Érosion du littoral

Sud-Ouest du 3 mai 2020 

Le trait de côte a reculé de trente mètres 

LITTORAL L’érosion marine poursuit son inlassable sape des plages des communes du Bassin, de La Teste au sud à Lège-Cap-Ferret au nord

"Sur les plages de la Salie sud et de la Lagune, c’est l’érosion marine qui détruit la plage. Et il n’y a pas grand chose à faire. La seule possibilité est d’accompagner le mouvement. Sur ces deux plages, pendant l’hiver, le trait de côte a reculé de 30 mètres. À la sortie du bassin d’Arcachon, le mouvement des bancs de sable exponentialise l’érosion due à la montée des eaux. Leur configuration accélère parfois l’impact des courants et des flux sur les plages. Comme, par exemple, le déplacement du banc d’Arguin vers le sud… 

À la Salie sud, la dernière grande marée (coefficient 117 le 9 avril) n’a eu qu’un impact minime, 0,5 à 1 mètre de recul: «Il n’y avait pas de houle, voilà pourquoi, explique Cédric Bouchet, de l’Office national La route a été mangée. PHOTO D. P. des forêts (ONF). La mer était calme et n’a que très peu attaqué la plage.» 

À la Lagune, la partie nord-ouest du parking est tombée à l’eau. «Les marqueurs étaient atteints, commente Cédric Bouchet. Nous avons donc récupéré les matériaux et fermé cette partie.» 

Grande marée à l’horizon"...

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Sud-Ouest du 3 mai 2020 

Des sapins de Noël luttent contre l’érosion des plages 

LA TESTE-DE-BUCH Le 15 janvier, des centaines de sapins de Noël ont été déposés au pied de la dune de la Salie nord pour retenir le sable et stopper l’érosion éolienne. Et ça marche

Cédric Bouchet, de l’ONF : « Il faut consolider là où on le peut, quand on le peut. Dès qu’il y a un moment de répit, nous aménageons la dune pour la solidifier. » PHOTO D. P

..."Le 15 janvier dernier, des volontaires sont venus déposer des sapins de Noël ici, sur cette plage, juste à côté du Spot, la cabane où les écoles de surf stockent le matériel l’été. Les sapins n’iront pas à la déchetterie mais serviront à fixer la dune. « Nous les avons posés les uns à côté des autres, sans les enterrer, les pieds vers l’océan, raconte Cédric Bouchet. Ça faisait une hauteur de 70 ou 80 centimètres.» 

Le sable n’est pas très malin 

Mais pour quoi faire? «Pour piéger le sable». Arrêtons-nous ici une minute. Il y a deux érosions, la marine (la montée des océans) contre laquelle on ne peut rien faire, comme à la Salie sud, et où on ne peut qu’accompagner le mouvement. Et il existe aussi l’érosion aérienne, c’est-à-dire l’action du vent qui pousse le sable dans les terres, comme ce qui se passe sur la dune du Pilat. 

Le sable n’est pas très malin. Il va où le vent (ou l’océan) l’emmène sans décider une seule seconde de son destin. Là, les sapins le bloquent. Et comme les grains de sable sont aussi grégaires que des touristes à la plage, ils s’accumulent ainsi les uns contre les autres. Et ils restent là. 

« Notre but est de reprofiler la dune, poursuit Cédric Bouchet. Ici, en 2015, l’eau passait sous le Spot. On se demandait même s’il fallait le déplacer. Et il y avait de part et d’autre des falaises de sable de six à huit mètres de haut.» Le mouvement des bancs de sable, au large, protège actuellement cette dune de l’eau, alors il faut en profiter pour la consolider."...

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