Désengorger les urgences
Madame la Ministre, nous ne pensons pas que les personnes qui se présentent aux urgences, y vont par plaisir, elles n'ont souvent pas le choix. En effet, en zone rurale, la nuit, le week-end et les jours fériés il y a bien souvent aucun médecin de garde sur leur territoire et on leur demande de contacter le Centre 15. Celui-ci, parfois, met du temps à répondre ou leur promet une ambulance qu'elles ne verront jamais arriver, c'est pourquoi elles préfèrent se rendrent aux urgences se disant qu'en cas de complications, elles seront au moins sur place. Elles ne sont pas médecins, comment savoir que ce qui les amènent à consulter est sans gravité.
Les communes font déjà l'effort de construire des maisons de santé pour palier à la désertification médicale mais celles-ci sont, pour la grande majorité, fermées la nuit, les WE, et les jours fériés. Que restent-ils donc ? Les urgences.
Sans accès à des médecins de garde, les malades n'ont pas le choix.
Sud-Ouest du 26 mars 2018
Selon Agnès Buzyn, la majorité des personnes qui se présentent aux urgences, "ne devraient pas y être"
Selon la ministre de la Santé, l'épidémie de grippe particulièrement grave et longue cette année explique "en grande partie l'engorgement des urgences". ILLUSTRATION QUENTIN SALINIER
La ministre de la Santé a estimé dimanche qu’il fallait "réorganiser la médecine de ville" pour pouvoir "désengorger les urgences".
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, estime qu’il faut "réorganiser la médecine de ville" pour pouvoir "désengorger les urgences" où sont prises en charge une "majorité de personnes qui ne devraient pas y être".
"Il y a un problème clair au niveau des urgences", a reconnu la ministre, invitée de "Questions politiques" sur France Inter/France Info/Le Monde.
Pour Agnès Buzyn, il est "impératif d’organiser la médecine de ville pour qu’elle puisse prendre en charge énormément de demandes de patients qui n’ont rien à faire aux urgences". "C’est en train d’être traité", a-t-elle ajouté.
"Aujourd'hui il faut organiser la médecine de ville pour qu'elle puisse prendre en charge énormément de patients qui n'ont rien à faire aux urgences", explique @AgnesBuzyn dans #QuestionsPol pic.twitter.com/0aLZw4poNc
— France Inter (@franceinter) March 25, 2018