Érosion du littoral

Sud-Ouest du 1er janvier 2020 

Érosion : une lutte sans fin qui génère un coût 

LITTORAL Face au phénomène d’érosion, les stations balnéaires luttent pour préserver le tourisme

La plage de l’Amélie, à Soulac-sur-Mer, au sud de la station, offre un visage particulièrement inquiétant. PHOTO J. L. 

Sur la façade littorale, alors que l’érosion ne cesse de gagner du terrain, les stations balnéaires, qui sont les plus menacées, doivent s’adapter et faire face. Pour les élus et le tissu économique local, il faut à tout prix de préserver l’activité touristique. Sur le court terme, il s’agit donc d’entretenir les ouvrages de lutte contre l’érosion. Ce qui, selon les situations, génère un coût non négligeable pour la collectivité. 

Le recul du trait de côte continuera d’être aggravé par le déréglement climatique, qui accélère la montée des eaux. À l’horizon 2050, le niveau de l’océan pourrait avoir augmenté de 1 à 3 mètres. 

À Lacanau, dans le nouveau plan local d’urbanisme, les élus ont décidé de prendre une mesure permettant de geler le front de mer. Sur une surface de 900m de long et de 200m de profondeur, qui inclut le boulevard de la Plage et les allées Ortal – le poumon touristique de la station –, toute construction ou extension est désormais interdite. Seuls d’éventuels changements de destination et des modifications marginales sont susceptibles d’obtenir un feu vert. Les deux résidences édifiées avec l’aval de l’équipe municipale précédente auront été les dernières. 

Réensablement permanent 

Du côté de Vendays-Montalivet, la municipalité élue en 2014 a décidé de renoncer à une protection en dur. Elle pratique le réensablement permanent afin d’éviter que les vagues ne passent par-dessus le front de mer. 

À Soulac, la plage de l’Amélie présent un visage inquiétant. La digue de protection semble avoir accéléré le processus d’érosion. L’immeuble Signal, menacé par l’érosion, attend sa démolition. Et les copropriétaires leur indemnisation. Un dossier qui pourrait aboutir en 2020.