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28 février 2020

Coronavirus

La Gazette des Communes du 24 février 2020 

Les collectivités locales face au risque de pandémie du Coronavirus 

Alors que plus de 78 000 personnes ont été contaminées dans une trentaine de pays, l’État français mais aussi les collectivités locales se préparent à une possible épidémie de Covid-19. En cas d’aggravation de la situation, le plan pandémie grippale pourrait être activé.

les collectivités localesAdobe stock 

L’épidémie de pneumonie s’accélère. A ce jour, 78 000 personnes ont été contaminées par le coronavirus à travers le monde. Si la Corée du Sud et l’Iran sont les plus touchées, après la Chine, l’Italie déplore désormais cinq décès.

Même si pour l’heure il n’y a pas d’épidémie en France, les autorités suivent de très près la situation, jugée « très évolutive » par le ministre de la Santé. Ce week-end, dans le Parisien, Olivier Véran, a estimé « très probable » la possibilité de nouveaux cas en France. Dès dimanche après-midi, une réunion d’urgence a été organisée à Matignon, autour du Premier ministre.

A ce stade, 70 établissements sont capables d’accueillir des personnes atteintes par le coronavirus, contre 38 précédemment. « J’ai appelé le responsable de l’institut hospitalo-universitaire des maladies infectieuses de Marseille, il est en capacité de réaliser sur la seule zone de Marseille 1.000 tests par jour. Dans les hôpitaux de Paris, nous sommes à 400 tests par jour. Nous allons pouvoir en amplifiant le mouvement être en mesure de répondre à toutes les demandes à l’échelle du territoire », a précisé le ministre de la Santé dans le Parisien. Le ministre a également annoncé une commande massive de plusieurs dizaines de millions de masques de protection destinés aux professionnels qui côtoient les malades. 

Inquiétude à la frontière italienne 

Partout, dans l’Hexagone, la vigilance est montée d’un cran. Ce lundi 24 février, le commissariat du XIIIe arrondissement de Paris a été fermé quelques heures après des suspicions de Covid-19, qui se sont finalement avérées négatives. Un bus venant de Milan, également passé par Turin et Grenoble, a également confiné à la gare de Perrache à Lyon suite à une suspicion de cas de coronavirus  : l’un des chauffeurs de nationalité italienne, victime de fortes toux, et un passager, ont été transportés à l’hôpital afin d’y subir des tests. Le ministère de l’Éducation nationale demande également aux écoliers, collégiens et lycéens français de rester confinés chez eux 14 jours s’ils viennent de passer des vacances en Chine, à Hong Kong, à Macao, Singapour, en Corée du Sud mais aussi en Lombardie ou en Vénétie, deux régions italiennes touchées par l’épidémie. 

Inquiet, Jean-Claude Guibal, le maire de Menton, ville frontalière avec l’Italie, a demandé la mise en place d’un plan sanitaire d’urgence, une mobilisation des établissements hospitaliers et sanitaires et le renforcement des contrôles sanitaires à la frontière en plus des contrôles d’identité. Une réunion d’urgence a eu lieu en préfecture, à Nice, en compagnie du préfet, des responsables de l’Agence Régionale de Santé PACA et de nombreux élus du département dont Christian Estrosi. Pour l’heure, aucun plan d’urgence n’a été décrété mais des réunions quotidiennes auront lieu avec les spécialistes de santé et les représentants de l’État. Un spécialiste infectiologue sera présent jour et nuit au CHU de Nice qui peut dès à présent accueillir des patients atteints du COVID-19. Une cellule d’information va également être ouverte pour renseigner la population. 

Un document de référence : le plan pandémie grippale 

Interrogé sur la possibilité d’établir des contrôles à la frontière italienne, Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, a déclaré que cela n’avait « pas beaucoup de sens ». En revanche, si plusieurs cas étaient concentrés sur une même zone comme actuellement en Italie, les autorités pourraient décider de la mise en quarantaine des villes touchées, une disposition prévue dans le « plan pandémie grippale ». 

Ce plan national de prévention et de lutte pandémie grippaledont la Gazette met en ligne le guide de déclinaison territoriale, pourrait être activé si l’épidémie se propageait sur le territoire français. Il a été élaboré en 2009 au moment de la grippe aviaire avant d’être révisé en profondeur en 2011, afin de proposer des mesures « plus graduées » adaptables à l’intensité de la pandémie. Concrètement, ce plan définit quatre stades correspondent « à quatre objectifs de conduite de crise pour l’application du plan français » : « freiner l’introduction du virus sur le territoire », « freiner la propagation du virus sur le territoire », « atténuer les effets de la vague épidémique » et « revenir à la situation antérieure ». Il n’est pour l’heure pas encore d’actualité. 

Le maire, relais essentiel 

Ce plan, dans sa déclinaison locale, met en avant « le partenariat indispensable avec les collectivités territoriales » : « La préparation des collectivités locales est primordiale dans la planification d’une pandémie grippale. Elle s’appuie sur l’organisation de la continuité des missions prioritaires comprenant un volet « pandémie » et l’adoption de mesures plus générales de protection des populations en situation pandémique ». 

Ce guide de déclinaison territoriale souligne également le rôle du maire, « premier maillon de la réponse, au plus près des populations ». Ce dernier, en tant qu’ « autorité de police municipale », a une « responsabilité particulière ». Le plan communal de sauvegarde (PCS) sera l’un des outils à sa disposition pour « fournir une information préventive aux populations, assurer la continuité des missions prioritaires de la commune et organiser la solidarité entre les habitants ». 

Dans tous les cas, « indépendamment de l’existence ou non d’un PCS », les communes seront mobilisées dans le cadre de la mise en œuvre de mesures du plan national, qu’il s’agisse de la distribution de produits de santé ou de vaccinations exceptionnelles ou encore de mesures de prise en charge sanitaire ou sociale des personnes vulnérables. Il sera également un relais majeur en termes de communication et doit donc, conclut le guide, « être intégré comme un acteur majeur de la stratégie départementale de communication ».

Vous pouvez accéder au guide en cliquant sur le lien ci-dessous

guide_declinaison

 

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