticipe de grosses difficultés à remettre la machine en route. Dans ce contexte, la réouverture progressive des écoles et celle, effective ou sur le point de l’être, de nombreuses activités (moyennes surfaces de vente, musées, lieux de culte, aires de jeu…) oxygène la vie sociale. Mais les autorités n’ont pas encore autorisé la réouverture des lieux culturels, ni des bars et restaurants, sauf pour la vente à emporter. Côté sportif, le ministre de l’Intérieur est favorable au redémarrage de la Bundesliga (Ligue 1 de football) dès la mi-mai, mais à huis clos, car les grands rassemblements restent interdits jusqu’au 31 août. 

La Grande-Bretagne annonce son plan jeudi. 

On connaîtra le 7 mai les détails du plan de déconfinement promis par Boris Johson. Le Premier ministre britannique, qui a confié que lors de son hospitalisation pour pneumonie virale, un scénario avait été prévu «au cas où cela tournerait mal» pour lui, promet de remettre le pays sur pied. En effet, l’économie est en chute libre et Rolls-Royce vient d’annoncer un plan de 8 000 suppressions d’emploi. 

Boris Johnson se trouve dans une situation paradoxale: 61% des sujets de la reine jugent que sa décision de confiner le pays (le 23mars) a été trop tardive, comme l’atteste a posteriori le bond du bilan macabre à près de 28 500 victimes après la comptabilisation des morts du Codiv-19 dans les maisons de retraite. Mais 67% des sondés considèrent néanmoins que le gouvernement gère correctement la crise tout en plaidant pour une grande prudence en ce qui concerne la réouverture des écoles, des commerces et le déconfinement de la vie sociale. 

2020 05 04 SO Portugal avion

2020 05 04 SO Le Brésil prochain épicentre

2020 05 04 SO Le Brésil prochain épicentre2

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