Fin de la grève
Les Agents de régulation médicale du centre 15 dénonçaient un manque d'effectif entraînant une augmentation du délai de réponse aux appels d'urgence pouvant aller jusqu'à 10 minutes alors que le protocole impose qu’elles décrochent en moins d’une minute lorsque quelqu’un appelle le 15.
En ruralité, nous n'avons pas "SOS médecins", nous avons un seul médecin de garde la nuit, les week-ends et les jours fériés pour intervenir sur un territoire très étendu, et surtout, en cas d'urgence médicale nous ne pouvons plus appeler le 18 comme autrefois mais composer le 15.
Alors imaginez les conséquences si une personne fait un infarctus une nuit, un week-end ou un jour férié en zone rurale.
- Vous devez d'abord attendre que l'agent de régulation du centre 15 prenne votre appel (délai pouvant aller jusqu'à 10 minutes, cf. article du Sud-Ouest du 22 janvier 2017 : Les filles du 15 décrochent),
- Répondre aux questions de l'agent de régulation, voire éventuellement du médecin régulateur,
- Déclenchement des secours par exemple le SAMU malheureusement celui-ci est déjà parti en intervention,
- Donc déclenchement des sapeurs-pompiers (petit rappel, les sapeurs-pompiers sont d'astreinte à leur domicile) Ils doivent donc rejoindre leur centre de secours (délai en plus) avant de s'équiper et de partir en intervention (s'ils sont assez nombreux pour armer un véhicule).
- Puis nous avons le délai de trajet (1 minute par kilomètre environ).
Mais cela peut être encore plus long si les pompiers les plus proches sont déjà partis sur une autre intervention (le second départ n'étant plus assuré dans un grand nombre de centre de secours ruraux) alors, un autre centre de secours plus éloigné devra intervenir allongeant encore les délais.
Résultat : Des secours qui peuvent arriver sur place en plus de 45 minutes. Et la victime de l'infarctus ?...
Nous sommes heureux de constater que les Agents de régulation (ARM) ont eu partiellement gain de cause avec 6 postes supplémentaires concédés, mais le secours d'urgence en zone rurale demeure source d'inquiétude avec des délais d'intervention beaucoup trop longs.
De nombreuses personnes vivent en zone rurale, n'ont-elles pas les mêmes droits à des secours rapides que celles des zones urbaines ?