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GIRONDE VIGILANTE
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16 juillet 2022

Incendies en Gironde

BFMTV du 16 juillet 2022

EN DIRECT - INCENDIES EN GIRONDE: "PRÈS DE 10.000 HECTARES BRÛLÉS", ANNONCE LA PRÉFECTURE

EN DIRECT - Incendies en Gironde: "près de 10.000 hectares brûlés", annonce la préfecture

Le sud-ouest de la France reste en proie samedi à des incendies ravageurs et à des températures suffocantes, tandis que, plus au nord, le Royaume-Uni est passé en alerte rouge, craignant des températures jamais atteintes. "Le temps forestier est un temps long", explique sur BFMTV Jean-Louis Pestour, directeur de l'agence de défense des forêts contre les incendies.

https://www.bfmtv.com

Sud-Ouest du 16 juillet 2022

2022 07 17 SO Gironde Bataille sur tous les fronts

 

2022 07 17 SO 8150 hectares brûlés l'incendie du siècle 

2022 07 17 SO Des soldats du feu basques et béarnais en renfort

2022 07 17 SO L'incendie est à notre porte

2022 07 17 SO L'incendie est à notre porte2 

2022 07 17 SO Le feu continue sa course vers les Landes

2022 07 17 SO Le feu continue sa course vers les Landes2 

2022 07 17 SO Des élus réclament des moyens aériens basés en Gironde

2022 07 17 SO Des élus réclament des moyens aériens basés en Gironde2

2022 07 17 SO Peut-on parler de méga-feu

2022 07 17 SO La lutte contre les incendies en images

2022 07 17 SO La lutte contre les incendies en images2

2022 07 17 SO La lutte contre les incendies en images3

2022 07 17 SO La lutte contre les incendies en images4

Sud-Ouest du 16 juillet 2022 

Incendies en Gironde : A Cazaux nous avons vécu une vraie guerre 

Au lendemain de l’évacuation de Cazaux, les sapeurs-pompiers maintiennent leur vigilance afin d’éviter toute reprise de feu. Si certains bâtiments ont subi les flammes, aucune victime n’est à déplorer 

2022 07 17 a cazaux

«A Cazaux, nous avons vécu une vraie guerre », résume le lieutenant-colonel Olivier Chavatte. Au lendemain de l’évacuation du village qui dépend de La Teste-de-Buch et après une nuit de combat, les sapeurs-pompiers sont parvenus à sauver le bourg, sécurisant une centaine d’habitations. Aux abords du lac, à Laouga, seul le restaurant La Petite Playa, trois maisons, quelques cabanes, dont celle abritant le siège du club de rugby, et un bateau en cale sèche ont été ravagés par le feu. 

Hier, le spectacle demeurait saisissant. Des troncs calcinés aux lambeaux de ces constructions avec, toujours, l’odeur de fumée qui s’imprègne sur les peaux et les tissus. Alors qu’au sol les vestiges de l’explosion d’une bouteille de gaz témoignaient eux aussi de la violence de l’incendie, les habitats les plus proches ont été préservés. 

« Le feu est passé au-dessus de la bute », a expliqué, sur place, le commandant Laurent Dellac. Sur la toiture d’une habitation, les lamelles de PVC pendouillent, gondolées par la chaleur. « Il y a eu un peu de pertes, oui, mais beaucoup a été sauvé », a poursuivi le sapeurpompier citant outre l’entièreté du bourg, la station de captage et les puits de forage pétrolier. « Et tant que les points chauds demeurent, ça peut repartir. » 

La fumée qui s’échappe du sol suffit à rappeler que rien n’est acquis et les soldats du feu continuent à arroser ce qu’il reste du massif.

2022 07 17 a cazaux2

400 pompiers mobilisés 

Lors d’un point opérationnel, hier matin, le travail, l’engagement et la prise de risque des sapeurs-pompiers ont été unanimement salués. 

« Deux opérations de cette ampleur simultanément, cela n’était jamais arrivé », a illustré le lieutenant-colonel Olivier Chavatte. Si l’affectation des avions s’ajuste en fonction de l’évolution des deux fronts d’incendie, les effectifs, soit 400 pompiers à La Teste, demeurent maintenus tant que le feu n’est pas fixé. Des moyens jugés « suffisants à ce stade ». 

Ces derniers viennent de 14 départements et sont épaulés par la base aérienne de Cazaux (BA120) et le centre d’essai des Landes (CEL). L’Office national des forêts (ONF) et trois entreprises privées apportent également leur aide. C’est le cas de Fayat qui a mis à disposition des bulldozers pour réaliser un pare-feu et limiter la progression des flammes. 

Quant à savoir quand les Cazalins pourront réintégrer leurs logements et les vacanciers des campings retrouver leurs effets, la réponse est catégorique. « Les habitants de Cazaux ne peuvent encore pas rentrer chez eux », a annoncé le lieutenantcolonel Olivier Chavatte, expliquant notamment que les fumées continuent à se diffuser. 

Quelques réfractaires 

« Si Cazaux n’avait pas été évacué, il y aurait eu des morts », a rappellé pour sa part le sous-préfet de l’arrondissement d’Arcachon Ronan Léaustic. « Aujourd’hui, le bourg est sauvé et la situation plus favorable qu’hier », a-t-il annoncé hier matin. 

Cette évacuation, les forces de l’ordre précisent qu’elle s’est faite sans difficulté. Elle a été conduite par la police nationale et la police municipale avec le renfort des CRS. « Nous avons eu une vingtaine de réfractaires », a précisé Régis Mongendre, le commandant de la circonscription de sécurité publique d’Arcachon et La Teste-de-Buch. Des personnes qu’il a clairement fallu évacuer de force. Dans le même temps, deux évacuations sanitaires avaient lieu. 

Hier, la police s’est attachée à la sécurisation de la zone. « Ne tentez pas de revenir sur place », exhorte de son côté le sous-préfet Ronan Léaustic, rappelant que le feu n’est toujours pas fixé, ni maîtrisé. Hier après-midi, toutefois, les campings informaient leurs clients qu’ils pourraient, enfin, récupérer leurs affaires personnelles. Des convois en bus ont été organisés (lire p. 9).

2022 07 17 a cazaux 3

2022 07 17 a cazaux

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Sud-Ouest du 16 juillet 2022 

À Origne et Balizac, « l’angoisse totale » des évacués 

À leur tour cernés par les flammes, Origne et Balizac, en Sud-Gironde, au sud de Landiras où s’est déclaré mardi l’incendie géant, ont dû organiser l’évacuation des habitants en urgence

2022 07 17 a origne

Le maire d’Origne est assommé. « La nuit de jeudi à vendredi a été terrible. Je ne sais même pas comment décrire ce que j’ai vu. C’était… » Vincent Dedieu s’assoit. Il cherche ses mots dans le sable. Ou cache quelques larmes. « J’ai vu un volcan rouler sur notre forêt. Je ne pensais pas que cela pouvait exister. » Une boule de feu rouge a fracassé la porte du village. L’édile connaît pourtant les risques. Ici, dans les landes girondines, l’épée de Damoclès est forgée dans la grume d’un pin maritime. 

« Quand le feu est parti de Landiras mardi, personne ne pouvait imaginer qu’il atteindrait Origne quelques jours plus tard. » Bilan jeudi 14 juillet à 20 heures : 2 400 hectares de pinède brûlés. 12 heures plus tard vendredi : 5 000 hectares. Une erreur de calcul ? Non. Les chiffres font chaud dans le dos. C’est plus que la superficie de Mérignac. 

2022 07 17 à origne 2

« Le tracé de la LGV » 

« Le front très large de l’incendie (5 kilomètres) progresse vers le sud. Il se nourrit des plus grands pins et génère son propre vent », décrit le sous-préfet de Langon, Vincent Ferrier. Après Guillos, Landiras, Cabanac-et-Villagrains, c’est au tour d’Origne et Balizac d’évacuer. 10 kilomètres au sud du point de départ de Landiras, à vol d’oiseau. Les volatiles ont disparu, d’ailleurs. Leurs cadavres jonchent le bord des routes. « La carte du feu est presque identique à celle du projet ferroviaire de la LGV (ligne à grande vitesse) », ironise le maire d’Origne. 

« Des bêtes blessées » 

Village après village, c’est la théorie des dominos. Cette fois, les évacuations préventives ont eu lieu en pleine nuit, preuve de l’urgence de la situation. Cet incendie a un appétit d’ogre et la ruse d’un renard. Son poil est passé de l’orange au rouge au crépuscule jeudi. Un paysage d’apocalypse. « Le bruit de la forêt qui craque, c’est une angoisse totale », témoigne Vincent Dedieu. Le maire a tapé à la porte de ses administrés jusqu’à trois heures du matin pour leur demander d’évacuer. Presque 200 personnes au total. « Ils ont peur pour leur maison, leurs animaux, je comprends. Je leur ai dit que les pompiers feraient tout pour défendre leurs biens. » 

L’élu rêve d’une douche, d’un repas et d’une sieste après trois nuits quasi-blanches. Il attendra. Combien de temps ? Le bout du tunnel n’est pas pour demain. Les pompiers ont passé la nuit à arroser le volcan d’Origne. Vendredi midi, ils dorment devant la salle des fêtes à même le sol, comme des bêtes blessées. « J’ai juste envie de rentrer chez moi. C’est dur, très dur », avoue un soldat du feu venu des Landes. 

À cinq kilomètres de là, la maire de Balizac a vécu une nuit en enfer. « Nous avons demandé aux habitants de plusieurs quartiers, dont celui du bourg, de quitter leur maison. Je ne pensais pas que je ferai cela un jour. Nous pensions que la situation était maîtrisée ou plutôt nous l’espérions », souffle Nathalie Duluc, le téléphone portable au fond de la poche. « Nous avons perdu le réseau, nous avons le sentiment d’être totalement isolés. » L’élue doit rouler 10 kilomètres jusqu’à Villandraut pour venir aux nouvelles de son mari, de ses enfants. Ils ont été évacués dans la nuit en même temps que les habitants du château d’eau. 

« La valise était prête » 

Dans la commune voisine du bord de Ciron, l’air et la 4G sont plus respirables. Elle retrouve plusieurs administrés évacués dans la nuit jusqu’à la salle des fêtes de Villandraut. Les retraitées Chantal et Claude ont le sourire malgré les circonstances : « Nous avons entendu taper aux volets vers 1 heure 30. Nous savions pourquoi. La valise était prête. » Les bénévoles de la Sécurité civile ont chouchouté les exilées. « Nous n’avons pas réussi à dormir à cause du stress. » Quand la catastrophe côtoie l’insouciance. 

Les personnes évacuées dans la nuit ont débarqué au milieu des autos tamponneuses. C’est la fête au village de Villandraut depuis jeudi. « Au moins, tout le monde était debout pour les accueillir », sourit le maire Patrick Breteau. Vendredi matin, les bénévoles du comité des fêtes ont pelé plus de 80 kilos de pommes de terre. « C’est soirée moules frites ce soir. On fera du rab pour tout le monde, vu les circonstances. » Le loto du dimanche a été annulé. Les tables ont été remplacées par des lits de camp dans la salle des fêtes. 

La maire de Balizac repart au charbon. « Je ne sais pas combien de temps il faudra tenir », tremble-t-elle en lâchant sa colère : « Cet incendie a démarré mardi, une semaine après un autre, vite maîtrisé, à Guillos. Lundi, mercredi et jeudi, il y a eu trois départs de feu sur Balizac (à Mouliey, pont du Moulin et Triscos), dans des secteurs qui n’ont rien à voir avec la catastrophe de Landiras. Je n’arrive pas à croire que tous ces départs de feu sont accidentels. »

2022 07 17 SO La thèse de l'incendie criminel à Landiras

2022 07 17 SO La thèse de l'incendie criminel à Landiras2

2022 07 17 SO La thèse de l'incendie criminel à Landiras3

2022 07 17 SO La commune de Louchats a été évacué hier soir

2022 07 17 SO La faune sauvage fuit C'est un massacre

2022 07 17 SO La faune sauvage fuit C'est un massacre2 

2022 07 17 SO Trois départs de feu rapidement maîtrisés

2022 07 17 SO Ils ont enfin récupéré leurs affaires

2022 07 17 SO Ils ont enfin récupéré leurs affaires2

 

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