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GIRONDE VIGILANTE
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29 juillet 2022

Incendies en Gironde

Sud-Ouest du 29 juillet 2022 

2022 07 29 SO Blayais Deux feux de forêt ont été fixés

2022 07 29 SO Blayais Deux feux de forêt ont été fixés2

2022 07 29 SO Incendies en GirondeToujouers ous haute surveillance

 

Sud-Ouest du 29 juillet 2022 

Sud-Gironde : La longue surveillance d’un feu insaisissable 

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Les fumerons susceptibles d’entraîner des reprises du feu sont traqués, et traités 24 heures sur 24, à La Teste comme à Landiras. Un travail fastidieux qui fait intervenir de multiples moyens

2022 07 29 la longue La surveillance du feu et la traque des fumerons mobilisent environ 500 pompiers entre La Teste et Landiras, mais aussi des militaires. PHOTOS GUILLAUME BONNAUD / « SUD OUEST » 

A Landiras, les pompiers ont changé de guerre. Après dix jours de lutte acharnée, harassante, héroïque contre le feu, ils traquent maintenant un ennemi modeste et insaisissable : le fumeron. Et c’est aussi une sacrée bataille. Lundi, face à la presse, le directeur général du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de la Gironde, Marc Vermeulen, avait prévenu : « La phase qui commence n’est pas spectaculaire, elle est fastidieuse : on va surveiller le feu jour et nuit, et traiter toutes les reprises. » Pendant de longues semaines sans doute, le fumeron devient la vedette de la guerre du feu. C’est un foyer de rien du tout, parfois sans flamme, juste un panache de fumée que l’on pourrait écraser avec son pied. Mais de lui peut surgir un nouvel incendie de forêt. 

« Un travail très long » 

Ce mercredi, le capitaine Mathieu Soudy sillonne la pinède calcinée dans les environs de Guillos. Rattaché à la caserne des pompiers de La Brède, il est responsable de l’un des secteurs de surveillance de l’immense zone d’incendie de Landiras. De jour comme de nuit, il traque le fumeron, ce morceau de bois ou de tourbe pas totalement carbonisé, qui fume encore et peut se renflammer. « On fait des vacations de douze heures, c’est un travail très long qui mobilise beaucoup de professionnels et de bénévoles, explique-t-il. On cherche les feux enterrés, qui peuvent couver à 50 voire 80 centimètres sous la surface du sol. » Ces feux se repèrent uniquement aux fumerons qui s’en dégagent. De la fumée et de la chaleur. À Landiras, un habitant a fait cuire un œuf en posant une poêle directement sur le sol d’un fumeron.

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Les pompiers vont passer des semaines à faire la chasse aux fumerons. Notamment dans les lisières, ces zones de contact entre la forêt qui a brûlé et « le non-brûlé », où un départ de feu pourrait s’attaquer à de la végétation verte et aux maisons qui sont à proximité. Les fumerons sont traités par « noyage » : les pompiers les aspergent copieusement avec un mélange d’eau et de « mouilleur », une sorte de mousse qui étouffe littéralement la combustion. 

« C’est beaucoup plus efficace que de l’eau seule », précise Mathieu Soudy. « Parfois, on est obligé de creuser dans un point chaud pour atteindre plus profondément », ajoute un pompier armé d’une sorte de houe. Ces jardiniers du brasier sont appelés « les marcheurs ». En le regardant faire, dérisoire dans l’immensité de cendres, on comprend qu’il faudra des semaines avant de venir à bout de tous les fumerons. 

Par hélicoptère et par drone 

Si cette phase mobilise plusieurs casernes de pompiers de la Gironde, mais aussi d’autres départements, elle fait également appel au Génie. Les militaires sont eux aussi dans le massif, armés de gros bulldozers ou de simples houes. Ils abattent des arbres près des habitations, raclent le sol avec les engins pour enlever la tourbe, ce sous-sol où le feu trouve refuge. Il peut s’y consumer pendant des jours, tapi, invisible, et ressortir plus loin à l’air libre, en flamme vive. 

L’armée surveille aussi la zone de feu de nuit dans les airs, avec des caméras infrarouges embarquées dans un hélicoptère Caracal. Elle utilise également un drone qui vole à 4 500 mètres d’altitude. Des moyens qui permettent de voir des points chauds que l’œil au sol ne distingue pas, dans l’immensité du massif.

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La DFCI à pied d’œuvre 

Les incendies géants de Landiras et La Teste ont mis tout le monde sur le pont. Les pompiers, les militaires, sans oublier les troupes de l’association de Défense de la forêt contre les incendies (DFCI), financée par les propriétaires privés. On les voit passer sur les pistes en pick-up, portant de grosses cuves d’eau. Des pompiers de fait. 

Tout un monde à l’œuvre pour arrêter les reprises et venir à bout du feu. Quand l’incendie sera déclaré officiellement éteint, sa garde sera transférée aux communes. Un moment que certains maires redoutent. L’ampleur de la tâche par rapport aux moyens des petits villages les dépasse. Raison de plus pour faire le maximum tant que pompiers et militaires sont là.

 

2022 07 29 SP Nous demandaons des états généraux sur le massif

2022 07 29 SP Nous demandaons des états généraux sur le massif2

2022 07 29 SO Le réseau électrique a bien résisté

2022 07 29 SO Le réseau électrique a bien résisté2

2022 07 29 patrick davet reçoit un message d'emmanuel macron

 

Europe 1 du 29 juillet 2022 

Multiplication des incendies : que risquent les pyromanes ?

 

En France, neuf feux sur dix sont d'origine humaine. Face à ce chiffre et aux multiples incendies qui ont touché la France cet été, la loi prévoit des peines sévères, allant jusqu'à dix ans de prison pour un incendie non volontaire, à la perpétuité pour un feu volontaire, comme c'est le cas dans l'Hérault et dans l'Ardèche.

Les incendies se multiplient en France, il y en a plus de 300.000 chaque année en France, mais tous ne font pas autant de dégâts que ceux qui ont touché la France cet été, comme en Gironde, aux Monts d'Arrée, en Ardèche ou encore dans l'Hérault. Pour ces deux derniers, deux hommes ont été arrêtés et ont avoué avoir volontairement allumé ces feux.

Neuf feux sur dix sont d'origine humaine

Et ce n'est pas une surprise, puisque dans neuf cas sur dix, l’origine du feu est humaine, mais ça ne veut pas forcément dire qu’elle est criminelle. Les départs de feux peuvent être involontaires. Chaque année, on retrouve les traditionnelles cigarettes jetées par terre en ayant été mal éteintes. On retrouve également les personnes qui manquent délibérément à une obligation : comme faire un feu dans son jardin alors que c’est interdit à cause des fortes chaleurs.

Pour ces actes-là, les peines de prison encourues sont entre un et dix ans de prison.

15 ans minimum pour un feu de prison

En revanche, quand mettre le feu à une forêt est un acte volontaire, cela devient un crime : et là le mis en cause encourt 15 ans de réclusion criminelle, jusqu’à la perpétuité si quelqu’un décède. Les victimes qui ont tout perdu, leur maison, leurs bien peuvent aussi être indemnisées lors du procès, le tribunal ou la cour d’assises peut aussi condamner le pyromane à dédommager les sinistrés.

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