Fermeture des petites maternités
Sud-Ouest du 12 septembre 2014
Petites maternités : une mort annoncée
Désertées par les médecins spécialistes, boudées par les parents, les maternités de niveau 1 disparaissent au profit des grands centres hospitaliers. Exemples à Orthez et à Royan
Une nouvelle mobilisation avait lieu jeudi pour sauver la maternité de l’hôpital d’Orthez, en sursis
"Un ultime mois de travail a été accordé jeudi à l'hôpital d'Orthez pour accoucher d'un service lui permettant de maintenir sa maternité. Depuis plus d'un an, cette maternité de niveau 1 cherche à recruter deux voire trois gynécologues, afin de se libérer des spécialistes intérimaires assurant les accouchements à des tarifs exorbitants. « Aujourd'hui, la gynécologie-obstétrique est une spécialité désertée », explique le Dr Pierre Garola, président de la communauté médicale de la clinique orthézienne qui loue son plateau technique et ses anesthésistes à l'hôpital."
"Dans la cité de Fébus, la mobilisation a été aussi forte que la colère face à une administration de « fossoyeurs » au « double discours ». Le 24 mai, une manifestation rassemblait pas moins de 1 500 personnes dans les rues de la ville. Pas question pour la population de ce bassin de plus de 60 000 habitants autour de l'hôpital de devoir accoucher plus loin. « La proximité, c'est la première sécurité. Trois quarts d'heure de route lors de certains événements, c'est trop », lance Cathy, sage-femme à Orthez. Pourtant, plus des deux tiers des femmes résidant dans la zone d'influence de la maternité d'Orthez iraient accoucher dans un hôpital plus grand."
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Sud-Ouest du 11 septembre 2014
Royan : les élus municipaux réclament que soit suspendue la décision de fermer la maternité
Le Conseil municipal a adopté à l’unanimité un vœu par lequel les élus demandant qu’« avant toute décision définitive » concernant la fermeture de la maternité ne soit prise, « un moratoire soit en œuvre »
A l'initiative du député-maire Didier Quentin (à droite), le Conseil municipal a voté comme un seul homme un voeu réclamant la suspension de la fermeture de la maternité
"Le sujet, nécessairement, fait consensus au sein du Conseil muncipal de Royan. Les 33 élus municipaux ont voté comme un seul homme le texte du vœu soumis ce jeudi soir à leur approbation. Ils réclament qu'« un moratoire soit mis en œuvre » dans le dossier de la maternité, « avant toute décision définitive ». Quand bien même la décision de la clinique Pasteur de fermer son service au 31 décembre apparaît, justement définitive.
Le Conseil municipal a décidé de la création d'un groupe de travail composé de six élus, sous la responsabilité de Pierre Papeix, médecin et conseiller municipal délégué chargé de la santé au côté de l'adjointe au maire Eliane Ciraud-Lanoue. Ce groupe doit rapidement réfléchir à d'éventuelles actions pour enrayer le processus de fermeture de la dernière maternité du Pays royannais. Celles du centre hospitalier public de Royan-Vaux et de la polyclinique de Saint-Georges-de-Didonne ont respectivement fermé en 1983 et 1992."
Sud-Ouest du 18 septembre 2014
Le maire informé depuis le printemps
Le directeur de l’Agence régionale de santé confirme qu’il a régulièrement tenu Didier Quentin informé du dossier.
La mention « maternité » devrait disparaître.
"«Constatant l'impossibilité concrète de la clinique à réaliser des recrutements fiables et pérennes, l'Agence régionale de l'hospitalisation a informé au printemps 2014 M. Quentin des risques de fermeture et des solutions envisagées : poursuite active de la recherche de professionnels de santé, acceptation d'une proposition de reprise par une autre clinique, organisation des prises en charge grâce à un centre périnatal de proximité au centre hospitalier de Royan. »
La mise au point est signée de François Maury, le directeur général de l'ARS Poitou-Charentes, à qui le député-maire de Royan écrivait lundi encore qu'il avait « le sentiment », avec les autres élus royannais, « d'être placé devant un fait accompli », évoquant « la décision unilatérale » de la clinique Pasteur de fermer sa maternité. Didier Quentin allant jusqu'à déplorer « un vrai déficit démocratique »."