Covid-19
Ouest-France du 2 mars 2022
Covid-19. « La chute de l’épidémie se poursuit », déclare Gabriel Attal
Le porte-parole du gouvernement a estimé mercredi 2 mars 2022 que « la phase aiguë de l’épidémie de Covid-19 » est en train de se terminer. De nouvelles levées de restrictions pourraient être annoncées prochainement.
Gabriel Attal quitte le palais de l’Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 2 mars 2022. | LUDOVIC MARIN / AFP
Gabriel Attal a pris la parole, ce mercredi 2 mars, au sortir du Conseil des ministres et du Conseil de défense. Outre l’Ukraine, le porte-parole du gouvernement a également évoqué la pandémie de Covid-19, et sa décrue dans l’Hexagone.
« Nous sommes en train de sortir de la phase aiguë de l’épidémie »
Nous avons partagé un constat positif : la chute de l’épidémie se poursuit, a-t-il indiqué. Nous avons aujourd’hui un tiers de cas en moins en une semaine, 3 300 hospitalisés et 500 patients en soins critiques de moins qu’il y a une semaine. De plus, a-t-il indiqué, le R0, (le taux de reproduction du virus) est désormais nettement inférieur à 1. Tous les signaux concordent, nous sommes en train de sortir de la phase aiguë de l’épidémie.
Le porte-parole du gouvernement a rappelé les récentes levées de restriction, comme la fin du masque en intérieur dans les lieux soumis au passe vaccinal, entrée en vigueur lundi 28 février.
De nouvelles annonce prochainement
Interrogé sur de potentielles nouvelles levées de restrictions, Gabriel Attal a répondu qu’il n’avait pas d’annonce à faire aujourd’hui, mais que celle-ci viendra rapidement. Olivier Véran avait évoqué l’horizon de la mi-mars 2022 pour une levée des masques en intérieur dans tous les lieux.
La dépêche du 2 mars 2022
Deltacron : ce que l'on sait du variant hybride de Delta et Omicron, contracté par plusieurs patients en France
Plusieurs patients ont contracté une forme particulière de Covid-19 : un croisement entre les deux variants Delta et Omicron, baptisé Deltacron. Que sait-on sur ces situations rapportées en France depuis le 17 janvier 2022 ?
Depuis le début de l’année, un médecin chypriote et les autorités de santé britanniques ont rapporté des cas de contaminations par le variant Omicron et le variant Delta*.
Dans l’hexagone, Santé publique France s’est emparée du sujet et constate à son tour l’existence de contaminations par ce variant "hybride". Selon l’autorité, le premier cas remonte au 17 janvier 2022. Au 21 février, on estimait à 59 le nombre "de coinfections probables", détaille Santé publique France qui a mis en place "un suivi renforcé des co-infections Delta / Omicron afin de détecter au plus tôt les possibles recombinants".
Cette situation concerne aujourd’hui toutes les régions de France. Point rassurant, la circulation du Deltacron ne semble pas, à ce jour, former de cluster.
A lire aussi : "Deltacron" : dix cas de contamination au variant hybride du Covid-19 détectés en France
Une erreur de copie du matériel génétique
Ces co-infections prouveraient donc que nous pouvons toutes et tous être contaminé(e)s par deux variants en simultané. Mais que se passe-t-il en cas de recombinaison virale ?
Lorsque le virus se réplique dans nos cellules, une erreur de copie survient : les matériaux génétiques des deux variants se mélangent. La première partie de la copie s’effectue à partir du code génétique de la première souche (Delta). Puis ce processus de copie s’arrête pour reprendre mais à partir de la copie du code génétique de la seconde souche (Omicron). Un hybride est né.
Cette situation a déjà été décrite : selon Santé publique France, 2,7% de recombinants liés au Sars-CoV-2 ont été identifiés à ce jour, sur les 1,6 million de génome séquencés depuis le début de l’épidémie.
A lire aussi : Covid-19 : ce que l'on sait sur le variant hybride "Deltacron", identifié au Royaume-Uni
Deltacron sous surveillance
Deltacron serait-il plus contagieux et/ou dangereux que les seuls variants Delta ou Omicron ? "Il est difficile de prédire quelles seront les caractéristiques d’un tel recombinant par rapport aux deux variants parentaux et d’anticiper son impact en santé publique", atteste Santé publique France.
La vigilance reste de mise : l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a classé le variant Deltacron dans la liste des variants mis sous surveillance.
*Leondios Kostrikis, professeur de Biologie à l’Université de Chypre, et directeur du laboratoire de biotechnologie et de virologie moléculaire, s’est exprimé dans les colonnes de Bloomberg