Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
GIRONDE VIGILANTE
Publicité
Archives
19 avril 2020

Coronavirus

Sud-Ouest du 19 avril 2020 

En France, la décrue se confirme encore 

BILAN Le nombre de patients hospitalisés en réanimation est en baisse pour le quatrième jour de suite 

La décrue des patients en réanimation se poursuit et c’est plutôt une bonne nouvelle pour le Premier ministre, Édouard Philippe, et son ministre de la Santé, Olivier Véran, qui doivent conjointement tenir un point presse aujourd’hui, à 17h30. 

Le nombre de décès continue hélas d’être en hausse avec 642 de plus en 24heures, ce qui porte le bilan de l’épidémie à 19 323 morts recensés en France depuis début mars. Mais le nombre de patients hospitalisés et en réanimation continue de diminuer, comme l’a précisé, hier, la direction générale de la Santé (DGS), via un communiqué au lieu du point presse de Jérôme Salomon. 

Un total de 11 842 décès a été enregistré dans les hôpitaux (+ 364 en 24 heures) et 7 481 (+ 278) dans les maisons de retraite médicalisées (Ehpad) et autres établissements médico-sociaux. 

Le nombre de patients hospitalisés pour une infection au Covid-19 s’élevait hier à 30639, avec un solde en baisse de 551. Parmi ceux-ci, 5 833 patients dans un état grave étaient hospitalisés en réanimation, avec un solde négatif de 194 sur vendredi. Il s’agit du dixième jour de baisse nette du nombre de patients en réanimation et du quatrième de baisse des hospitalisés. 

« La diminution des besoins en matériel et en ressources humaines en réanimation se confirme, mais nous sommes toujours à un niveau exceptionnel, très supérieur au maximum habituel en France », qui comptait environ 5000 lits de réanimation avant le déclenchement de l’épidémie, rappelle la DGS. 

Outre-Atlantique, les États-Unis sont devenus le pays le plus durement touché par la pandémie avec près de 3000 morts par jour et plus de 38 000 décès au total, soit près du quart du nombre total de victimes dans le monde, qui s’élève désormais à plus de 158 000. L’Etat de New York, épicentre de l’épidémie aux Etats-Unis, a recensé 540 morts du coronavirus au cours des dernières 24 heures, soit le bilan le moins lourd depuis quinze jours, a indiqué hier son gouverneur Andrew Cuomo. La fermeture de la frontière avec le Canada a été prolongée d’un mois. 

En Europe, l’Italie (23 227 morts), l’Espagne (20043) et le RoyaumeUni (15 464 morts) complètent avec la France le macabre quatuor de tête. L’Allemagne, avec 4000 morts, juge la pandémie sous contrôle et s’apprête à prudemment déconfiner, comme le Danemark ou l’Autriche. 

La pandémie touche l’ensemble de la planète avec plus de 190 pays. La barre des 1000 morts a été officiellement franchie en Afrique dont les trois-quarts recensés en Algérie, en Égypte , au Maroc et en Afrique du Sud. 

Au Brésil, où le président Bolsonaro continue de traiter l’épidémie par le mépris et refuse d’entendre parler de confinement, la situation semble dramatique dans les favelas. 

À noter enfin qu’un immense concert virtuel, destiné à collecter des fonds, a réuni hier les Rolling Stones, Billie Eilish, Céline Dion ou Taylor Swift.

2020 04 19 bilan

2020 04 19 SO Le covid-19 semble aussi affecter le cerveau

2020 04 19 SO Le covid-19 semble aussi affecter le cerveau2

Sud-Ouest du 19 avril 2020 

Un projet de système de traçage arrive à l’Assemblée 

TECHNOLOGIE Un protocole, qui pourrait servir de socle technique à l’application StopCovid, fera l’objet d’un débat parlementaire le 28 avril 

Les chercheurs franco-allemands chargés de mettre au point la future application de traçage des personnes contaminées par le Covid-19 ont publié, hier, leur proposition technique d’un système, géré par une autorité de santé centralisée. 

Élaboré par les équipes de l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria), en collaboration avec les chercheurs de l’institut allemand Fraunhofer, ce protocole, nommé « Robert », repose sur le partage, par les personnes détectées positives au Covid-19, d’une liste d’identifiants anonymes correspondant aux personnes qu’elles ont croisées pendant la durée d’incubation du virus et détectées grâce à la technologie sans-fil Bluetooth. 

Ce protocole n’utilise pas les données de géolocalisation des smartphones. S’il est finalement retenu, il constituera le socle technique de l’application StopCovid, qui doit permettre d’aider à circonscrire l’épidémie de Covid-19 après la sortie du confinement le 11 mai. 

Consentement 

Cette publication représente «une étape importante » qui permet d’« éclairer concrètement sur la manière dont fonctionnera l’application », a déclaré le secrétaire d’Etat chargé du numérique, CédricO. «Le protocole Robert sera la base de ce qui sera soumis à la Cnil (le gendarme des données personnelles) et servira au débat parlementaire » prévu le 28 avril, a-t-il ajouté, assurant que «la Cnil aura à se prononcer à nouveau sur la version finale de l’application». 

Ce système est conçu de sorte que « personne, pas même l’État, n’ait accès à la liste des personnes diagnostiquées positives ou à la liste des interactions sociales entre les personnes », a expliqué le PDG de l’Inria, Bruno Sportisse. 

Un utilisateur de l’application diagnostiqué positif sera ainsi invité à « donner son consentement pour que son historique de cryptoidentifiants rencontrés soit envoyé sur un serveur d’une autorité de santé sans divulguer ses propres crypto-identifiants ». Tous les utilisateurs de l’application vérifieront périodiquement auprès de ce serveur si leurs propres identifiants figurent parmi ceux jugés « à risque ». 

Les autorités de santé garderont ainsi la main sur le système et pourront notamment ajuster les critères permettant d’évaluer le risque de contamination afin de diminuer le nombre de faux positifs

2020 04 19 SO Bas-Rhin les visites en ehpad

2020 04 19 SO Bas-Rhin les visites en ehpad 2 

2020 04 19 SO En bref

2020 04 19 SO l'Espagne

2020 04 19 SO L'Espagne 2

2020 04 19 SO La pandémie galope mais peut encore être contenue en Afrique

2020 04 19 SO Royaume Uni 

2020 04 19 SO Trump appelle à libérer les états confinés

2020 04 19 SO Trump appelle à libérer les états confinés2

Sud-Ouest du 18 avril 2020 

Vidéo. Coronavirus : comment une personne infectée peut contaminer tout un supermarché

2020 04 18 supermarchéLes chercheurs finlandais ont tenu compte de tous les paramètres, y compris la ventilation © Crédit photo : Copie d'écran YouTube 

Des chercheurs finlandais ont modélisé la toux d’une personne infectée faisant ses courses. Les projections passent au-dessus des rayons et se déposent partout 

On l’a déjà dit et répété, le postillon est le meilleur allié du coronavirus. Une personne saine va s’infecter par inhalation des gouttelettes émises par quelqu’un de contaminé. Bouche et nez sont donc les principales "portes d’entrée" du Covid-19. Voilà pourquoi le port d’un masque n’a rien de superflu. Surtout dans un lieu public et clos, tel qu’un supermarché. 

En Finlande, des chercheurs ont modélisé en 3D la propagation du virus dans le rayon d’une grande surface. Ils ont modélisé un scénario où une personne tousse dans un rayon, en tenant compte de la ventilation. L’Université Aalto, le Centre de recherche technique VTT de Finlande et l’Institut météorologique finlandais ont chacun effectué la modélisation indépendamment, en utilisant les mêmes conditions de départ. Tous ont obtenu le même résultat préliminaire : dans la situation étudiée, le nuage d’aérosol (la toux et ses gouttelettes) se propage à l’extérieur du voisinage immédiat de la personne qui tousse. Cela peut prendre plusieurs minutes. 

La vidéo parle d’elle-même. Le nuage se répand tout autour de "l’émetteur", y compris d’un rayon de supermarché à l’autre, en passant par dessus les étals. Et il faut se souvenir que le virus peut se fixer plusieurs heures sur la plupart des surfaces, contaminant celles-ci. Lorsqu’une personne fait ses courses, tout ce qu’elle touche est potentiellement porteur du virus.

Selon les conclusions de l’étude : "les résultats préliminaires indiquent que les particules d’aérosol portant le virus peuvent rester dans l’air plus longtemps que prévu, il est donc important d’éviter les espaces intérieurs publics très fréquentés (…) comme les magasins, les restaurants et les transports en commun. Éviter les zones intérieures occupées réduit le risque d’infection par les gouttelettes." 

Le masque, pour les personnes infectées comme pour les personnes saines, permet néanmoins de réduire le risque. À condition de ne pas porter ses doigts ni à sa bouche, ni à son nez. 

Sud-Ouest du 18 avril 2020 

Déconfinement : pas de public dans les stades jusqu’en 2021, une évidence pour les scientifiques

2020 04 19 déconfinementUn public dense, où chaque personne peut toucher son voisin : le genre d'image que l'on n'est pas près de revoir de sitôt © Crédit photo : illustration DAVID HECKER AFP 

Les manifestations rassemblant du public vont être des nids à virus. En attendant un vaccin contre le Covid-19, de plus en plus de scientifiques étrangers n’envisagent pas un retour à la normale avant 2021. 

En France, le 11 mai pourrait être le premier jour d’une autre vie, avec un possible début de déconfinement. D’autres pays se sont déjà engagés dans cette voie. Avec prudence. En sport, seule la Fédération Française de football ne s’est pas encore prononcée sur l’avenir des saisons professionnelles. Chez les amateurs comme dans toutes les autres disciplines, le report, voire l’annulation des manifestations a été décidé. 

Même chose pour les manifestations culturelles, les concerts, les festivals… Le dénominateur commun : le public. Le rassemblement de personnes est évidemment à l’opposé du confinement, érigé en protection essentielle de la lutte contre le coronavirus. 

Le huis clos plane donc sur les manifestations sportives. Quand c’est possible. Le Tour de France, qui ne peut par essence se dérouler sans spectateurs sur les bords des routes, a été reporté au 29 août 2020. Mais dans quelles conditions ?

2020 04 19 déconfinement 2

Le Tour de France a été reporté au mois de septembre, avec un départ le 29 août. Pour de nombreux chercheurs et médecins, c’est une aberration tant qu’il n’y a pas de vaccin.  © Crédit photo : ANNE-CHRISTINE POUJOULAT AFP 

Aujourd’hui, de plus en plus de chercheurs, scientifiques, épidémiologistes, affirment qu’il est impossible de réunir du public comme avant la pandémie. 

"Tant qu’on n’aura pas de vaccin" 

Le quotidien Ouest France, qui s’est penché sur le sujet, a relevé cette déclaration de l’éminent Zach Binney, épidémiologiste à l’Université d’Emory (États-Unis) dans le Times : « Ce que les gens doivent comprendre, d’un point de vue épidémiologique, c’est que chaque personne en plus ajoute un risque. S’il y a cinq personnes, c’est plus dangereux que s’il y en a deux. Je déteste dire que je suis sûr à 100 %, mais j’en suis plus proche que jamais sur le fait qu’on ne pourra pas remplir les stades tant qu’on n’aura pas de vaccin. » 

Les scientifiques envisagent le retour des événements grand public au mieux fin 2021. Pourquoi un délai si long ? Tout simplement parce qu’il correspond à la commercialisation, après la validation des autorités sanitaires, d’un vaccin contre le Covid-19. 

Si on le trouve. Quarante ans après, le vaccin contre le virus Ebola, pourtant maladie déclarée comme urgence de santé publique de portée internationale par l’Organisation mondiale de la santé, vient seulement (2018) d’être diffusé. Et l’on cherche toujours celui contre le Sida. 

"Automne 2021" 

La prudence est donc de rigueur. « Vous ne pouvez pas simplement actionner un interrupteur et ouvrir l’ensemble de la société, dit Ezekiel Emanuel, oncologue et bioéthicien américain. Ça ne marchera tout simplement pas. C’est trop. Le virus reviendra certainement à un niveau encore pire. Le redémarrage de l’économie doit se faire par étapes et les événements rassemblant du monde font partie de la dernière étape de ce long processus. ». 

Le directeur du Healthcare Transformation Institute de l’Université de Pennsylvanie (États-Unis), qui se présente comme l’un des conseillers spéciaux du directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ajoute même : "pour les grands rassemblements, lorsque les gens disent qu’ils vont reporter pour octobre 2020, je ne sais même pas comment ils peuvent penser que c’est une possibilité plausible. Je pense que ces choses seront les dernières à revenir. En réalité, nous parlons de l’automne 2021 au plus tôt. »

 

Publicité
Commentaires
Publicité
Publicité
Derniers commentaires
GIRONDE VIGILANTE
Publicité
Publicité