Un plan pour mieux prendre en charge la dépendance
Sud-Ouest du 31 mai 2018
Des moyens supplémentaires pour les Ehpad
PERSONNES ÂGÉES Après les grèves du début de l’année, le gouvernement présente un plan pour mieux prendre en charge la dépendance et faire passer la réforme du financement
Le financement de la dépendance est estimé à près de 24milliards d’euros annuels en dépenses publiques (État et départements). ARCHIVES XAVIER LÉOTY/« SUD OUEST »
"Astreintes de nuit, rénovation d’Ehpad, télémédecine, recrutements… Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, a présenté hier une série de mesures pour mieux prendre en charge la dépendance. Ce plan était très attendu après les grèves à répétition de 2017 et les mobilisations nationales «inédites» du début de cette année. Signe de la gravité de la situation, ces journées d’action avaient été soutenues par une large intersyndicale et plusieurs organisations de directeurs d’établissements et associations de retraités."...
2018_05_31_SO_Des_moyens_supplémentaires_pour_les_Ehpad
Sud-Ouest du 31 mai 2018
ÉDITORIAL L’enjeu du quatrième âge
"Les mesures annoncées par la ministre de la Santé en faveur des 7 500 établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes complètent les mesures d’urgence qui avaient suivi la grève des Ehpad fin janvier. Inédit dans un secteur qu’on entend en général très peu, ce mouvement s’était époumoné jusque sous les fenêtres d’Agnès Buzyn. A-t-il déclenché la prise de conscience nécessaire ?
Il faut l’espérer car la prise en charge des plus âgés ne peut être repoussée. C’est aujourd’hui que la société française doit mettre en place les politiques qui permettront de soigner et encadrer une population de «cheveux gris» en rapide expansion avec le triplement du nombre des plus de 85 ans d’ici trente ans. Ce vieillissement de la société, fruit du baby-boom d’après guerre et de l’allongement de la durée de la vie, ne condamne pas le quatrième âge à sombrer dans l’universelle dépendance. Les progrès de la médecine et les vertus du «bien vieillir » promettent à nombre de futurs octo et nonagénaires des crépuscules plus riants que ceux que chacun redoute. Mais il est évident que tous n’achèveront pas leur vie au domicile ni épargnés par les maladies neurodégénératives et autres, qui condamnent à la perte d’autonomie."...