Agression d'un sapeur-pompier
Sud-Ouest du 31 juillet 2018
« Mon personnel a fait preuve de courage»
LESPARRE Au lendemain de l’agression à la clinique, les élus réagissent. Et le directeur donne sa version des faits
Le personnel de la clinique a dû intervenir pour aider les gendarmes. JULIEN LESTAGE/« SUD OUEST »
Au lendemain de l’agression du personnel soignant, d’un pompier et d’un gendarme à la clinique, les élus réagissent. Et le directeur donne sa version des faits.
Suite à une intervention à la clinique de Lesparre, un pompier et un gendarme ont été blessés dans la nuit de samedi à dimanche. C’est après une rixe survenue dans la commune que les secours, appelés pour porter assistance à un blessé, avaient transporté la victime au service des urgences de l’établissement de santé géré par le Pavillon de la Mutualité.
Deux individus présents sur place ont alors retourné leur colère contre les pompiers et puis deux gendarmes appelées en soutien pour ramener le calme. Un pompier et une militaire ont alors été blessés.
Les élus réagissent
Lundi, par le biais d’un communiqué publié en fin de matinée, Grégoire de Fournas, le conseiller départemental RN a dénoncé cette agression. « Alors que les agressions se multiplient partout en France contre les pompiers, les policiers et les gendarmes, le Médoc n’est pas épargné puisque cet épisode succède à l’agression d’un CRS-sauveteur, au début du mois de juillet, sur la plage de Lacanau. Rien ne peut pardonner, minorer, ou même expliquer de tels agissements. »
En fin de journée, sur sa page Facebook, la Ville de Lesparre a aussi publié une réaction. L’ensemble du Conseil municipal a dénoncé « un acte totalement inadmissible » et souhaite « un prompt rétablissement aux deux agents blessés lors de cette intervention ».
Les gendarmes débordées
Contacté lundi par « Sud Ouest », Yann Pilatre, le directeur de la clinique, donne sa version. Le cadre fait part d’une scène d’une grande violence.
« Les deux gendarmes dépêchées sur place ont rapidement été dépassées par des individus très violents. C’est le personnel de la clinique qui a dû intervenir pour s’interposer. Ils ont fait preuve de beaucoup de courage. Nous avons un agent en arrêt de travail. Il est en état de choc. L’équipe qui a fait face à ces deux individus a été remplacée par d’autres soignants. Ils avaient besoin de récupérer » raconte le directeur de la clinique.
Au final, toujours selon le directeur, « c’est le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie basé à Soulac qui a pu ramener le calme ».
Précisons que les deux agresseurs ont été placés en garde à vue.
Yann Pilatre indique qu’il a l’intention de rencontrer le sous-préfet pour faire un point sur la situation. Le directeur n’a visiblement pas l’intention d’en rester là.
« Sud Ouest » a cherché à joindre le commandant de compagnie de la gendarmerie de Lesparre-Médoc, mais sans succès.