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GIRONDE VIGILANTE
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9 octobre 2017

Centrale du Blayais

Sud-Ouest du 8 octobre 2017 

Gironde : l’Autorité de sûreté nucléaire y voit clair au Blayais

ASN

La centrale nucléaire du Blayais, à Braud-et-Saint-Louis.  ARCHIVES J. J. 

"Lors de son bilan 2016, l’ASN a précisé l’impact de l’affaire Creusot Forge sur la centrale girondine 

L’affaire Creusot Forge n’a pas fini d’ébranler la filière nucléaire. Dans cette usine, propriété d’Areva, a été coulée la cuve du futur réacteur EPR de Flamanville (Manche). Une trop forte teneur en carbone de l’acier y a été détectée fin 2014. Cette anomalie a conduit l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à déterrer les vieux dossiers de Creusot Forge : ceux qui concernent les équipements sous pression nucléaire (qui confinent les éléments radioactifs) fabriqués par le passé et montés sur les 58 réacteurs d’EDF en exploitation.

Ce tremblement de terre pour la centrale nucléaire du Blayais, implantée à Braud-et-Saint-Louis

Bingo, des dizaines de malfaçons ont surgi des limbes. Lors de la présentation de son bilan de l’année 2016, la division de Bordeaux de l’ASN est revenue sur les conséquences de ce tremblement de terre pour la centrale nucléaire du Blayais, implantée à Braud-et-Saint-Louissur la rive droite de l’estuaire de la Gironde. Elle compte quatre réacteurs de 900 MW (mégawatts) qui figurent parmi les plus anciens du parc. 

Sur la tranche n° 1 

On sait depuis le mois de septembre 2016 et la publication par l’ASN de la liste des malfaçons que la tranche n° 1 du Blayais émargeait au hit-parade des inquiétudes. En cause, les générateurs de vapeur, d’énormes pièces qui véhiculent la chaleur générée par le combustible nucléaire. Au Blayais, trois générateurs de vapeur équipent chaque réacteur. Ils ont été remplacés, en 2009, sur le réacteur n° 1. « Alors que le taux maximum de carbone dans l’acier est de 0,22 %, des fonds de générateurs de vapeur fabriqués à Creusot Forge contenaient 0,32 % de carbone par endroits », indique l’ASN. Pas de quoi provoquer la rupture d’une pièce si celle-ci est intègre, précise Hermine Durand, la cheffe de la division de Bordeaux.

En cause, les générateurs de vapeur, d’énormes pièces qui véhiculent la chaleur générée par le combustible nucléaire

Les inspecteurs ont ainsi vérifié que l’acier ne présentait pas de fissures aux endroits potentiellement critiques. Rien n’ayant été découvert, la tranche n° 1 a été déclarée bonne pour le service. Toutefois, « EDF a mis en œuvre des procédures d’exploitation plus restrictives pour garantir la sûreté du réacteur », précise l’ASN : la montée en température dans le circuit primaire doit être plus progressive qu’auparavant. 

Des dossiers trafiqués

L’affaire Creusot Forge ne se limite pas à cet aspect technique. « Il y avait aussi un sujet sur la falsification de certains dossiers », rappelle Hermine Durand – les « dossiers » regroupent les informations sur la fabrication des pièces, les tests et les contrôles qualité. Des irrégularités ont été mises en évidence dans des dossiers relatifs à des pièces des réacteurs n° 1, 3 et 4 du Blayais. « Après analyse, elles n’avaient pas de conséquences sur la sûreté des installations », commente Bertrand Frémaux, le chef du pôle REP (réacteurs à eau pressurisée) de la division de Bordeaux. Leur exploitation pouvait donc se poursuivre."...

2017_10_08_SO_Gironde_l'Autorité_de_sûreté_nucléaire_y_voit_clair_au_Blayais

2017_10_09_SO_Nucléaire_l'ASN_y_voit_clair_au_Blayais

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