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4 mai 2022

Chasse aux moustiques tigres

Sud-Ouest du 4 mai 2022

2022 05 04 SO Moustiques la chasse est lancée

 

Sud-Ouest du 4 mai 2022 

La chasse aux moustiques est ouverte 

Les premiers traitements anti-larvaires ont été opérés dans la métropole bordelaise, particulièrement dans la presqu’île d’Ambès où les insectes piqueurs s’épanouissent dans les marais

2022 05 04 moustiqueChristophe Courtin (au premier plan), chargé de la coordination du Centre de démoustication, ici dans un marais d’Ambès. J.-C. G. 

A 300 mètres à vol d’insecte des premières maisons d’habitation et de leur sang frais, les marais d’Ambès offrent les conditions parfaites de véritables nids à moustiques. « C’est le Bayou », résume Christophe Courtin, chargé de coordination au sein du Centre de démoustication de Bordeaux Métropole, comptant 11 agents luttant contre la prolifération des insectes piqueurs. 

Sur le territoire de l’agglomération, parmi les 3 500 répertoriées dans le monde et la centaine présente en Europe, on compte pourtant seulement huit espèces qui s’attaquent à l’homme. Mais dans la presqu’île d’Ambès, leur population fournie fait que les apéros du soir, aux beaux jours, s’apparentent à de rudes combats. Les premières nuées sont apparues il y a quelques jours, jusque devant l’hôtel de ville.

2022 05 04 moustique2

« Des problèmes de moustiques, nous en avons toujours eu ici, explique le maire Kévin Subrenat, mais auparavant, les habitants pouvaient les gérer individuellement. C’est désormais impossible. Parce qu’on a laissé les marais s’appauvrir, à l’abandon, provoquant la multiplication d’eaux stagnantes tout en provoquant une diminution de la faune et de la flore environnantes. » Conséquence, moins de prédateurs ou d’animaux à piquer. Les diptères peuvent s’en prendre plus intensément à ceux qui restent en place : les humains. 

Zones rouges 

En 2014, un « traitement de choc » par voie héliportée a bien permis de régler le gros du problème, offrant un peu de tranquillité aux Ambésiens… durant deux ou trois ans. Mais l’opération, jugée peu écologique, n’a pas été renouvelée. Le Centre de démoustication de Bordeaux Métropole, avec son arsenal qui compte notamment des sortes de drones bombardiers, est chargé depuis deux ans de limiter au maximum la prolifération des indésirables. Dans la métropole, et tout particulièrement à Ambès, des traitements ont démarré. « On parle plutôt de régulation de la population, livre Christophe Courtin. Mais il est illusoire d’aspirer au ‘‘zéro moustique’’ et ce ne serait pas la solution, cela irait à l’encontre de la biodiversité. » 

La métropole compte ses zones rouges, propices au foisonnement larvaire et, donc, à la multiplication des moustiques. Certains secteurs de Villenave d’Ornon se montrent notamment affectés par les zones humides de la commune voisine de Cadaujac. Pessac (à Toctoucau, en particulier) ou Mérignac abritent également des zones forestières qui leur sont favorables – « tout ce qui correspondait à de très anciennes lagunes », précise Christophe Courtin. Mais, intouchable dans ce domaine, la presqu’île reste en tête des endroits où on a le plus fort risque de se faire pomper un peu de sang. 

Nichée entre Garonne et Dordogne, Ambès souhaite donc œuvrer sur le long terme en travaillant sur le réseau hydraulique de ses marais. « Nous connaissons une problématique sur environ 300 hectares », indique Jean-Pierre Mazzon, premier adjoint au maire, en charge de l’urbanisme et de l’environnement. « Comme le réseau secondaire est obstrué, cela bloque le réseau primaire. » L’eau ne s’écoule plus et demeure stagnante. Un petit paradis pour la formation de futurs insectes. « Là, c’est une centaine d’hectares appartenant à EDF, montre l’élu en bord de route départementale. Notre difficulté est de pousser l’entreprise à nettoyer ces terrains. On lui a adressé des courriers, des mises en demeure mais cela n’a pas avancé. Nous allons être forcés de les y obliger car on parle d’hygiène, là… » 

Gros chantier en vue 

Dans son combat contre les repaires de moustiques, la commune a néanmoins appris une bonne nouvelle il y a quelques jours avec la déclaration d’intérêt général par la préfecture de la réhabilitation du réseau hydraulique primaire de la presqu’île. 

Cela doit notamment accoucher, dans les prochains mois, de la création d’un long fossé permettant d’évacuer en partie l’eau des marais dans une zone rouge et inaccessible. Le coût du chantier tourne autour de 1 million d’euros et serait financé par Bordeaux Métropole et le fonds Barnier de l’État, selon Kévin Subrenat. Les appels d’offres pourraient être lancés au cours des prochaines semaines.

2022 05 04 SO C'est la période idéale pour lutter contre les moustiques tigres

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