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GIRONDE VIGILANTE
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27 mai 2018

Autre dysfonctionnement ?

35 minutes avec un bébé inconscient dans les bras, une éternité.

Nous pouvons tous imaginer aisément la panique de ces parents qui ont vu leur bébé, d'à peine deux mois, inconscient, les yeux révulsés et bavant mais surtout, comment ne pas penser aux conséquences que cela peut avoir sur le cerveau d'un si petit être.

Lorsqu'il s'agit d'un enfant, à fortiori d'un bébé, une ambulance privée est-elle la solution adaptée d'autant qu'il n'y a eu aucun soin prodigué et, à priori, plusieurs minutes de tergiversations avant que le couple et leur bébé soient transportés aux urgences d’Auch ?

Pour les enfants, le principe de précaution devrait être prioritairement appliqué.

La ruralité n'est-elle pas le "parent pauvre" en matière de secours d'urgence ? 

La dépêche.fr 25 mai 2018 

Bébé évanoui dans le Gers : ils appellent le Samu, une ambulance privée met 35 mn pour arriver


bébé évanoui

Alana se porte très bien mais sa maman veut des réponses/PhotoDDM, Elaine Cordon 

Après avoir appelé le centre de régulation des appels géré pour le Gers la nuit par Samu 31, un couple a attendu 35 minutes pour une ambulance privée alors que son bébé de deux mois avait perdu connaissance. Désormais, ils réclament des réponses sur l’organisation des soins d’urgence dans le département. 

L’organisation des urgences médicales décidément dans la tourmente ! Le 24 janvier, vers 23 heures, les parents de la petite Alana appellent en panique les pompiers au 18 : leur fillette d’à peine deux mois a perdu connaissance, elle bave abondamment et ses yeux se révulsent. Le couple vit à Saint-Avit Frandat, chez les parents de Lorène Billaut, la maman d’Alana. 

Son compagnon, Sylvain Rouillan, ancien pompier volontaire, réussit à garder son calme et prodigue les premiers soins à sa fille. Pendant ce temps, le père de Lorène décrit la situation au pompier du SDIS 32. Celui-ci transfère l’appel au Samu, car il s’agit d’une urgence médicale. Un médecin régulateur du Samu de la Haute-Garonne prend le relais, comme c’est le cas depuis l’été 2017 dans le Gers. C’est à lui que revient la lourde tâche d’évaluer la situation et d’envoyer des moyens en conséquence. 

35 minutes d’attente  

« On nous a dit qu’on nous envoyait quelqu’un, » raconte Lorène Billaut. « Nous avons attendu 35 minutes. C’était interminable, d’autant plus que nous étions vraiment très inquiets. » Après ces longues minutes d’angoisse, le couple voit arriver une ambulance privée, de Fleurance. Lorène et Sylvain sont surpris : « On ne doute pas de leurs compétences. Mais ils n’ont fait aucun premier soin, » souligne la jeune maman. Après plusieurs minutes de tergiversations, le couple et leur bébé sont transportés aux urgences d’Auch. « Nous étions un peu inquiets, car le service était en grève à ce moment-là », se rappelle Lorène Billaut. « Mais nous avons été très bien reçus et Alana prise en charge directement ».  

Après l’inquiétude les questions  

Le bébé est finalement sorti d’affaire : il ne s’agissait de rien de grave. Alana souffrait d’une bronchiolite et est restée quelques jours en pédiatrie avant de pouvoir retrouver sa maison.  

Aujourd’hui, Lorène Billaut et Sylvain Rouillan ont repris le cours de leur vie, heureux de pouvoir serrer leur petite Alana dans leurs bras. Mais il leur reste des questions. « Comment se fait-il qu’on nous ait envoyé une ambulance privée ? Ils n’avaient pas les compétences pour administrer les premiers soins à notre enfant. Ce n’est pas parce que nous sommes dans un département rural que nous n’avons pas le droit à des moyens de soins de qualité. » Les deux parents ont envoyé une lettre au président du SDIS 32, au Samu 31, à l’Agence régionale de santé, pour obtenir des réponses. Pour l’heure, seul le SDIS a répondu : « Nous avons réécouté la bande de l’appel : la procédure a bien été respectée de notre côté », assure les pompiers.  

« Il faut que ce genre d’affaire remonte, renchérit Éric Meunier directeur du SDIS32. Cela peut permettre une meilleure prise en charge médicale dans le département. » Le Samu 31, que nous avons aussi essayé de joindre, n’a pas donné suite pour le moment.   


« Le système fonctionne bien »  

Malgré le manque de moyens et notamment de personnel médical, «l’organisation des choses fonctionne très bien, entre les pompiers, le Samu et les ambulances privées dans notre département, » note le colonel Éric Meunier, directeur du SDIS 32. « C’est une chaîne complexe qui est bien rodée. » En cas d’urgence, appelez le 112 (n° d’urgence européen), le 18 (pompiers), le 15 (Samu) ou le 17 (police). Rappelons que depuis l’été dernier, les appels de nuit étaient gérés par Samu 31. Depuis le 22 mai, cette gestion a été transférée au 47 (Agen).  

ELAINE CORDON

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