Des interventions qui coûtent cher
Sud-Ouest du 20 avril 2015
Ces sorties qui coûtent cher aux pompiers de Dordogne
Les interventions des sapeurs-pompiers ne présentant pas d’urgence se multiplient dans le département. La faute, entre autres, à la désertification médicale
Photo Archives J.-C. Soulanet/sud-Ouest
À 2000 reprises l’an dernier, les pompiers de Dordogne sont intervenus pour pallier la carence d’ambulanciers privés
"Les chiffres inquiètent fortement les responsables des pompiers et les services de l'État. En 2014, les sapeurs de Dordogne ont effectué environ 2 000 sorties pour pallier la carence d'ambulanciers privés, dans le cadre des secours à personne."...
..."Réunis samedi à Villefranche-de-Lonchat, pour le congrès de leur union départementale, les soldats du feu ont une fois de plus pointé cette situation qui devient extrêmement compliquée à gérer. Car, le préfet Christophe Bay l'a rappelé, le secours à personne représente 75 % de l'activité des pompiers. Et donc, dans une grande partie des cas, ces sorties n'ont pas de caractère d'urgence."...
..."Cette situation a plusieurs conséquences, négatives, bien évidemment. La première est financière, d'abord. Chaque sortie des pompiers pour carence d'ambulance est « remboursée » 117 euros, explique Serge Mérillou, quand le coût réel est estimé à 285 euros. L'impact sur le budget, déjà contraint, n'est pas négligeable et se répercute sur celui du Conseil départemental et des communes, tous contributeurs du Sdis."...
..."Autre retombée : la motivation des pompiers volontaires peut également être émoussée. Car, tous les intervenants à la tribune l'ont rappelé, le volontariat est essentiel. En 2014, les 1 400 sapeurs non-professionnels ont effectué 2,6 millions d'heures. Soit l'équivalent de 1 622 temps pleins. « Seulement 40 % de ces heures sont indemnisés », a bien précisé Serge Mérillou.
Si les missions assurées par les volontaires devaient l'être par des « pros », le coût serait de 65 millions d'euros. Inimaginable quand on sait que le budget du Sdis tourne autour de 40 millions."...
..."Tous les intervenants sont donc d'accord pour souligner la nécessité de trouver, rapidement, des solutions. Surtout dans un département où la désertification médicale est une réalité."
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