Un été à risques

Sud-Ouest du 16 juillet 2015

Gironde : L’été sous surveillance 

À Hourtin, le préfet Pierre Dartout a insisté sur la prévention du risque incendie

 Photo J. Lestage

Le colonel Ghislain Réty et le préfet Pierre Dartout évoquent le dispositif de sécurité.

..."Une forêt vulnérable  

Dans un massif forestier rendu particulièrement vulnérable par les fortes chaleurs de ces dernières semaines, le risque incendie est aujourd'hui très élevé. En attestent les récents départs de feu survenus dans le Médoc : à Salaunes, Lacanau, Carcans et Hourtin (hier).  

Des incendies qui ont pu être rapidement maîtrisés par les moyens terrestres et avec le concours des Canadair prépositionnés à Mérignac. C'était notamment le cas à Salaunes. Il faut aussi rappeler le violent incendie qui a détruit, vendredi dernier, plus de 92 hectares de forêt à Saint-Jean-d'Illac, commune située à l'ouest de l'agglomération bordelaise. Lundi 13 juillet, les pompiers étaient toujours sur place pour sécuriser la zone du sinistre.  

Dans ce contexte, le préfet Pierre Dartout a tenu à préciser que le dispositif d'intervention était opérationnel.  

Un message de prévention  

« Nous pouvons compter sur les Canadair et sur les moyens terrestres. » Le préfet de poursuivre : « Mais je rappelle qu'il y a un certain nombre de consignes de prudence à respecter. Il faut lutter contre le feu, mais aussi il faut le prévenir. On n'en parle pas assez. Nous appelons toutes les personnes à faire très attention, à être respectueuses de la forêt. À ne pas non plus se comporter à proximité de la forêt de façon irresponsable. Ne pas jeter les mégots de cigarettes, ne pas faire de barbecues dans cet espace sensible. Tout cela peut avoir des conséquences graves. Tout le monde doit être précautionneux. »"...

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Sud-Ouest du 16 juillet 2015

« Le risque pour cet été est beaucoup plus fort » 

Températures élevées, sols secs : les sapeurs-pompiers sont sur tous les fronts pour lutter contre les feux de forêt. Le colonel Olivier Bourdil présente le dispositif.

 Photo M. Uliana

En cas d’incendie difficile à maîtriser, des canadairs sont appelés en renfort, comme à Biscarrosse la semaine dernière.

"Ne brûlez pas vos végétaux  

Pour éviter tout accident, il faut rappeler que tout feu de végétaux est interdit chez les particuliers, d’abord pour des raisons d’hygiène, avec les fumées néfastes pour l’environnement. L’interdiction vaut particulièrement du mois de mars à octobre, sous peine d’une amende. « Avec les caméras, nous voyons tout. Alors quand des particuliers décident de faire brûler leurs déchets verts, il m’arrive d’envoyer une équipe pour leur demander de l’éteindre », raconte le colonel Olivier Bourdil."...

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Sud-Ouest du 15 juillet 2015 

Feux de forêt : les pompiers des Landes prêts pour une année particulièrement à risques 

VIDEO - Chaleur, sécheresse : l'été 2015 s'annonce plus compliqué que l'an passé. Le colonel Bourdil présente le dispositif mis en place

 Photo Archives N. Le lièvre

Les pompiers surveillent tout le massif forestier en temps réel, grâce aux caméras réparties sur tout le territoire.

"Exactement 59 interventions sur des feux de forêts pour 53 hectares brûlés, c'était le bilan des pompiers du Service départemental d'incendie et de secours des Landes au 10 juillet dernier. Depuis le mois de mars, début de la saison des feux de forêt, un dispositif spécial visant à lutter contre les incendies a été mis en place. « Lorsque le niveau de risque est établi à "modéré", des centres de secours en Haute Landes sont activés et gardés par des sapeurs pompiers, alors que le reste de l'année, ces centres sont gérés par des pompiers volontaires », explique le colonel Olivier Bourdil, du Sdis 40. C'est le cas de Sabres, Luxey et Ygos.

Deuxième étape, la surveillance des forêts, assurée par des caméras placées en haut de tours de guet, qui sont à l'affût du moindre départ de feu sur plus de 650 000 hectares composant le massif landais.

Troisième outil permettant la maîtrise rapide de l'incendie, les drones qui survolent la zone touchée et permettent de donner des indications sur l'ampleur du sinistre aux pompiers présents au sol.

 Photo Archives N. Le Lièvre

Les drones permettent de surveiller les zones touchées et de renseigner les pompiers qui luttent au sol sur l'avancée du sinistre.

Cette année, l'équipe du Sdis des Landes s'attend à un été plus compliqué que l'an passé. Du fait des fortes chaleurs et du faible niveau d'hydrométrie, la végétation souffre d'une sécheresse beaucoup plus prononcée. « S'il ne pleut pas dans les prochains jours et que les températures restent élevées,nous allons être extrêmement sollicités », annonce le colonel Olivier Bourdil.

 Photo Archives N. Le lièvre

Les caméras sont généralement installées sur les tours de guêt du Sdis, comme ici à Labrit.

L'incendie survenu à Azur en bord de route mardi soir, s'il a été limité à quelques 3 000 m², rappelle que le danger est permanent.