Surveillance des plages
Sud-Ouest du 18 août 2015
Charente-Maritime : l'indiscipline des baigneurs, un risque mortel
L’un des fléaux de l’été : les noyades hors plage surveillée. Cette année tout particulièrement.
La plage de la Bouverie. Célèbre pour ses rouleaux et ses baïnes. Attention danger.
..."« Est-ce parce qu'il a fait très chaud ? Cet été, les baigneurs ont été particulièrement imprudents », soupire Jean-Pierre Tallieu. Bilan au 18 août : quatre décès par noyade dans tout le département mais de nombreux sauvetages. Pour le littoral de Royan à La Tremblade, la surveillance coûte 1,3 million d'euros par an. 140 sauveteurs sont sur le terrain quotidiennement. Avec une mission prioritaire : ne déplorer aucune noyade dans les zones surveillées et pendant les horaires de surveillance. Ce qui ne veut pas dire qu'ils ne peuvent pas intervenir ailleurs. Mais ce n'est pas leur priorité.
Ressacs assassins
« Il faut savoir qu'on peut se noyer dans 50 centimètres d'eau en étant aspiré par une baïne. Il ne faut surtout pas lutter contre le courant mais plutôt se laisser dériver pour attendre les secours », poursuit Jean-Pierre Tallieu qui a appris en douze ans, au contact des sauveteurs dont il est l'élu référent, à comprendre le fonctionnement de ces traîtres courants. En tant que conseiller départemental et président du Sdis 17 (3), il a étendu le fonctionnement de la surveillance des plages à l'ensemble du département."...
Briefing de début de saison avec Gilles Guédal (au centre) et Jean-Pierre Tallieu (à droite)
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Sud-Ouest du 17 août 2015
Côte basque : incidents en série à la plage
Le Smur a relevé six accidents de plage et six accidents de surf sur le littoral basque dimanche. La prudence est de mise
Les baigneurs doivent rester vigilants face aux vagues de bord, très dangereuses en ce moment
De nombreux accident ont été relevés par le Service mobile d'urgence et de réanimation (Smur) dimanche. En cause, notamment, les vagues de bord, appelées shore breaks, dangereuses en ce moment, qui ont causé la mort d'un homme la semaine dernière à Labenne (Landes). La plupart des accidents chez les baigneurs sont des luxations d'épaule ou des douleurs au rachis après des chutes dues à ces vagues traîtresses.
Appel à la vigilance
Les accidents de surf ont également été très nombreux dimanche avec pas moins de six traumatismes. Au menu, des dents cassées et des traumatismes de la face ou du crâne.
La plupart de ces accidents sont dus à des coups de planche. Le Smur appelle donc baigneurs et surfeurs à la vigilance sur la plage.
Sud-Ouest du 15 août 2015
L’appel à la prudence en mer toujours de rigueur
Les sapeurs-pompiers volontaires saisonniers veillent cet été.
Cet été, ils sont 300 pompiers saisonniers à surveiller les plages charantaises-maritimes, comme ici sur l’île de Ré.
"Depuis le 1er juin, tout plan d'eau confondu, en France, 261 personnes sont décédées par noyade, sur les 761 ayant été secourues alors qu'elles se trouvaient en stade de noyade. « 40 % des personnes en difficultés se trouvaient en mer, c'est aussi en mer que 30 % des décès par noyade ont eu lieu, précise le lieutenant-colonel Pascal Couzinier, le chef du groupement Opérations su Sdis 17 (Service départemental d'incendie et de secours), chargé du domaine des surveillances des plages. »
« En ce qui concerne la Charente-Maritime, il y a eu 10 noyades [à comprendre personne en stade de noyade]. Quatre personnes qui en ont été victimes sont décédées. Trois de ces personnes étaient âgées de plus de 65 ans. Toutes ces personnes se trouvaient hors zone de surveillance »."...
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Sud-Ouest du 15 août 2015
« Travail au noir légalisé »
Vacataires ou CDD, les statuts des sauveteurs varient selon les communes. Deux options légales, mais qui n’ouvrent pas aux mêmes droits.
Sur « les 120 pompiers volontaires des communes qui ont signé une convention avec le Sdis sur la Côte basque, la majorité opte pour le statut de vacataire
"La subtilité peut avoir son importance. Chaque été, ils sont plusieurs centaines de maîtres-nageurs sauveteurs (MNS) saisonniers à surveiller les plages de la Côte basque. À fonctions égales, tous ne sont pas soumis au même statut selon les communes auprès desquelles ils interviennent. Une distinction pourtant fondamentale puisque qualifier un sauveteur de vacataire conduit, notamment, à l'exclure du bénéfice des droits prévus à l'égard de ceux soumis à un contrat de travail.
« Les MNS d'Anglet, Biarritz et Saint-Jean-de-Luz sont embauchés en CDD par les mairies. Ceux de Bidart, Ciboure, Hendaye, Saint-Pée-sur-Nivelle (et Guéthary, NDLR) sont liés au Sdis (1) en qualité de sapeurs-pompiers volontaires vacataires. De ce fait, ces jeunes n'ont droit à rien (assurance-maladie, cotisation retraite et chômage) puisqu'ils ne peuvent cotiser à rien », selon un MNS, qui a souhaité rester anonyme et en a fait l'expérience, après plusieurs années dédiées à la surveillance des plages. Ce dernier a passé dix ans sous le statut de vacataire, avant de changer de municipalité pour être employé en CDD."...
..."Si la nuance interpelle, notamment lorsqu'il s'agit de la surveillance des plages, c'est que cette activité exige « du professionnalisme ». Et la députée de reprendre : « Il y a une utilisation abusive du statut de sapeur-pompier volontaire vacataire. C'est une sorte de travail au noir légalisé. Car exonérées des charges patronales en passant par ces conventions avec le Sdis, les communes dépensent moins. Or, c'est un poste sur lequel on ne peut pas faire d'économies. »"...
2015_08_15_SO_Travail_au_noir_légalisé