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GIRONDE VIGILANTE
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1 janvier 2020

2019 dans le rétro

Sud-Ouest du 1er janvier 2020 

Bordeaux : une météo 2019 sens dessus dessous 

MÉTÉO On a eu chaud, trop, on a essuyé des tempêtes et pris des seaux d’eau sur la tête. Sommes-nous tous devenus climatophobes ?

une année 2019

une année 2019 1

Gabriel, Miguel, Amélie et Fabien. Pas vraiment un groupe de potes, juste des prénoms pour baptiser des tempêtes. 2019 en a essuyé quatre, et la dernière appelée Fabien fut la pire, avec son pic à 141km/h à Bordeaux, le 21décembre. Où étiez-vous cette nuit-là ? Petite chose tremblotante sous la couette, appelant le chat doudou au secours, le cœur en alerte? Et si le toit venait à s’envoler ? Le matin, on a appris qu’une cheminée avait traversé le salon d’un appartement, rue de la Rousselle, à Bordeaux ; le sapin de Noël symbole du grand chic bordelais, isolé au milieu de la place Pey-Berland s’était écrasé comme une vieille crêpe. Franchement, ce climat sens dessus dessous commence à nous attaquer le système nerveux.

La première tempête a débuté en janvier, portant le doux nom de Gabriel, qui n’eut rien d’un truc angélique. Près de 100 km/h de stress, sirènes des pompiers comprises. Puis, on a enfilé vaillamment nos gants et nos bonnets en attendant que la bise vienne, qui n’est jamais venue. On rêvait tous d’une bonne semaine de gel pour juguler tous les miasmes grippaux. Que dalle : 26 °C le 27 février. N’importe quoi. Dans les dîners en ville on ne parlait que de ça en terrasse. «Et y’en a encore qui doutent du réchauffement climatique ! Haro sur les climatosceptiques.» 

En vrai, la tiédeur hivernale provoque des angoisses nocturnes durant lesquelles on observe, en apnée, la fonte des glaciers sur nos écrans bleus. La fin de monde est une possibilité. En mars ? Point de giboulées, elles viendront timidement en avril. Mai et juin au sec. Une autre tempête dans les dents, Miguel, puis deux jours de canicule à 38 °C. 

En ville, l’urbain se met à vénérer les arbres, l’herbe et la pâquerette. A maudire le caillou, le pavé, la pierre. Juillet-août sous canicule, à Bordeaux, la mairie planque la minérale place Pey-Berland sous un parasol éphémère, les premiers arbres en pots sont nés. Applaudissements. 

Et deux tempêtes pour finir 

Pour garder au frais leurs clients, les cafés et restaurants les arrosent. Les brumisateurs citadins créent l’illusion, le grand n’importe quoi consumériste tente de répondre à l’inconfort passager des gens. Les trucs et machins s’emballent. On voit des passants qui marchent un microventilateur devant le nez: du plastique, des piles et zéro efficacité. 

Bref, la canicule nous a suivis cette année jusqu’au 13 octobre qui accusait encore 30,4 °C. La troisième tempête, Amélie, s’est offert un 121km/h à Bordeaux le 3 novembre. Les poubelles devant les portes ont sacrément voltigé, il a fallu batailler le matin pour récupérer son bien «Je vous assure cher voisin, celle-là est la mienne je la reconnais, elle a un pet sur le côté droit.» 

La Garonne a fini par déborder, novembre et décembre ont plu, près de trois fois plus que les dix dernières années. Journées grises, moral dans les flaques et toujours ces nuits à regarder tomber dans l’eau les icebergs. Alors, aujourd’hui, on trie les déchets, on composte sur le balcon, on porte du coton bio, on fait du vélo, on mange du quinoa, on apprend par cœur le discours de Greta Thunberg à l’ONU. Et paf, on se mange une ultime tempête. Miraculeusement, le jour de Noël nous étions tous au balcon !

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