Franceinfo du 8 mars 2022
Covid-19 : Elisabeth Borne annonce la fin du protocole sanitaire en entreprise à partir du 14 mars
La ministre de Travail, qui était l'invitée de LCI mardi, a précisé qu'il faudrait continuer "évidemment à appliquer des règles d'hygiène".
Assouplissement des règles face au Covid-19. Le protocole sanitaire en entreprise cessera de s'appliquer à partir du lundi 14 mars, date à laquelle le port du masque ne sera plus obligatoire dans les lieux fermés, a annoncé Elisabeth Borne, mardi 8 mars sur LCI. "Le protocole sanitaire en entreprise, qui a été mis en place au printemps 2020, va disparaître à partir de lundi prochain", a résumé la ministre du Travail. "On va reprendre des règles normales en entreprise", a-t-elle déclaré, qui a précisé qu'il faudrait "continuer évidemment à appliquer des règles d'hygiène". Il s'agit notamment du lavage des mains, du nettoyage des surfaces et de l'aération des locaux.
🔴🗣️ Dès "lundi, on va suspendre le #PassVaccinal, c'est la fin de l'obligation du port du #masque en #entreprises, fin des distances" : @Elisabeth_Borne annonce sur #LCI "la fin du protocole sanitaire en entreprises, on va reprendre 'une vie normale'" | @EliMartichoux. pic.twitter.com/Zr5WfkWjmp
— LCI (@LCI) March 8, 2022
"Les règles de distance vont disparaître", de même que celles appliquées dans la restauration collective, a-t-elle précisé. Quant au télétravail, "on avait déjà rendu la main aux entreprises", il dépend donc déjà de "règles qui se définissent dans le dialogue social au sein des entreprises", a rappelé la ministre.
Un guide repère sur les "mesures de prévention des risques de contamination au Covid-19 hors situation épidémique", partagé par la ministre aux partenaires sociaux, doit remplacer le protocole national en entreprise. "Dans les circonstances actuelles où le virus continue à circuler, les salariés qui le souhaitent pourront continuer à porter un masque, sans que l'employeur ne puisse s'y opposer", précise ce guide. "Le référent Covid-19 poursuit ses missions. Dans les entreprises de petite taille, il peut être le dirigeant. Il s'assure de la mise en œuvre des mesures définies et de l'information des salariés", souligne-t-il.
Ouest-France 7 mars 2022
Covid-19. Le nombre de nouveaux cas ne baisse plus, se dirige-t-on vers une reprise de l’épidémie ?
Tout au long du mois de février, le nombre de nouveaux cas quotidiens de coronavirus a baissé en France. Mais depuis quelques jours, cette baisse a commencé à ralentir. Le nombre de nouvelles contaminations est même en légère hausse depuis ce week-end. En a-t-on vraiment fini avec le Covid-19 ?
Un test antigénique est réalisé dans un centre de dépistage provisoire à Rennes, le 22 janvier, au plus fort de la vague Omicron. On totalise encore plus de 50 000 cas par jour en moyenne. | PHOTO OUEST-FRANCE / JOËL LE GALL
Entre la guerre en Ukraine, la présidentielle et la levée des restrictions, on aurait tendance à l’oublier, mais le Covid-19 est toujours là. Si le niveau de circulation du virus a nettement baissé, il demeure cependant à des niveaux très élevés
Depuis le pic du 25 janvier 2022, avec en moyenne 366 179 cas quotidiens, l’épidémie de Covid-19 a connu une nette décrue pendant tout le mois de février. La vague Omicron est descendue avec la même vitesse qu’elle était montée.
Cependant, cette baisse s’est ralentie depuis quelques jours. Le nombre moyen de cas sur sept jours glissants accusait en février des baisses de 30 à 40 % d’une semaine sur l’autre. Depuis la semaine dernière, la baisse est de moins de 10 %.
Voir aussi : Covid-19. 45 000 nouveaux cas positifs ce dimanche, poursuite de la décrue dans les hôpitaux
Légère hausse ce week-end
Plus marquant, le nombre de cas quotidiens ce week-end est très légèrement plus haut que le week-end précédent : 53 678 cas le 5 mars contre 53 623 le 26 février, et 45 328 cas dimanche 6 mars contre 42 600 le dimanche 27 février. Et cette tendance se confirme ce lundi, avec 14 496 nouveaux cas.
Voici le nombre de cas par jour (barre verticale) et la moyenne sur 7 jours glissants (ligne rouge), depuis fin janvier :
On voit que la courbe rouge du nombre moyen de cas sur sept jours glissants à tendance à s’aplatir, et baisse de moins en moins vite.
Cette tendance se retrouve dans plusieurs pays européens. Notamment en Allemagne, au Portugal, au Royaume-Uni…
Un plateau plus élevé que les précédents pics
On semble s’orienter vers un plateau qui demeure à un niveau très élevé : nous sommes encore à plus de 50 000 cas par jour.
Si l’on regarde la courbe depuis l’automne 2020, ce plateau de 50 000 cas par jour est plus élevé que les pics des autres vagues de l’épidémie :
Le taux de positivité des tests connaît la même courbe. Après une baisse continue qui l’a amené autour de 20 %, cet indicateur remonte également très légèrement depuis ce week-end.
Quant au R, le coefficient de reproduction du virus, il se situait à 0,63 au 27 février. Il est toujours inférieur à 1, ce qui veut dire que nous sommes en recul de l’épidémie. Mais cet indicateur a aussi cessé de baisser pour reprendre une tendance à la hausse.
Les caractéristiques du variant Omicron ont un peu bouleversé le suivi de l’épidémie. De nombreux spécialistes s’accordent sur le fait que le taux d’incidence n’a plus la même valeur avec ce variant plus contagieux mais moins sévère que ses prédécesseurs.
La véritable boussole pour mener les actions de santé publique serait donc plutôt désormais la pression hospitalière. Pour l’instant, à l’hôpital la lente décrue se poursuit.
Au 6 mars, 22 253 patients étaient hospitalisés avec ou à cause du Covid-19, dont 2 079 pris en charge dans les services de soins critiques.
Il faut cependant rappeler que les hospitalisations sont l’indicateur qui est touché en dernier lors des passages des vagues épidémiques. L’effet d’une éventuelle stabilisation des nouveaux cas quotidiens ne s’observera que dans deux à trois semaines sur les chiffres des hôpitaux.
La fin du passe arrive-t-elle trop tôt ?
En attendant, la circulation du virus se maintient à un niveau élevé alors que plusieurs éléments pourraient favoriser dans les prochains jours une reprise épidémique.
En effet, avec la fin des vacances scolaires, les brassages reprennent dans les écoles. Le taux d’incidence est notamment en hausse chez les 3-5 ans.
Il faudra aussi mesurer l’effet de la levée des restrictions sanitaires le 14 mars. À cette date, le port du masque ne sera plus exigé en intérieur, et ce sera la fin du passe vaccinal.
Est-il trop tôt pour lever les restrictions ? Les épidémiologistes ont leur avis sur la question, notamment sur le fait que l’arrivée du printemps devrait aider. Mais il est certain qu’il faudra encore pendant quelques semaines garder un œil sur les statistiques du Covid-19, malgré tout le reste.
Ouest-France du 7 mars 2022
Covid-19. Un employeur peut-il prolonger le port du masque après le 14 mars ?
Jean Castex l’a annoncé : à partir du 14 mars 2022, le port du masque ne sera plus obligatoire dans la quasi-totalité des lieux clos, dont les entreprises. Tous les salariés pourront-ils dès lors travailler le visage nu ? « Ouest-France » vous répond.
Une employée portant le masque au travail, en janvier 2022 à Chantepie (Ille-et-Vilaine). Photo d’illustration. | DAVID ADEMAS / OUEST-FRANCE
« Je souhaiterais savoir si un patron peut continuer à obliger ses salariés de porter le masque après le 14 mars ? », se demande Eva (1).
Effectivement Eva, Jean Castex l’a annoncé le jeudi 3 mars 2022 sur le plateau de TF1 : le 14 de ce mois, le port du masque ne sera plus obligatoire dans la quasi-totalité des lieux clos, dont les entreprises. Sont concernés les bureaux, ateliers, usines et leurs cantines respectives. Mais tous les salariés pourront-ils travailler le visage découvert dès cette date ? Ouest-France vous répond.
« Je souhaiterais savoir si un patron peut continuer à obliger ses salariés de porter le masque après le 14 mars ? », se demande Eva (1).
Effectivement Eva, Jean Castex l’a annoncé le jeudi 3 mars 2022 sur le plateau de TF1 : le 14 de ce mois, le port du masque ne sera plus obligatoire dans la quasi-totalité des lieux clos, dont les entreprises. Sont concernés les bureaux, ateliers, usines et leurs cantines respectives. Mais tous les salariés pourront-ils travailler le visage découvert dès cette date ? Ouest-France vous répond.
À la discrétion de l’employeur
Contacté par Ouest-France, le ministère du Travail explique que le choix du maintien – ou non – du masque obligatoire se fera à la discrétion de l’employeur. « Le droit commun de la responsabilité de l’employeur en matière de santé/sécurité continue à s’appliquer », nous explique-t-on au cabinet d’Élisabeth Borne.
Libre à l’employeur de choisir d’appliquer ou non dès le 14 mars cet assouplissement du protocole national sanitaire. Autrement dit, charge à lui d’évaluer les risques de contamination sur le lieu de travail, et en conséquence, d’autoriser ou pas ses salariés à travailler sans masque.
Lire aussi : Covid-19. La levée du port du masque et du passe vaccinal le 14 mars intervient-elle trop tôt ?
« Mesures de prévention »
« Dès lors que l’employeur, sur la base d’une évaluation des risques, estime qu’il y a un risque de contamination plus spécifique, il peut prévoir le maintien du port du masque au titre des mesures de prévention », nous précise le ministère du Travail.
Autre mesure annoncée par Jean Castex le 3 mars et entrant en vigueur le 14, la fin du passe vaccinal. En revanche, le Premier ministre a précisé que le masque restera obligatoire dans les transports collectifs. Le passe sanitaire sera aussi exigé dans les établissements de santé et les Ehpad. L’obligation vaccinale reste en vigueur pour les soignants.
Lundi 28 février, un certain nombre de restrictions a déjà été levé. Le masque n’est désormais plus obligatoire dans les lieux soumis au passe vaccinal.
Le Covid-19 continue de reculer en France. Ce dimanche 6 mars, environ 22 000 patients étaient hospitalisés pour une infection au Covid-19, 3 000 de moins que la semaine précédente.
(1) Le prénom a été modifié à la demande de la personne.